mercredi 16 septembre 2015

Trafic au supermarché

Furax !
  
Ca se passe il y a 2 ans. Mais à mon avis depuis, rien n'a changé.

Pour notre déménagement, nous louons un petit camion dans un supermarché.

Le jour dit, tour du véhicule avec la responsable. Le camion est dans un piteux état !
Le rétroviseur droit tient avec du scotch, il y a plusieurs rayures et des tonches sur la carrosserie. On le fait remarquer, mais pas de souci, tout est noté sur le bordereau. On a pas vraiment le choix (pas de temps à perdre surtout), alors on part avec.

La journée se passe bien (si tant est qu'un déménagement puisse bien se passer, entre fatigue et énervement).

Mais au moment de repartir, j'accroche le côté du camion contre un poteau. Alors oui, ça se voit. La dame du supermarché le remarque bien aussi. Elle le note sur le bordereau de retour, et me dit qu'elle va voir s'ils donnent suite.

Quelques jours plus tard, je reçois un coup de téléphone.

« Bonjour, c'est Chantal, de Méga W. Nous avons montré le véhicule au carrossier, il y en a pour 870 euros. »

Moi : « C'est une plaisanterie ? »

Elle (un peu sèchement) : « Pas du tout madame. »

Moi : « Mais vous avez vu dans quel état il était le véhicule ? »

Elle : « Nous vous laissons passer au magasin pour nous régler. »

Moi : « Mais c'est plus que mon salaire mensuel ! Je fais comment ? »

Elle : « Ah, je ne sais pas madame. Nous vous attendons. »

Sur le coup, j'avoue que j'ai craqué. Avant de me reprendre. Parce qu'une somme pareille pour une tonche sur un véhicule déjà cabossé, ça n'était pas logique.

Je suis donc allée au magasin. Ou j'ai eu à faire à une autre personne. Qui était bien embêtée, et qui m'a dit qu'elle allait en parler au directeur.

Je suis allée demander des explications à la carrosserie. Ou le véhicule n'était pas, ou plus. Enfin, c'était compliqué.

J'ai rencontré le directeur du supermarché. Qui m'a très aimablement dit qu'il n'y avait pas de problème. Si je voulais faire faire un devis par un autre carrossier, je pouvais l'amener voir le véhicule sur le parking, et lui transmettre le devis.

Ce à quoi il ne s'attendait pas, c'est que j'ai trouvé un carrossier. Qui a accepté de se déplacer après son travail jusqu'au parking du supermarché (il connaît mes parents, c'est pour ça). Il a inspecté le camion, et au premier coup d'oeil, il m'a dit qu'il n'y en avait pas pour 870 euros. Quelques jours plus tard, il m'a envoyé son devis : 530 euros.
Bon, ça restait une grosse somme, mais j'avais abîmé, c'était normal que je paye.

OK, ça n'est pas le vrai nom...


Je suis donc retournée voir le directeur du supermarché.
Et là, revirement : « Ah mais non, ça n'est pas possible de faire faire les réparations par un autre carrossier que celui avec lequel nous avons l'habitude de travailler. »
C'était juste le contraire de ce qu'il m'avait dit quelques jours avant... J'ai donc été obligée de payer les 870 euros, tout en sachant que ça ne les valait pas. Je ne fais plus de courses chez eux, je leur fais plutôt de la mauvaise publicité, et je me sens toujours mal à l'aise quand je passe devant le magasin.

Eux ils s'en fichent, ils continuent leur petite magouille...

Parce que oui, il y a anguille sous roche.

Les véhicules ne sont pas réparés après chaque accrochage. Il paraît que c'est plus pratique. Ca évite qu'un véhicule soit immobilisé trop longtemps et ne puisse pas être loué pendant plusieurs jours.

C'est plus rentable surtout ! Parce que si les réparations sont faites en une seule fois, les devis, eux, sont fait individuellement.

Prenez mon exemple. J'ai accroché l'aile du camion, mais elle avait déjà plusieurs tonches. Qui avaient donc été facturées à chaque client fautif. 

La différence ? Elle va bien quelque part...

Soit le carrossier ne sait rien (ce dont je doute, puisque c'est lui qui fait les devis). La réparation est facturée une seule fois, et la différence entre les sommes demandées aux clients et le vrai montant de la facture va dans la poche du directeur du Méga W.

Soit chaque réparation est facturée individuellement par le carrossier, comme s'il avait travaillé à des dates différentes. Et le gâteau se partage entre le carrossier et le directeur du magasin.

La victime, ça reste le client.

Comment je le prouve ? Ben, je ne peux pas. Je ne vais plus dans ce supermarché ni chez ce carrossier, c'est tout. 

Mais eux, ils s'en moquent. 

Ce n'est pas une chouette qui se doute de quelque chose qui va les empêcher de s'enrichir, il en reste tant des poulets à plumer...


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