Hier matin je me suis laissée
convaincre. Grande Chouette s'est prise de passion pour la natation,
et depuis le début de l'été, elle me harcèle pour aller à la
piscine. Heureusement, début juillet, Papy et Mamy ont investi dans
une grande piscine gonflable, où les mini chouettes pouvaient se
baigner en fin d'après-midi, quand je repartais travailler.
Ca m'a fait un bon répit. Mais depuis
une semaine, plus d'excuses, je suis en vacances. D'ailleurs, je leur
avais promis : « Pendant les vacances, on ira à la
piscine le matin ; enfin, deux ou trois fois par semaine. »
Une semaine que je repousse. Parce que
la piscine, moi je n'aime pas. Et j'ai de bonnes raisons pour cela :
- Il faut être en maillot de bain. C'est à dire en sous-vêtements. Vous trouvez ça naturel, vous, de vous balader en culotte et soutien-gorge devant de parfaits inconnus ? Moi non. Remarquez que je trouve encore pire de me retrouver quasi nue devant des gens que je connais (coucou, le monsieur du supermarché).
- Il faut être en maillot de bain. C'est à dire en sous-vêtements. Vous trouvez ça naturel, vous, de vous balader en culotte et soutien-gorge devant de parfaits inconnus ? Moi non. Remarquez que je trouve encore pire de me retrouver quasi nue devant des gens que je connais (coucou, le monsieur du supermarché).
- Il faut remettre la main sur les
affaires de piscine. C'est en général le moment ou je me souviens
que je voulais me racheter un drap de bain. Le mien doit avoir trente
ans. Il est orange et bleu et représente un canard. Si ça existe.
La preuve.
Ca a été à la mode... |
- Il faut aussi retrouver la carte de
piscine. Celle sur laquelle j'ai chargé dix entrées ; parce
que ça fait de sacrées économies. Et me rendre compte arrivée sur
place qu'elle est périmée ; il reste six entrées (super les
économies). Heureusement la gentille dame de l'accueil m'a proposé
de la prolonger après que je lui ai confié que je n'étais pas
revenue depuis la fois ou j'avais emmené mes deux enfants, et que
Petite Chouette (2,5 ans à l'époque) était soudain partie en
courant vers le grand bain. Cinq mètres de profondeur. Mon instinct
maternel n'avait fait qu'un bond, et mes kilos de grossesse et
moi-même nous étions lancés à sa poursuite (oui, on peut
encore avoir des kilos de grossesse 2,5 ans après l'accouchement !
Des fois, on les garde toute sa vie : ça s'appelle la
nostalgie).
- Il faut être épilée. Enfin, mieux
que d'habitude. Mais c'est un combat perdu d'avance. J'aurai beau
traquer le moindre poil, arrivée à la piscine, j'en verrai toujours
un oublié. Et si moi je le vois, les autres aussi. Les autres qui
elles sont impecs. A croire qu'elles sont nées imberbes. Les
chanceuses. Sinon, je veux bien leur secret.
- J'ai froid. Même deux heures après
être rentrée chez moi.
- Je pourris mon vernis. Pour une fois
que j'avais eu le temps de me faire les ongles (je rappelle que ce
sont les vacances), au bout d'une heure dans l'eau, c'est fichu.
C'était si joli... |
-
Je risque de pourrir aussi ma
coloration. Que je viens de faire (toujours rapport aux
vacances). Je m'efforce donc de rester la tête hors de l'eau en
toute circonstance, ce qui me donne un air un peu coincé (j'ai une vague
ressemblance avec une poule). Ca aurait du fonctionner. Mais
c'était sans compter sur Grande Chouette qui saute juste à côté
de moi. J'ai de l'eau plein les cheveux. Et je prie pour que la
couleur soit vraiment permanente, comme c'était écrit sur la boîte.
En même temps, je viens de la faire, ça va sûrement dégorger. Je sens
que la petite flaque "Marron praliné" derrière moi va être du
plus bel effet.
- Il fait froid. Et il y a de l'eau
(c'est un peu le concept, en fait). Donc conséquence imparable, au
bout d'un quart d'heure, j'ai envie de faire pipi. Même si je suis
passée aux toilettes en arrivant. J'ai donc le choix entre demander
à mon enfant de m'accompagner (mission impossible) ou me retenir.
Parce que je ne vais pas faire pipi dans l'eau, non ? Si ?
Non. Donc je continue de patauger avec une horrible envie de me
soulager. Ce que les enfants qui sont dans le moyen bain avec moi ne
manquent pas de faire, eux.
- Je me rends compte que les filles comme
dans les magazines, ça existe en vrai. En général, je tourne les pages d'un air méprisant, en accusant Photoshop. Là, elles
sont devant moi. Elles sont très peu nombreuses et elles ont 18 ans,
mais elles existent. Et moi je pleure (sûrement une allergie au
chlore).
- En parlant de chlore, l'eau de la
piscine, ça n'est pas de l'eau de pluie. Je m'en rend compte en
partant. Ca gratte, ça pique. Partout. Oui, là aussi.
Pour être honnête, il y a bien eu un
moment agréable. Celui ou j'ai nagé avec Grande Chouette. Le
glissement de l'eau et la caresse du soleil, c'était bien.
Après, j'ai eu froid.
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