J'avais prévu cet article depuis
longtemps.
Je voulais parler de mon amour pour
l'odeur des cartables neufs, de l'excitation de la rentrée, de
l'impatience de découvrir sa classe et son instit (j'ai toujours été
une bonne élève, c'est pour ça).
Et puis, depuis hier, j'ai la boule à
l'estomac, mal au ventre, et je suis aussi calme qu'un vacancier qui
vient de marcher sur un oursin. Bref, je suis stressée. Limite
angoissée.
C'est la rentrée.
Les minis chouettes sont reparties à
l'école. Ce matin, Grande Chouette était prête avec une heure
d'avance, chaussures aux pieds et cartable à la main. Petite
Chouette a eu du mal à se lever, mais en arrivant à l'école, elle
a dit « Quel bonheur ! » (sic).
C'est la rentrée.
Bien sûr, ça veut dire plus de temps
pour bosser et faire le minimum à la maison. Lavabos de la salle de
bains, me voici ! (bon, on verra demain).
Mais ça me fait bizarre de les lâcher
à nouveau.
C'est la rentrée, et je suis bof.
Pas à cause des simili grasses
matinées à abandonner (avec un peu de chance, ça s'installera le
week-end) ; pas à cause des journées minutées et de la course
contre le temps, et de l'énervement qui va avec, forcément. Pas à
cause des devoirs du soir (quoique...).
Non, ce qui m'inquiète, ce sont les gens
qu'elles vont croiser et l'impact qu'ils vont avoir sur ce qu'elles
sont.
L'institutrice sera-t-elle souriante ?
Aura-t-elle gardé l'envie et surtout l'énergie de leur donner le
goût d'apprendre ? (32 élèves dans toutes les classes de
maternelle cette année. Ca me fait hurler ! )
Et les copines de classe ? (on ne
parle pas des copains, « les garçons, c'est bête» dixit
Grande Chouette ; « ils me bavent dessus » rajoute
sa petite sœur). Seront-elles là pour faire des clans et entretenir
des jalousies ? Ou pour faire naître de vrais liens constructifs ?
On éduque nos enfants en leur
transmettant nos valeurs, ce en quoi l'on croit, issu de notre
expérience et de ce que l'on a compris de la vie, bien souvent au
travers de grandes claques. Qu'en reste-t-il quand ils sont loin de
nous ? Seront-ils assez forts pour ne pas se laisser influencer,
emporter loin de ce qu'ils sont au plus profond d'eux-même, juste pour
être intégrés ? Parce que si tu es différent de la masse, tu
es rejeté.
C'est ça mon inquiétude.
Mais à priori, je fais de la
projection. Parce que les Minis Chouettes, elles, ont l'air d'aller
bien. C'est moi qui me retrouve des années en arrière, où si la
rentrée était chouette, le reste de l'année scolaire l'était
beaucoup moins. Ca ne s'appelait pas encore du harcèlement scolaire.
Mais des années après, je me demande encore pourquoi (j'étais une
bonne élève, ça doit être pour ça).
Je me relis, et je me rends compte que
je suis bien loin de ce que je voulais écrire au départ !
Comme quoi, il y a des blessures qui
vous poursuivent longtemps...
Rentrée pluvieuse, rentrée heureuse!!
RépondreSupprimerj'ai trouvé ça ce matin comme phrase et l'ai répété toute la journée, toute fière de moi(j'espère ne pas avoir plagié quelqu'un, bah sinon tant pis;j'ai bien fait sourire les mamans!!)
Ca a permis de tester les nouvelles chaussures ! J'avais même pensé à les imperméabiliser. Trop forte !
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