Mille excuses pour celles et ceux qui
attendaient l'article sexe du samedi. Vous avez raison, le samedi
c'est article adulte. Mais comme à force je vais finir par passer
pour une obsédée, ce soir c'est culture.
Ne soupirez pas, c'est bien aussi la
culture !
Je vais vous parler d'un roman : "Tu
comprendras quand tu seras plus grande" de Virginie Grimaldi (à
priori, aucun rapport avec les princesses de Monaco).
Voici le résumé de
l'éditeur, Fayard :
"Quand Julia débarque comme
psychologue à la maison de retraite Les Tamaris, elle ne croit pas
plus au bonheur qu’à la petite souris. Pire, une fois sur place,
elle se souvient qu’elle ne déborde pas d’affection pour les
personnes âgées. Et dire qu’elle a tout plaqué pour se sauver,
dans tous les sens du terme.
Au fil des jours, Julia découvre que les pensionnaires ont bien des choses à lui apprendre. Difficile pourtant d’imaginer qu’on puisse reprendre goût à la vie entre des papys farceurs, des mamies fantaisistes et des collègues au cœur brisé… Et si elle n’avait pas atterri là par hasard ? Et si l’amour se cachait là où on ne l’attend pas ?
C’est l’histoire de chemins qui se croisent. Les chemins de ceux qui ont une vie à raconter et de ceux qui ont une vie à construire.
C’est une histoire d’amour(s), une histoire de résilience, une ode au bonheur.
Au fil des jours, Julia découvre que les pensionnaires ont bien des choses à lui apprendre. Difficile pourtant d’imaginer qu’on puisse reprendre goût à la vie entre des papys farceurs, des mamies fantaisistes et des collègues au cœur brisé… Et si elle n’avait pas atterri là par hasard ? Et si l’amour se cachait là où on ne l’attend pas ?
C’est l’histoire de chemins qui se croisent. Les chemins de ceux qui ont une vie à raconter et de ceux qui ont une vie à construire.
C’est une histoire d’amour(s), une histoire de résilience, une ode au bonheur.
Un
humour décapant, des personnages attachants et une profonde
humanité.
En le refermant, on n’a qu’une envie : celle de se délecter des petits bonheurs qu’offre la vie."
En le refermant, on n’a qu’une envie : celle de se délecter des petits bonheurs qu’offre la vie."
Image prise sur le blog de l'auteur |
Je
vais vous conseiller de l'acheter. Et pourtant, je ne l'ai pas lu.
Virginie
Grimaldi, j'ai fait sa connaissance (virtuelle) en lisant un de ses
textes lors d'un concours de nouvelles auquel on a toutes les deux
participé. Elle a gagné, pas moi. J'avais été saisie aux tripes
en lisant "La peinture sur la bouche". J'avais eu les
larmes aux yeux, je m'étais inquiétée pendant des jours en me demandant si c'était de la fiction ou un témoignage (la Chouette est sensible).
Pour tout vous avouer, j'avais été tellement bouleversée que
j'avais même prié pour son
héroïne.
J'ai
très envie de le lire, ce roman. Mais j'ai peur. Je n'ai même pas
osé l'acheter de crainte d'être tentée. Il faut dire que pour moi, un
livre c'est comme une boîte de chocolats. Je ne peux pas me
contenter de le regarder, il faut que je plonge dedans. Je suis
exigeante, souvent déçue, mais parfois je trouve une pépite que je
savoure. Et là je peux vous dire, les yeux fermés, ma main au feu ou à couper que : "Tu comprendras quand tu seras plus grande"
fait partie de ceux là.
Je
ne le lirai pas. Pas maintenant. Parce que l'accompagnement des
personnes âgées, c'est mon quotidien depuis plusieurs années. Et
que là, je fais une overdose. Mon dos a lâché, moi aussi.
L'ère
de la rentabilité a envahi les métiers de l'humain, chassant tout
ce qui en faisait l'âme.
Il me remonte des souvenirs de toilettes
bâclées, de personnes
âgées bousculées, moquées, ou pire ignorées.
Mais aussi de
professionnels cassés par le manque de moyens, la course à la rentabilité, le flicage, la
négation de tout ce qu'ils veulent apporter à nos anciens :
l'humanité, la tendresse, le temps de prendre soin d'eux. Est-ce que
c'est normal de partir travailler la boule au ventre ? De pleurer en
rentrant chez soi ? De faire des cauchemars à cause du boulot ?
Parce qu'on a beau protester, on n'a pas d'autre choix que de se
plier (pas s'adapter) aux exigences de gestionnaires. Parce qu'il
faut bien travailler pour vivre.
A la décharge des directeurs de
structure (c'est mon côté naïve, je cherche toujours une excuse au
comportement des autres), c'est au niveau national qu'il faudrait
débloquer de l'argent... Mais les parents âgés de nos "élites" ne vont
pas dans les maisons de retraite où le manque de moyens est cruel.
Ils finissent leurs jours dans des résidences haut de gamme. Alors
les milliers de personnes qui crèvent dans des EHPAD où il n'y a
qu'une infirmière (quand il y en a une) et deux aide-soignantes pour
90 résidents la nuit, ils s'en fichent pas mal !
Mais je m'égare. J'étais là pour vous donner envie de lire. Pas pour vider mon sac.
Rien à voir avec l'article. Mais la nature, ça me calme. |
Courez
acheter ce livre.
Parce que vous allez vous accrocher aux personnages, être emportés dans leur histoire, rire, pleurer. Parce que Virginie Grimaldi a une sensibilité qui est propre aux êtres qui ont souffert, et qui par là même comprennent et prennent en compte les autres. Mais je ne vais pas vous raconter sa vie, ni la mienne d'ailleurs (une autre fois peut-être, si vous me suppliez).
Parce que vous allez vous accrocher aux personnages, être emportés dans leur histoire, rire, pleurer. Parce que Virginie Grimaldi a une sensibilité qui est propre aux êtres qui ont souffert, et qui par là même comprennent et prennent en compte les autres. Mais je ne vais pas vous raconter sa vie, ni la mienne d'ailleurs (une autre fois peut-être, si vous me suppliez).
Je
le lirai ce roman. Un jour. Pas maintenant. Parce que l'écriture,
c'est la seule activité physique que j'ai (au grand désespoir de ma
kiné, qui voudrait que je fasse du Pilates ou que j'aille à la
piscine. La piscine ! Souvenez-vous : ici). Et que si je lis encore
une ligne de Virginie Grimaldi, je rangerai mon ordinateur en me
disant que ça ne sert à rien que j'écrive (après six mois de
syndrome de la page blanche, vous avouerez que ça serait dommage).
Et
juste pour vous donner envie (si tout ce qui précède n'a pas
suffit), lisez donc la nouvelle qui m'a fait découvrir Virginie Grimaldi
(qui tout compte fait, est peut-être bien une vraie princesse) : c'est là .
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