Ce matin, j'ai appelé la
CAF. Une sombre histoire de retenue sur salaire que je n'arrivais pas
à déclarer.
C'était le troisième
jour que je tentais ma chance. Oui, parce qu'apparement, tout le
monde avait eu la même idée que moi. A croire que la CAF, c'est LA
copine sympa que tout le monde s'arrache.
Deux jours donc que je
tombais sur un répondeur m'informant que toutes les lignes étaient
occupées, et que si mon appel n'était pas urgent, je serais
gentille de rappeler plus tard. Et si mon appel était urgent, et bien,
tant pis pour moi : je retombais sur les messages d'accueil, et
c'était impossible de parler à quelqu'un.
J'ai trouvé le truc hier
: il fallait taper 1 et pas 2 au début de l'appel ! (en même temps,
je n'ai jamais été douée avec les chiffres...). Et là, je tombais
sur un message d'attente ! Quelqu'un allait enfin me répondre ! Et
bien non, en fait. Parce qu'il était 12 h 10, et que le service
fermait à 12 h.
C'est bien beau de tout
dématérialiser. Mais comment on fait quand on n'arrive pas à faire
une déclaration par internet, et qu'on ne peut joindre personne ?
Elle en rajoutait, en
plus, la CAF. A chaque appel, elle me disait " Attention, vous
n'avez pas fait votre déclaration. " " Mais je sais bien,
c'est pour ça que j'appelle ! " (hurlé dans le vide, face aux
regards interrogatifs et vaguement inquiets des Minis Chouettes).
J'étais donc un peu
crispée en réessayant ce matin. Je fais le 1, j'attends, et là,
miracle ! " Votre temps d'attente est estimé à moins de cinq
minutes. " " Youhou ! " Danse de la joie
(heureusement, les Minis Chouettes étaient à l'école). A ce stade
là, j'étais tellement soulagée que j'ai arrêté de calculer à
combien allait me revenir l'honneur de parler à Mme CAF (6 centimes
la minute. J'essaie depuis trois jours, je rappelle).
Quand tout à coup, entre
deux petites musiques mignonnes, un message masculin s'est mis à me
menacer. Oui, absolument ! Il me rappelait qu'il fallait que je sois
polie avec la personne qui allait me répondre, qu'aucune remarque
agressive ne serait tolérée, et que si je m'y aventurais, je risquais
une amende, voire même une peine de prison.
C'est qui qui est
agressif, là ? Parce que le monsieur, il me l'a répété quatre
fois pendant que j'attendais. Je veux juste un renseignement, moi !
Je n'ai aucune intention d'être violente ! (quoique au bout de
trois minutes à me faire menacer de prison, la moutarde commençait
à me monter au nez...).
Un peu de douceur... |
Sérieux, c'est quoi ce
monde ou avant de dire bonjour, on a l'impression que l'autre va vous
sauter à la figure ?
Vous imaginez ça,
transposé dans la vie de tous les jours ?
Avec ses enfants,
à 7 h 15 du matin : " Bonjour, c'est l'heure de se lever. Je
vous préviens que si aujourd'hui vous mettez le bazar dans la maison
ou que j'entends une seule dispute, vous serez privées de bonbons et
de télévision. Sinon, vous avez bien dormi ? "
Au boulot
(aide-soignante, au hasard) : " Alors je vous préviens, si vous
avez l'intention de râler ou de me mettre en retard, je vous explose
la tronche. Bon, on va à la douche ? "
En préparant le dîner
: " Ce soir, c'est gratin de pommes de terre. Le premier qui se
plaint parce que ça n'est pas assez salé, qu'il y a trop de
fromage, ou que c'est trop chaud, il sort de table sans manger. "
" Mais maman, on adore le gratin de pommes de terre ! " "
Ah, ne commencez pas ! "
Ca met une bonne
ambiance, pas vrai ?
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