Dimanche, on était de
relâche.
Dimanche, on était tous
les deux.
Papy et Mamy avaient
invité les Minis-Chouettes à passer la journée et la nuit chez
eux (un grand merci. Vraiment).
On les a déposées, on s'est regardés, et on
a eu la même idée. Non, pas ça ! (quoique...)
La première chose
qu'on a eu envie de faire, ça a été une balade. Une vraie. Sans
râlerie ni allure d'escargot, sans ramassage de cailloux ni recherche
du plus beau bâton du monde.
Ni une, ni deux, direction la forêt et
l'air pur des sommets (je redeviens poète).
On était un peu en
altitude. Heureusement, j'avais prévu un gilet. Le Hibou, non. C'est
un homme, un vrai, il n'a jamais froid. Jamais mal non plus. Il
souffre en silence. Ce qui me fait râler. On en a vu des plus
costauds amputés d'une jambe à cause d'une épine dans le pied passée sous silence ! Non ? Ah si, je suis quasiment sûre que c'est possible.
Bref, on arrive, on se
gare, le Hibou prend les affaires dans le coffre, et je lui demande
gentiment de me passer mon gilet. Qu'il ne trouve pas. Bon, c'est un
homme, c'est normal. Sauf que le gilet, je ne le
trouve pas non plus. Maintenant je me souviens : il est resté sur
une chaise dans la cuisine. Et bien je ferai sans, je suis sûre qu'il fait moins froid qu'il n'en a l'air...
J'aperçois un troupeau
de vaches, vers lequel je me dirige joyeusement pour faire une photo.
Ca fera un souvenir à montrer aux Minis-Chouettes (oui, parce que
quand mes enfants ne sont pas là, je passe mon temps à penser à elles). C'est bizarre, la sensation sous mes pieds... Ca s'enfonce...
Oh punaise, il y avait un petit ruisseau ! J'ai le bout des
baskets et des chaussettes trempées.
Le Hibou constate
tranquillement : "Tiens, tu te Petite Chouettise... elle n'est
pas là alors tu la remplaces..."
" Ah, ah, ah ! J'ai froid, j'ai les chaussures mouillées, ça commence bien ! "
" Et tu râles comme
Grande Chouette " continue mon cher et tendre.
Ca valait bien la peine... |
Zen... On commence notre
balade. J'ai froid, mais je ne le fais savoir que quatre ou cinq
fois, histoire d'être sûre que le Hibou ait bien compris.
Le sentier continue dans
un pré. Il y a des fils barbelés tout autour. Le Hibou passe
dessous, et moi dessus. Non, je ne m'accroche pas aux piquants ! Vous
êtes de son côté ou quoi ? On slalome entre les bouses (que
j'évite brillamment). Plus loin, on s'apercevra que c'était celles
de jeunes taureaux, qui pâturent un peu plus bas. Heureusement, eux
ne nous ont pas vus...
J'aperçois plein
d'animaux dans la nature, et le Hibou se moque de moi.
Vous aussi vous voyez un poisson ? (rassurez-moi) |
Oui, parce qu'à force de
lever la tête (j'ai aperçu un bonobo en mousse dans un arbre),
j'oublie de regarder devant moi. Ce qui m'empêche de remarquer
l'énorme flaque de boue dans laquelle je suis en train de marcher. Et ben voilà, mes
baskets sont dégueus. Et dire qu'elles venaient juste de finir de
sécher...
Mais c'est beau, la
nature. Ca ressource. Au bout d'un moment, je
n'ai plus aucune idée de l'heure qu'il est. Je sors mon portable du
sac (j'ai une montre, mais ça fait un mois que je dois aller acheter
une nouvelle pile. Je vais le faire. Promis.) Et là, il s'explose
sur le sol. En trois morceaux. J'ai de la chance, la carte Sim est
restée en place. Mais pour savoir l'heure, il faudra attendre. Je
guette un commentaire du Hibou, qui s'abstient gentiment de me comparer aux
Minis-Chouettes...
Ensuite, on est arrivés à
la voiture. J'avais de la boue plein les jambes de pantalon (le Hibou
était nickel). On a rangé les affaires dans la voiture avant d'attaquer le goûter. Entre temps, j'ai trouvé le moyen de perdre
les clés de la voiture (on les a retrouvées dans le coffre ??? ). On a attaqué
le paquet de biscuits. J'en avais pris plusieurs (des fois que le
Hibou finisse le paquet sans m'en reproposer) que j'avais
délicatement posés sur mes genoux. Pourquoi ils ont TOUS décidé de
glisser pour aller rouler aux pieds du Hibou ? Mystère (à mon
avis, c'est un complot).
Là il n'a pas pu se
retenir de rire.
Et moi j'ai réalisé
avec horreur que ce n'est pas moi qui faisais comme les
Minis-Chouettes. Ces enfants ne sont pas coupables. Ni d'étourderie, ni de râlerie, ni de maladresse, ni d'immaturité !
Non, en fait, elles sont juste
comme moi !
AAAAAAAAAAHHHHHHHHHH !!!!!!!!!!
Sinon, c'était juste super ! |
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