C'est de la merde !

Voilà, je suis énervée ! Et si je paraphrase notre regretté Jean-Pierre Coffe (paix à son âme), ça n'est pas pour m'en prendre à une pauvre tranche de jambon (notez que je pourrais, quand on sait que c'est plein de E250, additif soupçonné d'être cancérigène).

Non, l'objet de ma colère du jour, ou plutôt, les objets, ce sont mes derniers achats de chaussures.

Vous vous souvenez de ma hantise des magasins de chaussures ? J'en ai déjà parlé là. Cette fois, je croyais être tranquille pour un bon moment. Peu après la rentrée, j'avais emmené les Minis-Chouettes chacune leur tour pour acheter une paire de bottes (le récit ici). 

Paires de bottes qui devaient faire tout l'hiver, donc. Logique. J'avais même réussi à en  profiter pour m'acheter une paire de pantoufles assez peu sexy, mais très chaudes (je commence à m'organiser).

Je ne veux pas dénoncer, hein, ça n'est pas le genre de la maison. Mais je tiens quand même à vous faire partager mon expérience désastreuse. Je vous dirais donc juste que le magasin ou on a acheté ces simili chaussures a un nom qui commence par Gé. Et qui finit par Mo. Ne m'en demandez pas plus, je suis tellement énervée que je risquerais de vous balancer le nom complet.

Oui, je suis hors de moi. Parce qu'au bout de trois mois, voilà l'état de mes achats.

Alors, vous me connaissez, je ne me suis pas contentée de râler. Je suis retournée au magasin. Ce qui ne m'a pas avancée à grand chose, mais m'a permis de vider mon sac auprès d'une innocente vendeuse (ça soulage).

Moi : " Bonjour " (sourire crispé, et ton déjà énervé).

Elle : " Bonjour madame. Je peux faire quelque chose pour vous ? " (regard à 360° pour essayer de localiser une collègue).

Moi : " Justement, oui. J'ai acheté ces chaussures chez vous il y a moins de trois mois. Vous avez vu leur état ? Regardez les talons. Depuis quand on fait des talons creux ??? " (mode hystérique enclenché).

Elle : " Ah, mais c'est comme ça maintenant. C'est surement pour faire des économies. "

Moi : " Des économies ? Vous voulez rire ! C'est fait exprès pour que les chaussures s'abiment rapidement et qu'on soit obligés d'en racheter ! "

Elle : " Oh ben non, quand même ! Vous voulez voir une autre paire ? "

Moi : " Une autre paire ? Certainement pas ! Et je ne remettrai jamais les pieds dans votre magasin ! "

Sur ce, je tourne les talons en renversant au passage trois boîtes qui tenaient en équilibre sur un présentoir (il faudra que je vous parle de ma maladresse chronique, un jour).

J'ai donc du remmener les Minis-Chouettes dans un autre magasin, où la vendeuse et moi-même nous sommes lamentées sur le manque de qualité des chaussures du concurrent.

Reste à savoir combien de temps vont durer mes nouveaux achats. Parce que je ne me fais pas d'illusions. Dans notre société, tout est fait pour qu'on consomme le plus possible. 

Et le gouvernement, il fait quoi ? Ben rien, comme d'habitude.

Ca n'engage que moi, mais je prédis une large victoire aux prochaines présidentielles au candidat qui prendra l'engagement de lutter contre l'obsolescence programmée ! 

Allez, chiche ?

Il ne faut pas rêver !

C'est ce que m'a dit une connaissance à qui je parlais de mes envies professionnelles. Enfin, plutôt de mes non-envies.

Parce qu'à la question : " Vous savez ce que vous voulez faire ? ", ça fait un moment que je réponds : " Je sais ce que je ne veux plus faire, ça c'est sur ! Mais ce dont j'ai envie ??? "

Mon interlocutrice a alors directement embrayé sur le " Vous faisiez quoi avant d'être aide-soignante ? " " Eh bien, j'étais secrétaire médicale... Mais avec le développement des centres d'appels, voire de la prise de rendez-vous par internet, il n'y a plus beaucoup de postes. "

Petite parenthèse : les médecins font des économies, mais les patients en apprennent beaucoup les uns sur les autres.

Comment ?

Et bien par exemple, en allant récupérer une ordonnance (que mon médecin met sur une étagère dans l'entrée, avec tout un tas d'autres), j'ai appris que ma voisine avait probablement une infection urinaire (le médecin lui avait prescrit une ECBU), et que la fille de la boulangère allait faire une école d'auxiliaire de puériculture. Tant pis pour le secret médical ! Ca me fera des sujets de conversation la prochaine fois que je les croiserai.

La suite de notre échange, donc :

" Oh, mais vous pourriez travailler dans un hôpital, ou une clinique... "

" NON !!! (cri du coeur). Je ne veux plus être en contact avec des gens malades, âgés... J'ai trop donné, je sature là. J'ai envie de gaieté, de légèreté. Secrétaire, pourquoi pas, mais alors dans une école ou une MJC. "

Et voilà le fameux : " Il ne faut pas rêver ! A votre âge, vous n'allez pas pouvoir faire la difficile. "

Gloups.

Respirer. Aborder son plus beau sourire, et dire... Rien du tout en fait. Clore la conversation, et décider qu'on n'abordera plus ce sujet là avec cette personne là.

Il ne faut pas rêver...

Qui aurait parié que des arbres arriveraient à pousser là ? Et pourtant...

Et le monde, il progresse comment ? Avec des gens qui se résignent ? Qui obéissent aux : " Un tien vaut mieux que deux tu l'auras ", " Il faut se contenter de ce que l'on a "...

Et nos enfants, on est sensé les élever en leur disant de ne pas avoir trop d'ambition ? Que de toute manière ils seront au chômage ? Que le succès, ça n'est que pour une poignée de célébrités ?

C'est quoi ces injonctions limitantes ? (vous avez vu comme je parle bien ? )

Bien sur qu'il faut rêver ! Et avoir de grandes envies, des projets utopistes, et croire à ses rêves... Parce que sinon, comment auront-ils une chance de se réaliser ?

Ca m'énerve, les gens qui vous assènent leur vision négative du monde ! Tiens je vais manger une papillote pour me calmer. 

Je déplie négligemment le papier pour lire la citation : " On n'a jamais fait de grande découverte sans hypothèse audacieuse " (Isaac Newton).  Oh, punaise !

Et vous savez quoi ? Au moment où j'écris ces lignes, dans le dessin animé que regarde Petite Chouette, une princesse chante " Rêver, c'est la clé du bonheur " ( " Barbie et le palais de diamant " ). Je vous jure que c'est vrai.

Si ça ce ne sont pas des signes !

L'anniversaire

Aujourd'hui, c'est mon anniversaire. Quel âge j'ai ? 

Eh bien... L'âge auquel on répond à cette question par une autre :

" Ca dépend, tu me donnes combien ? " 

L'interlocuteur donne un chiffre entre 5 et 7 ans en dessous de la réalité.

" Voilà, c'est ça, tu es trop fort ! " (ça ne marche que si on a la chance, comme moi, de faire quelques années de moins).

Mais des fois, il insiste : " Non, mais en vrai ? " (là, ça devient limite impoli)

" Et bien, Grande Chouette a 9 ans, Petite Chouette 5 ans, calcule " (l'avantage d'avoir eu ses enfants tard).

De toute manière, j'ai beaucoup de mal à faire coïncider l'âge inscrit sur mes papiers d'identité et mon âge réel, qui se situe entre 15 et 32 ans suivant les jours. Plus souvent 15 ans d'après le Hibou, qui prétend que je suis une éternelle adolescente. Ce dont je suis très fière, même si je pense qu'il parle plus de mes réactions soit disant excessives que de mon enthousiasme juvénile.

Même quand je me regarde dans une glace, je commence à voir des détails qui ne me ressemblent pas. Tiens, en parlant de glace, qu'est-ce-que c'est que ce truc qui traine par terre ? Oh, il y a un mignon petit bouton en forme de coeur... (âge mental : 6 ans).

Et elle me parle !

" Bonjour belle demoiselle, comme tu es jolie !

Je vais te poser quelques questions pour mieux te connaitre... "

Oh mon Dieu ! Un visage vient d'apparaître dans le miroir ! Si ça se trouve, c'est ma marraine la fée. Je vais en profiter pour lui demander des conseils.

" Bonjour madame la fée, j'aimerais connaître mon avenir professionnel. Ca me travaille beaucoup en ce moment, et... "

" Est-ce que tu rêves d'être chanteuse ? "

" Euh, je ne sais pas si c'est une bonne idée ? J'ai des doutes vu la tête du Hibou et des Minis-Chouettes dès que j'entonne un petit air... "

" Ca te plairait d'explorer l'océan dans un sous-marin ? "

" Il y a des débouchés ? Parce que c'est dommage, mais je suis gravement claustrophobe, ça ne va pas être possible. "

La, elle a embrayé sur des questions très personnelles.

Je parie que tu adores les bonbons, n'est-ce pas ?

" Tu m'espionnes ou quoi ? Qui t'as dit que c'était moi qui avait mangé tout le paquet de fraises Tagada ? "

" Mets-tu quelques fois des rubans colorés dans tes cheveux ? "

" Alors non. Ca n'est pas que je n'aimerais pas. Mais je pense que je me fais déjà assez remarquer comme ça à la sortie de l'école. " (voir la question sur les boules de neige)

" Dehors, fais-tu bien attention à ne pas jeter de papier par terre ? "

" Oh oui ! Et je suis capable de rattraper quelqu'un pour lui rendre le papier qu'il vient de jeter, en lui disant avec un grand sourire naïf qu'il a perdu quelque chose. " (véridique)

En hiver, est-ce que tu t'amuses à lancer des boules de neige sur les autres ?

" Oui, alors on y est. La semaine dernière, à la sortie de l'école, il y avait UNE maman qui s'amusait à jeter des boules de neige sur ses enfants, sous les yeux amusés du directeur. Moi. N'empêche qu'on a bien rigolé. "

" Est-ce qu'on t'a déjà dit que tu étais une petite gourmande ? "

" Oui, mais j'avais dit que je ne parlais plus de ma vie sexuelle ! "

Elle m'a proposé de me raconter une histoire. J'ai décliné poliment, et je suis allée la ranger dans la chambre de Petite Chouette. 

En me disant que finalement, je n'avais encore pas perdu mon âme d'enfant ! 

Les " cristals " magiques

Les enfants sont plein d'imagination... Hier, quand je suis allée chercher Petite Chouette à l'école, elle m'a montré fièrement une sorte de tout petit caillou transparent en me disant sur un ton de conspiratrice : 

" Regarde, avec ma copine Coline, on a ramassé des cristals poison magiques. "

" Hein ? Fais voir ça. "

Effectivement.

Il a neigé. Puis quelques rayons de soleil timides on fait leur apparition. La neige a fondu. Un peu. Et tout a gelé. Une partie de la cour d'école s'est transformée en patinoire.

C'était trop tentant...

Sans rire, j'ai cru que les quilles de couleur délimitaient une piste de glissade pour la récréation. En vrai, c'est là où il ne faut pas aller (comment voulez-vous que les enfants comprennent si même moi je me trompe ? )

Bref, pour limiter les risques, les agents communaux ont saupoudré la cour de sel de déneigement. Les fameux cristals (oui je sais, on dit cristaux) poison.

" Tu sais qu'il ne faut pas en manger, hein Petite Chouette ? "

" Ben oui ! Je l'ai même dit à Coline "

Bien. Et comment elle sait que c'est poison Petite Chouette ? Hum. Parce qu'à la première vague de froid, il y a un mois, j'avais alerté la directrice de l'école de Grande Chouette. Plusieurs enfants avaient consommé avec délice ces petites pépites salées... Oui, des enfants de 9/11 ans... J'ai des noms. Mais je ne dirai rien (secret défense).

Ce sont pourtant des enfants intelligents. Mais comment résister quand on vient parsemer votre cour d'école de sel ? (en même temps, les goûters sont interdits. Moi, je dis ça, je dis rien, mais bon, il ne faut pas s'étonner qu'après ils mangent ce qu'ils trouvent...).

Hier donc, j'ai fait un mail à la mairie. J'ai hésité, je vous jure. Je me suis dit que j'allais encore passer pour l'enquiquineuse de service. Etait-ce bien justifié ? N'était-ce pas de la râlerie pathologique ? Je me suis retenue. Et puis j'ai pensé à ces parents qui avaient passé de longues minutes en ligne avec le centre anti-poison, et j'ai dégainé ma souris.

Pour ceux qui seraient concernés, le sel de déneigement n'est pas très toxique, même s'il est fortement déconseillé d'en manger. Les principaux symptômes après une ingestion sont : nausées, vomissements, maux de ventre (qui apparaissent très rapidement dès que l'enfant entend le mot " poison " ), angoisse parentale, facture de téléphone exorbitante (mais si, il faut appeler plusieurs centres anti-poison ! histoire d'être sûrs que le premier n'a pas fait une erreur de diagnostic)...

J'ai donc fait part de mes interrogations au maire (avec beaucoup de diplomatie, ce qui m'a demandé un gros effort de concentration). Il m'a répondu très courtoisement qu'il allait se renseigner sur l'existence d'une solution alternative.

Il n'y a qu'une chose que je ne lui ai pas dit : les fameux " cristals poison magiques ", Petite Chouette et sa copine Coline les avaient ramassé pour lui. Elles étaient sûres que si elles remettaient leur trésor au maire, il leur donnerait une récompense.

L'imagination des enfants, c'est ça le véritable trésor...

Jour de neige

Ca y est ! La neige est enfin arrivée ! On l'attendait depuis Noël, et on s'apprêtait à passer un hiver sans la voir. Mais depuis deux jours, vu l'état de surexcitation des Minis-Chouettes, j'avais peu de doutes... Deux vraies piles électriques !

Et une fois de plus, je constate qu'on ne voit pas le monde de la même façon en tant qu'adulte et en tant qu'enfant...

Il a commencé à neiger hier midi, ce qui nous a permis de passer tout le repas rideau ouvert parce qu'il fallait surveiller si les flocons tenaient. Les Minis-Chouettes n'arrêtaient pas de sortir de table, et nous de les menacer de punition. On a finit par arrêter : face à la neige, on ne faisait pas le poids (et on avait vraiment l'impression d'être deux vieux cons qui ne comprennent rien à la magie hivernale).

Elle tenait la neige. J'ai bien flippé en voiture dans la descente en les emmenant à l'école ; elles étaient mortes de rire. N'empêche que ça glissait.

Les paris étaient ouverts hier soir : allait-il encore neiger pendant la nuit ? Les Minis-Chouettes ont eu quelques secondes d'inquiétude en apprenant qu'on était en alerte orange. Quand elles ont compris que ça voulait dire qu'il allait continuer à neiger, elles se sont exclamées : " Nous on est en alerte plaisir !!! "

Ce matin, on s'est réveillés avec un paysage de carte postale. Il était tombé une bonne quinzaine de centimètres ; ça commençait à devenir intéressant...

J'ai pris sur moi (dois-je vous rappeler ma frilosité ? ), et j'ai proposé aux Minis-Chouettes d'aller jouer dans un champ voisin. Bizarrement, il ne faisait pas si froid... Peut-être grâce à la superposition collant, legging, pantalon, surmontés de chaussettes polaires et de bottes de neige, le tout accompagné d'un débardeur, d'un tee-shirt à manches longues, d'un pull, d'un gilet, et d'une doudoune. Plus une écharpe et un bonnet. Au moins mon allure de bibendum se justifiait par autre chose que l'abus de papilottes à Noël. Les Minis-Chouettes avaient une couche de moins, et une combinaison de ski. Mais sur elles, c'était super mignon. Encore une différence due à l'âge...

On a passé une heure dehors, dans un paysage magnifique, à construire un igloo.

La plupart du temps, Petite Chouette préférait rester couchée dans la neige, tandis que je lui intimais de se relever (des fois que la combinaison imperméable ne le soit pas vraiment). Grande Chouette apportait de la neige pour monter les murs, tandis que je râlais pour qu'elle mette la neige à l'extérieur de la construction et pas à l'intérieur, et pour qu'on fasse des murs plus solides. Au bout d'un moment, j'ai réalisé que je prenais cette histoire d'igloo un peu trop au sérieux (parce qu'à priori, on n'avait pas prévu d'y passer l'hiver...)

Enfin, les Minis-Chouettes se sont bien amusées, et je ne pense pas qu'elles se soient aperçues de mon stress (ou alors elles ont l'habitude).

J'ai craqué quand je me suis aperçue que les combinaisons de ski étaient trempées (et que j'ai entrevu grippe et autres bronchites), et on est rentrées. Elles ont quand même réussi à faire un bonhomme de neige dans la cour. 

Moi j'étais au chaud, en train de me souvenir d'un bonhomme de neige fait quand j'avais cinq ans. 

C'était hier.

A l'époque, j'étais moins frileuse. Et moins stressée aussi. Des fois, j'aimerais bien retrouver l'insouciance de l'enfance... 

Allez, pour ceux qui n'auraient pas encore de neige chez eux, un petit essai vidéo :

Les oeufs de dinosaure

A Noël, les Minis-Chouettes ont découvert au pied du sapin un cadeau hors du commun : des oeufs de dinosaure ! Bon, le Père Noël a un peu rusé sur ce coup là...

En vrai, les Minis-Chouettes avaient commandé un jouet qu'elles avaient vu dans les pubs à la télé. Un gros oeuf dont il fallait s'occuper pour faire éclore une peluche. Trop mignon. Et juste hors de prix : 70 euros, de quoi exploser le budget cadeaux. J'avais donc laissé l'idée de côté. Quant en rangeant les cadeaux dans leur cachette (n'insistez pas pour savoir où c'est, c'est un secret. Tellement que j'y avais perdu le cadeau d'anniversaire de Grande Chouette), j'ai retrouvé deux babioles achetées il y a quelques mois. Et que j'y avais oubliées. Et coincidence miraculeuse : c'était des oeufs de dinosaure !

Je les ai rajoutés au pied du sapin (enfin non, pas moi, le Père Noël). Et je suis allée me coucher. Pour être honnête, j'ai failli me relever pour aller les enlever. Je me suis dit que les Minis-Chouettes allaient être vraiment déçues par ce cadeau bas de gamme (1,49 euros pièce chez Vima ; j'avais honte). Et bien vous savez quoi ? Ca a été leur cadeau préféré !

Ca se présente dans une boîte plastique transparente, d'où il faut extraire l'oeuf délicatement (pas moi, donc).

Mystère...

Chez nous, deux types de réactions : Petite Chouette a voulu faire éclore son oeuf tout de suite ; Grande Chouette a préféré en profiter pendant deux jours, avant d'entamer le processus.

Parce que pour éclore, l'oeuf a besoin d'eau. Il faut donc le mettre à tremper dans un seau, qu'on prendra soin d'entreposer dans un endroit calme, afin d'éviter qu'une personne maladroite ne renverse tout (moi donc).

Un peu encombrant quand même...

Ici, pas moyen de laisser les oeufs tranquilles. Les filles se baladaient avec leur seau dans toute la maison, afin de ne pas rater l'éclosion. On en a même trimballé un en voiture jusque chez les grands-parents.

C'est long, l'éclosion d'un oeuf de dinosaure. Sur la boîte, ils marquent 24 h. En vrai, il a bien fallu deux jours et demi. Moins pour celui de Grande-Chouette, parce qu'on a rusé en mettant de l'eau tiède à la place de l'eau froide.

Au bout de plusieurs heures, l'oeuf commence à se désagréger

Tout l'enjeu est de savoir si le bébé va être un Triceratos, un Diplodocus ou autre chose...

De mon côté, la question était de savoir si la bestiole allait ressembler à quelque chose et pas à une moche éponge informe comme je l'avais vu en surfant sur le net (1,49 euros je rappelle, ça risquait d'être un peu décevant...)

Et puis un jour, le miracle a eu lieu :

Enfin !!!

Contrairement à mes craintes (qui a dit que je m'inquiète toujours pour tout ? ), les bébés dinosaures sont TROP MIGNONS... et font encore la joie des Minis-Chouettes trois semaines après Noël.

Finalement ce sont un Stégosaure et un Tyrex

Comme quoi, ce qui fait la valeur d'un cadeau, c'est tout ce que les enfants vont y mettre d'attente, d'imagination et d'investissement affectif. Et pas son prix, contrairement à ce que notre société de consommation aimerait qu'on croit...

Les devoirs

Désolée. Mea culpa. Je publie cet article avec un jour et demi de retard. Mais ça n'est pas ma faute. C'est celle de la maîtresse de Grande Chouette. Qui a donné vendredi soir (ben oui, pourquoi le faire plus tôt ? ) 124 mots à réviser pour lundi (vous avez bien lu : cent-vingt-quatre ; j'ai compté). C'est les hormones ou quoi ? Oui la maîtresse est enceinte. Et oui j'ai le droit de dire des horreurs pareilles, ça n'est pas du sexisme puisque je suis une femme.

Grande Chouette est arrivée confiante : " La maîtresse a dit qu'il y aurait juste 10 mots ! "

" Ah mais non ma chérie. C'est cent-vingt-quatre mots à apprendre, sur lesquels elle dictera dix mots au hasard . " J'appelle ça du sadisme. 

Et là il n'y en a même pas la moitié...

On a réparti la tâche. On a commencé hier, on a continué en début d'après-midi. Ensuite Grande Chouette a fait une pause jeux vidéos avec sa soeur, et là on a repris. Depuis plus d'une heure. Elle en a marre (moi aussi), elle est épuisée (j'ai mal à la tête), et du coup elle fait plein de fautes (forcément).

Elle n'a qu'une envie : aller se détendre devant la télé. Je n'ai qu'une envie : aller me détendre dans un bain.

Là elle est avec le Hibou, qui a pris le relais (il reste encore trente mots). Elle l'a suivi en lâchant : " Moi je suis d'accord avec ceux qui ne veulent pas que les enfants aient des devoirs à faire à la maison ! " (ça m'apprendra à lire mes mails des parents d'élèves devant elle).

Les devoirs je ne suis pas contre. Ca permet de voir ce que l'enfant apprend, et de repérer ce qui peut lui poser problème. Mais là, c'est abusé. Parce que qui a passé son week-end à réviser des mots (que par ailleurs elle sait parfaitement orthographier) ? C'est la Chouette !

J'espère que la maîtresse a passé un bon week-end. Parce qu'elle nous a franchement pourri le nôtre. Dommage qu'elle ne me lise pas... Mais j'espère que le message sera passé auprès de mes lectrices instits (je sais qu'il y en a).

Quand je pense que l'année prochaine, Petite Chouette aussi aura des devoirs, j'en bats des ailes d'avance...

Meilleurs voeux

Vous n'êtes pas sans avoir remarqué qu'une nouvelle année commence. C'est donc le moment pour moi de vous présenter mes meilleurs voeux.

Je ne suis pas mécontente de voir se terminer cette année 2016, qui n'a pas été fameuse. 2006 non plus d'ailleurs. Ni 1996 quand j'y pense... Ni 1986. 1976, je ne m'en souviens plus (d'ailleurs oubliez. Qui a dit que j'étais déjà née en 1976 ? ). Bizarre comme ces années en 6 sont pénibles. L'avantage, c'est que maintenant, je suis tranquille pour dix ans !

Donc mes voeux... Qu'est-ce-que je vais bien pouvoir vous souhaiter ?

De l'amour. Forcément. Parce que contrairement à ce que décrète Grande Chouette, hyper choquée par les gens qui s'embrassent ( " Mais pourquoi même dans les dessins animés ils tombent amoureux ??? "), l'amour c'est essentiel.

La santé. Comme dans " Bonne année, et bonne santé surtout, c'est le plus important. " Qu'est-ce-qu'elle a pu m'horripiler cette phrase (en général prononcée par des personnes d'un certain âge) ! Et bien cette année, après des mois à avoir mal au dos, elle prend une autre résonnance. Quand je me surprends à rêver de piquer un sprint (si ça m'arrive ; à moi), je me dis que finalement, la santé c'est quand même la base (ça y est, je parle comme une vieille). 

Des moments en famille. Des discussions, des câlins, des instants à partager.

Des sous. Même si on n'est pas matérialiste. Le minimum pour ne pas se prendre la tête. Et s'il y a une grosse rallonge, prenez.

De l'amitié. Parce que pouvoir échanger, rigoler, papoter, c'est chouette. Même si ça n'est pas tous les jours, savoir qu'il y a des gens sur qui on peut compter, c'est important.

Je rajouterais à tout ça :

Du rire, de l'humour, de la légèreté... Petit effort à faire chez nous. Encore hier soir, on a tenté en vain d'expliquer aux Minis-Chouettes la blague des steaks hachés. Elle est pourtant simple. Et drôle ! Et bien elles n'ont toujours pas compris... (ou alors c'est moi qui raconte mal...).

Du sexe. Parce que c'est agréable, gratuit (en général), que ça ne fait pas grossir (à condition de penser à un moyen de contraception), et que contrairement à l'alcool, aux bonbons et aux rillettes, c'est bon pour la santé !

Plein de petits bonheurs, de moments partagés avec vos proches.

Des découvertes, des projets, des émerveillements au quotidien...

Voilà, c'est tout ce que je vous souhaite pour 2017, avec la réalisation de tout ce qui vous tient à coeur...

Ah, je vois que certains réclament la blague des steaks hachés ! Alors, c'est trois petits steaks hachés qui se promènent dans la forêt (si, c'est possible). A un moment, le premier se retourne, et il se rend compte qu'il est tout seul. Il appelle ses copains, repart en arrière : personne. Il revient à son point de départ, et les aperçoit. Il leur demande : " Mais vous étiez-où ? " " Ben, on steak haché ! " (là il faut prononcer à voix haute pour comprendre...).

Elle est drôle, hein ?