Souvent, avec les
enfants, il n'est pas besoin de faire compliqué.
On cherche de grandes
solutions, on se prend la tête en imaginant d'immenses traumatismes,
quand la réponse est toute simple.
Dernier exemple en date :
Petite Chouette, « traumatisée » par notre récent
déménagement. On avait attendu la maison précédente
pendant deux ans (le temps de sa construction). On avait suivi le
chantier semaine après semaine, et c'est la seule dont elle se
souvient vraiment. On y est restés un peu moins de deux ans.
C'est
dire que quand on a annoncé qu'on allait (encore) déménager, elle
a râlé.
A base de « Je ne veux pas laisser la maison toute seule » ( "Comment t'expliquer, Petite Chouette, la maison n'est pas une personne ! ").
A base de « Je ne veux pas laisser la maison toute seule » ( "Comment t'expliquer, Petite Chouette, la maison n'est pas une personne ! ").
Elle avait même recommencé à se réveiller
toutes les nuits. On a donc revisité la nouvelle maison avec elle,
elle l'a validée (autrement dit, elle a arrêté de cauchemarder),
et on a expliqué qu'une nouvelle famille allait prendre soin de
l'ancienne maison.
Bref, elle a bien été obligée de suivre.
Avec
une bonne dose de culpabilité chez moi. Imaginez à quel point
Petite Chouette souffrait : à 3 ans, elle avait déjà prévu
de racheter l'ancienne maison quand elle serait grande. C'est dire !
On a déménagé. On a
vanté les mérites de la nouvelle maison, de la chambre plus grande.
Mais il y avait toujours un truc qui coinçait. Autant Grande
Chouette s'était habituée sans problème, autant Petite Chouette
tiquait. Tous les jours on avait droit à « J'aimais mieux
l'autre maison. »
Il faut dire que la
nouvelle chambre avait été habitée par un petit garçon, et que
les murs étaient couleur vert hôpital. Même nous, on trouvait ça
triste.Comparé à sa chambre rose et violette de la maison précédente...
On avait un sacré challenge à relever.
Lui faire aimer sa nouvelle chambre, et par là même, la nouvelle
maison. On a enfin trouvé le temps, en quelques jours de centre de
loisirs, de réaliser la transformation. Nous avons été aidés
par le héros du jour, j'ai nommé : Rose paillettes.
Roulement de tambour :
Nuance "Princesse" - Evidemment |
Vu comme ça, ça a l'air
d'un banal pot de peinture. Que nenni ! En quelques coups de
pinceaux (« deux demi-journées, quand même », me corrige le Hibou)
il a rendu le sourire à une petite fille.
Il faut dire qu'il en
jette. Même à la lumière de la veilleuse, on a l'impression que
des centaines de petites étoiles scintillent sur les murs (oui, je
suis poète).
Trop beau ! |
Petite Chouette trouve sa
chambre « trop magnifique », et n'a plus jamais reparlé
de l'ancienne maison.
Trop chouette !
Il ne me reste plus qu'à convaincre
le Hibou de mettre du gris paillettes sur les murs de notre chambre... A mon
avis, ça n'est pas gagné !
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