samedi 31 décembre 2016

Fin d'année



Fin d'année tonitruante ici, avec une convocation du médecin de la sécurité sociale hier matin. Pour rappel, j'ai un mal de dos permanent depuis un accident du travail il y a un an et demi, et je suis en arrêt depuis le début de l'année.

Je vous passe les détails, mais la conclusion du médecin de la Sécu est : " Vous avez le droit d'être en arrêt pendant trois ans, mais là, ça fait déjà un an, alors je vous mets une reprise au 1er février. "

Le fait que je lui dise qu'une simple séance de balnéothérapie () m'avait remis dans l'état du mois de janvier ne lui a fait ni chaud ni froid. Et croyez-moi, aide-soignante à domicile, c'est beaucoup plus physique que faire quelques exercices dans une piscine chauffée.

" Il faudra demander de l'aide à l'entourage de vos patients " elle m'a dit. Mais bien sur, j'aurais du y penser plus tôt ! Le monsieur de 85 ans, il ne voudrait pas soulever sa femme à ma place au lieu de se tourner les pouces ?

" Sinon, changez de métier. Vous avez un diplôme de secrétariat médical, vous trouverez facilement du travail " m'a-t-elle dit avec un sourire rassurant. Je l'aurais presque crue (même si ça fait quinze ans que j'ai viré aide-soignante justement parce que les médecins n'ont plus de secrétaire médicale). Dans le doute, je suis passée me renseigner à Pôle Emploi : " Pour un poste administratif, on reçoit cinquante candidatures ". Ah ben oui, ça va être facile, effectivement !

Bref, gros coup sur la tête, même si je m'y attendais.

Parce que je ne pourrai pas reprendre. Parce que mon dos a eu sa dose. Parce qu'au bout d'un an d'arrêt, je suis contente d'être capable de rester assise trois heures d'affilée sans être obligée de prendre un anti-inflammatoire après. Parce qu'avoir les deux Minis-Chouettes sur les genoux pour un câlin, il ne faut pas que ça dure plus d'une minute. Sinon j'ai mal.

Alors ses discours sur la nécessité d'une réadaptation à l'effort, elle peut se les garder, la spécialiste de la Sécurité Sociale (voire se les carrer là où je pense). Elle croit que j'en suis arrivée là comment ? En tricotant ? J'ai travaillé huit mois en ayant mal, après mon accident du travail. Huit mois à faire comme si, en me disant que ça finirait bien par passer. Ben non. Et il m'a fallu autant de temps d'arrêt avant de commencer à voir une amélioration.

Soyez fiers de moi : je vais contribuer à faire baisser le trou de la sécurité sociale. Parce que la vraie raison, elle est là. Ca n'est pas parce que je vais un peu mieux que la Sécu veut que je retourne travailler. C'est parce que ça lui coûte de l'argent (et que les conséquences à long terme sur la santé des travailleurs, elle s'en moque).

Je vais donc aller grossir le nombre des demandeurs d'emploi (on ne peut pas être bonne partout).

Avec un goût amer face à l'organisation de la société (où les travailleurs ne sont rien de plus que des citrons qu'on presse jusqu'à la dernière goutte).

Et paradoxalement un sentiment de liberté et de curiosité (même si c'est aussi très flippant, faut pas déconner). Parce que tout s'ouvre à moi. Comme quand on doit choisir son orientation professionnelle au lycée. L'expérience de la vie et la connaissance de mes qualités et de mes envies en plus.

Que vais-je devenir ? Pâtissière (hum) ? Blogueuse à succès ? Présidente de la République (il y a un poste à prendre, il paraît). 

Je ne sais pas encore. Il y a tout à construire. Et ça, c'est sacrément excitant.

Allez, je vous souhaite à tous et toutes une bonne nouvelle année, pleine de changements positifs (on y croit) !



2 commentaires:

  1. Bonne et heureuse nouvelle année... Je pense fort à vous et vous envoie plein de bisous de courage... Mais vous êtes quelqu'un de fort et de plein de ressources... Je suis sûre que vous vous laisserez pas abattre devant cette nouvelle porte close sur votre chemin...

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    1. Merci Murielle ! Bonne année à vous et toute votre famille. Et pas de souci pour les portes closes, on les contourne... Bises

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