Non, l'article d'aujourd'hui n'a rien à
voir avec les excellents livres de Bernard Werber. Ce qui me fait penser qu'il y a
longtemps que je n'ai pas fait de chronique culturelle sur le blog. Il va falloir que j'y pense.
Bref, je vous avais raconté que
quelques fourmis vivaient chez nous (pour les retardataires, ça se passait
ici). Rien de bien gênant.
Apercevoir une petite fourmi
transporter une miette oubliée sous la table, c'est mignon. Et
éducatif ("Non, Petite Chouette, on n'émiette pas de biscottes
dans la maison pour les nourrir ! " ). Et pratique. Limite on la
remercierait de faire le ménage à notre place.
Mais trop, c'est trop.
Il y a quelques
jours, en arrivant dans ma cuisine de bon matin, j'ai vu bouger ma
plaque à induction. Une vision brouillée matinale ? La Chartreuse
d'hier soir ? Non. Des dizaines de fourmis avaient pris possession de
l'endroit pourtant propre.
Je suis pour la protection des animaux.
Mais à 7 h du matin, quand j'ai juste envie (et surtout besoin) d'un
café, je dis non. Je me suis donc dirigée vers l'évier pour
prendre une éponge. Que j'ai lâchée aussitôt. Elle aussi était
noire de fourmis (renseignements pris, le Hibou avait épongé du
sirop la veille. Mais avait rincé l'éponge. Hum.) Ca s'est donc
finit à l'aspirateur. Pour l'éventuel inspecteur de la Sécurité
Sociale (la source de ma crainte est là), je tiens à préciser que c'est le
Hibou qui a porté l'aspirateur. Je n'ai fait que manipuler son tuyau
(je précise que je parle toujours de l'aspirateur, si vous vous
souvenez bien, le matin avant l'école n'étant pas le moment idéal
pour ça).
Mais dans la journée, une colonie de
fourmis est apparue à côté de l'évier. Ou aucune miette suspecte
ne trainait (j'ai Petite Chouette à l'oeil). J'ai eu une idée
stupide (et cruelle, mais j'étais énervée) : j'ai rempli deux
bouchons d'eau sucrée, que j'ai placés sur leur chemin. Je me suis
dit que quand quelques unes se seraient noyées, les autres
déguerpiraient. Et bien non : il y a bien eu quelques noyés, mais
la majorité des individus est restée scotchée sur les bords du
bouchon, imbibée du précieux nectar. On aurait dit des alcooliques
accoudés à un bar. Je les ai donc laissées cuver dehors, et j'ai
cherché une autre solution.
Mon ami Internet m'a fourni quelques pistes naturelles.
Mon ami Internet m'a fourni quelques pistes naturelles.
J'ai laissé de côté le jus de citron et le vinaigre blanc, je ne
suis pas certaine que le plan de travail en bois aurait apprécié.
Idem
pour le marc de café et les coquilles d'oeufs réduites en poudre,
déjà que je ne suis pas une fée du logis, ça aurait vraiment
fait crade dans la maison !
L'idée du trait à la craie me plaisait
bien. Enfin, surtout l'idée qu'un simple trait interdisant le
passage était respecté. Quand je pense à tous les gens qui se
garent n'importe comment, ça me fait rêver !
Il y avait encore la
farine ou la semoule de mais : qui gonflent dans l'estomac des
bestioles et les fait mourir. Ca, c'était trop cruel.
J'ai continué
de surfer, quand je suis tombée sur un forum étrange : on y
conseillait de parler aux fourmis. De leur expliquer simplement qu'on
ne voulait pas qu'elles soient là. Il y avait des témoignages
enthousiastes disant que ça marchait. Au point où j'en étais...
J'ai quand même attendu le soir, que
les Mini-Chouettes soient couchées et le Hibou devant un jeu vidéo
dans son bureau pour me lancer. Ca fait bizarre.
- "Hum, mesdames les fourmis (autant être polie) je ne vous veux aucun mal (j'avais un peu peur
qu'elles se souviennent de l'aspirateur du matin) mais là vous êtes
chez nous. On ne va pas chez vous, nous. Alors il faudrait partir.
Merci".
C'est là que j'entends une voix
derrière moi : "Mais à qui tu parles ? ". Le Hibou.
Arrivé sans bruit dans la cuisine.
- "Heu, aux fourmis".
- "Ah bon, et tu leur dis quoi ? "
(ça fait seize ans qu'on est ensemble, plus grand chose ne
l'étonne de ma part).
Je lui explique la théorie du forum. Il se dirige vers les insectes, et
ajoute : "Vous n'avez qu'à aller chez le voisin d'en face, vous savez, le
chauve pénible".
Heureusement, les Mini-Chouettes n'ont
pas assisté à ce spectacle (merci de ne pas prévenir la DDASS).
Et bien vous me croirez si vous
voudrez, mais le lendemain matin, il n'y avait plus que deux fourmis
sur le plan de travail (Pippa et Jona ? ) Et depuis, la colonie n'est
pas revenue.
Ca marche !
Enfin, ce qui aurait été bien, c'est qu'on
pense à vider l'aspirateur. Parce que toutes les fourmis capturées la veille
avaient profité de la nuit pour ressortir. Et s'installer entre les
lattes du plancher.
Je vous laisse, je vais aller leur dire un petit mot...
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