samedi 31 décembre 2016

Fin d'année



Fin d'année tonitruante ici, avec une convocation du médecin de la sécurité sociale hier matin. Pour rappel, j'ai un mal de dos permanent depuis un accident du travail il y a un an et demi, et je suis en arrêt depuis le début de l'année.

Je vous passe les détails, mais la conclusion du médecin de la Sécu est : " Vous avez le droit d'être en arrêt pendant trois ans, mais là, ça fait déjà un an, alors je vous mets une reprise au 1er février. "

Le fait que je lui dise qu'une simple séance de balnéothérapie () m'avait remis dans l'état du mois de janvier ne lui a fait ni chaud ni froid. Et croyez-moi, aide-soignante à domicile, c'est beaucoup plus physique que faire quelques exercices dans une piscine chauffée.

" Il faudra demander de l'aide à l'entourage de vos patients " elle m'a dit. Mais bien sur, j'aurais du y penser plus tôt ! Le monsieur de 85 ans, il ne voudrait pas soulever sa femme à ma place au lieu de se tourner les pouces ?

" Sinon, changez de métier. Vous avez un diplôme de secrétariat médical, vous trouverez facilement du travail " m'a-t-elle dit avec un sourire rassurant. Je l'aurais presque crue (même si ça fait quinze ans que j'ai viré aide-soignante justement parce que les médecins n'ont plus de secrétaire médicale). Dans le doute, je suis passée me renseigner à Pôle Emploi : " Pour un poste administratif, on reçoit cinquante candidatures ". Ah ben oui, ça va être facile, effectivement !

Bref, gros coup sur la tête, même si je m'y attendais.

Parce que je ne pourrai pas reprendre. Parce que mon dos a eu sa dose. Parce qu'au bout d'un an d'arrêt, je suis contente d'être capable de rester assise trois heures d'affilée sans être obligée de prendre un anti-inflammatoire après. Parce qu'avoir les deux Minis-Chouettes sur les genoux pour un câlin, il ne faut pas que ça dure plus d'une minute. Sinon j'ai mal.

Alors ses discours sur la nécessité d'une réadaptation à l'effort, elle peut se les garder, la spécialiste de la Sécurité Sociale (voire se les carrer là où je pense). Elle croit que j'en suis arrivée là comment ? En tricotant ? J'ai travaillé huit mois en ayant mal, après mon accident du travail. Huit mois à faire comme si, en me disant que ça finirait bien par passer. Ben non. Et il m'a fallu autant de temps d'arrêt avant de commencer à voir une amélioration.

Soyez fiers de moi : je vais contribuer à faire baisser le trou de la sécurité sociale. Parce que la vraie raison, elle est là. Ca n'est pas parce que je vais un peu mieux que la Sécu veut que je retourne travailler. C'est parce que ça lui coûte de l'argent (et que les conséquences à long terme sur la santé des travailleurs, elle s'en moque).

Je vais donc aller grossir le nombre des demandeurs d'emploi (on ne peut pas être bonne partout).

Avec un goût amer face à l'organisation de la société (où les travailleurs ne sont rien de plus que des citrons qu'on presse jusqu'à la dernière goutte).

Et paradoxalement un sentiment de liberté et de curiosité (même si c'est aussi très flippant, faut pas déconner). Parce que tout s'ouvre à moi. Comme quand on doit choisir son orientation professionnelle au lycée. L'expérience de la vie et la connaissance de mes qualités et de mes envies en plus.

Que vais-je devenir ? Pâtissière (hum) ? Blogueuse à succès ? Présidente de la République (il y a un poste à prendre, il paraît). 

Je ne sais pas encore. Il y a tout à construire. Et ça, c'est sacrément excitant.

Allez, je vous souhaite à tous et toutes une bonne nouvelle année, pleine de changements positifs (on y croit) !



samedi 24 décembre 2016

Joyeux Noël !



Alors pas de grand bla-bla aujourd'hui. Juste un petit mot pour vous souhaiter à tous et toutes un Joyeux Noël.

Ici c'est un peu l'effervescence.

Petite Chouette s'est entraînée pour demain matin en se réveillant à 6 h 30. J'ai fait la grasse mat parce que demain il ne faudra pas trop y compter (et du coup je suis à la bourre). Grande Chouette est en train de se fabriquer une voiture en carton (quand je dis que ça ne sert à rien de leur offrir des jouets...). Même le Hibou s'apprête à se mettre en cuisine pour nous préparer ses fameux feuilletés apéritif.



Je profite des fêtes pour vous offrir une recette facile et rapide : les roses des sables aux Mars.

Parce que même si la recette originale à base de végétaline est délicieuse, elle n'est pas forcément la bienvenue en ces périodes délicates pour notre digestion. Et puis franchement, qui a envie de manger de la végétaline ?

Donc voici une alternative très simple, testée et approuvée par les Minis-Chouettes (qui en ont mangé 12 hier, soit l'intégralité de ce que j'avais gardé pour nous après avoir réparti le reste entre les deux repas de famille du week-end).

  • 5 Mars
  • 50 g de beurre
  • 100 g de Corn-Flakes

Faire fondre les Mars avec le beurre. Quand le mélange est homogène, versez sur les Corn-Flakes. Bien mélanger. Formez de petits tas sur une plaque. Laissez refroidir (les Minis-Chouette ont zappé cette étape). Conservez au frais (mais surtout pas au frigo, où elles se ramolliraient).
Dégustez !

C'est plus appétissant en vrai !

Passez de bonnes fêtes, profitez des douceurs et surtout de vos familles.

 

mercredi 21 décembre 2016

L'elfe fou


Rien ne va plus au pays du Père Noël. Un elfe a complètement perdu les pédales. A mon avis, vu la pagaille, ils sont même plusieurs.

Depuis quelques années, nous avons décidé d'aider le Père Noël (qui comme chacun sait a beaucoup, beaucoup de travail) en adhérant au programme "Emballe tes cadeaux".
Ce système permet la livraison des cadeaux quelques semaines avant Noël à domicile, avec charge à l'adhérent de faire les paquets cadeaux et de les déposer lui-même sous le sapin. Ce qui, vous l'aurez compris, permet d'alléger le travail du Père Noël dans la nuit du 24 au 25 décembre.

Ca nous a semblé assez citoyen, comme démarche, d'aider un vieil homme débordé.
En plus, ça nous permet de savoir en avant-première ce qu'on va trouver sous le sapin ! Alors bien sur, il faut s'y prendre à l'avance. Pas question de rajout de dernière minute sur la liste, les elfes n'auraient pas le temps de le livrer avant Noël.

Mais ça marchait plutôt bien comme système. Jusqu'à cette année.

Cette année ou les elfes et autres lutins ont complètement disjoncté. Vous vous en êtes d'ailleurs sûrement rendus compte autour de vous, si vous connaissez des adhérents à "Emballe tes cadeaux". Nous, on a des exemples. Le cadeau que ma belle-soeur a commandé pour Petite Chouette a mystérieusement disparu. Interrogé, l'elfe responsable de la livraison a soutenu l'avoir déposé dans sa boîte aux lettres. Et pourtant il n'y est jamais arrivé... La maman d'une amie de Grande Chouette attend toujours deux colis qui se sont égarés entre le Pôle Nord et chez elle. La aussi, aucune explication rationnelle de l'elfe livreur, qui hésite entre le fait d'avoir transmis les colis à La Poste, et celui de les avoir déposé dans la boîte aux lettres. Ou ils n'étaient pas, forcément.

Et puis ça nous est arrivé à nous. On attendait un dernier colis et je surveillais la boîte aux lettres depuis dix heures du matin (histoire de ne pas courir à La Poste comme à chaque fois). Il était quinze heures, j'étais toujours dans la cuisine, prête à bondir au premier coup de sonnette pour court-circuiter la curiosité des Minis-Chouettes. Et puis tout d'un coup, j'ai vu ça par la fenêtre :

Malheureusement, ça n'est pas un photo-montage...

L'elfe livreur n'avait pas sonné. Il avait jeté JETE !!! le colis par-dessus le grillage. La cour était encore humide de la neige du matin ? Il y avait des choses fragiles dans le colis (qui a quand même fait une chûte d'un mètre cinquante) ? La voiture était devant la maison (ce qui prouve bien qu'on était là non) ? Il avait seulement dix pas à faire pour atteindre le portail et la sonnette ?
" Et alors, j'en ai rien à faire ! " s'est dit le lutin maléfique.

Alors de deux choses l'une. Soit les elfes sont totalement incompétents, soient ils sont épuisés. Le Hibou penche pour la première hypothèse. Il pense qu'au moment de Noël, le Père Noël a besoin de tellement de monde qu'il embauche n'importe qui, à savoir des gens incapables et surtout sans aucune conscience professionnelle. Voire qu'il y aurait un trafic parallèle de cadeaux de Noël, un gang de lutins malfaisants subtilisant des cadeaux pour les revendre ensuite. 
Pas impossible... (ce qui expliquerait d'ailleurs les colis qui arrivent ouverts).

Mais mon côté " gentille " me pousse à trouver une autre explication. Et c'est là que je m'adresse au Père Noël. 
" Dis-donc ? Ils travaillent combien d'heures par jour les elfes ? Ils ne seraient pas complètement épuisés par une exploitation patronale immodérée pour faire des erreurs pareilles ? Ils n'abuseraient pas du vin chaud pour tenir la cadence infernale que tu leur imposes ? Et les rennes ? Ils ont assez de carottes à manger les rennes ? "

Je me suis un peu calmée, et je lui ai fait une petite lettre. J'espère qu'elle arrivera à temps. Ca disait : " Cher Père Noël, merci de rectifier au plus tôt les conditions de vie de ces pauvres elfes et de leurs compagnons à quatre pattes. Pour que tout rentre dans l'ordre au pays enchanté de Noël. Parce qu'ici-bas, ça n'est pas la joie. Alors on aimerait au-moins que là-haut, sur ton nuage enchanté, la vie ne soit qu'amour et béatitude.

Franchement, ça nous aiderait !  Merci d'avance, et joyeux Noël à toi.

Signé La Chouette à Plume, éternelle optimiste "




samedi 17 décembre 2016

Overdose



Depuis quelques jours, je boycotte les réseaux sociaux.

Parce que des images, des vidéos me sautent aux yeux. Postées par des gens qui croient bien faire. Parce qu'ils se sentent touchés et tellement impuissants qu'il faut bien qu'ils trouvent un moyen d'action. Croyez-moi, ça n'est pas le bon.

Alors, oui, c'est la guerre en Syrie. Oui, c'est horrible ce qui s'y passe (comme à d'autres endroits du globe beaucoup moins médiatisés, mais bref...).

La première chose à laquelle je pense en voyant ces images et ces vidéos, c'est : " Mon Dieu , mais pourquoi ne laisse-t-on pas ces blessés et ces morts en paix ? "

Avant de poster des photos d'hommes, de femmes, d'enfants en train d'agoniser ou déjà morts, avez-vous pensé un seul instant à ce qu'ils auraient voulu ? A ce que leur famille pourrait ressentir en voyant ces images ? Cet enfant mort, si c'était le vôtre, aimeriez-vous que des milliers de personnes se repaissent de son image ?

Alors, s'il vous plaît, laissez les morts en paix.

Parce que si ces photos font réagir, c'est en touchant à la fois notre humanité, mais aussi ce côté immonde de l'être humain qui est fasciné par le malheur de l'autre. Et puis, à trop voir, on finit par être anesthésié. Toutes ces atrocités contre lesquelles on ne peut rien faire concrètement, il faut bien les gérer. Alors on devient résigné.

Laissez-les morts en paix. Mais tourmentez les vivants.

Ceux qui pensent qu'éteindre la tour Eiffel est un signe de solidarité. Ceux qui disent qu'on aimerait bien intervenir militairement, mais que c'est compliqué. Ceux qui oublient que si des innocents subissent tant de violence, c'est aussi à cause de décisions politiques prises dans le passé...

Ne partagez plus des images pour vous donner bonne conscience. On n'a pas besoin d'images, on a une imagination, merci.

Partagez vos ressentis, vos sentiments, vos opinions. Avec vos collègues, la boulangère et vos amis. Parce que c'est comme ça que le tissu social se renforce. Qu'on crée de la solidarité. Que le peuple cesse d'être un pantin manipulé par les médias pour devenir force d'action. Parce que c'est en échangeant avec les autres qu'on devient plus forts.

Priez pour les morts. Emmerdez les vivants.

Et là, peut-être, les choses commenceront à changer...


mercredi 14 décembre 2016

Le conseil municipal



Vous savez à quoi j'ai passé ma soirée de lundi ? A une activité hyper intéressante. Ca a duré jusqu'à minuit, et je n'ai pas vu le temps passer (sauf pour l'envie de faire pipi au bout d'une heure).

Non, je ne suis pas allée faire du sport (je déteste, souvenez-vous ici) ; je ne suis pas non plus allée à un concert ou en boîte.

Vous donnez votre langue au chat ? Je suis allée assister au conseil municipal de ma commune. Mais si c'est cool comme sortie !

Alors oui, j'ai parfois des goûts un peu à part. Petite fille, je tenais de grands discours aux mannequins en plastique dans les grands magasins. Adolescente, j'écoutais de la musique classique même si j'adorais aussi Alphaville et Francis Cabrel (non ce n'est pas bizarre Alphaville). Et j'adore l'odeur du fumier (qui me rappelle la campagne de mon enfance). Sinon ça va, merci.

L'envie d'assister à un conseil municipal, je l'avais depuis des années. Peut-être un vieil Oedipe refoulé ( " Mais qu'est-ce-que mon papa trouve de si bien à la mairie ? " Il a été élu pendant plus de 30 ans. Il fallait bien que je comprenne un jour...). 

Je n'avais jamais franchi le pas. Et puis il y a deux mois, j'ai su qu'un sujet concernant l'école allait être débattu. En tant que déléguée de parents d'élèves (), je ne m'implique pas à moitié : j'y suis donc allée. 

C'est marrant un conseil municipal (en plus d'être intéressant). Dans le notre, il y a une trentaine de personnes. A peu près le même effectif que dans une classe. Et ça y ressemble sacrément ! Je vous présente ?


Personnage un peu à part : le prof le maire. C'est lui qui parle la plupart du temps. Il anime, donne la parole aux élèves conseillers. Il demande aussi à ses élèves s'ils ont bien révisé leurs leçons (apparemment, les mails sont aussi peu ouverts que les livres de classe).


Les élèves, eux, se répartissent en différentes catégories :

- les retardataires : ils arrivent un bon quart d'heure après les autres, mais il y en a deux sortes :

- la stressée essoufflée qui se précipite vers sa chaise en bredouillant des excuses

- le cool qui se moque d'être en retard et va s'installer tranquillement (c'est le même qui sortira son téléphone portable à peine assis)

- le malade : il passe toute la séance à tousser et à renifler, sous les regards inquiets de ses camarades, qui auraient visiblement préféré échapper aux projections de microbes.

- les bons élèves : on les reconnait parce qu'ils ont des dossiers devant eux, parfois même un ordinateur. Ils sont prêts à rebondir à chaque question du maire. Parfois, ils ont droit à un mot de félicitations pour leur bon travail, et on sent que ça les rend tout fiers.

- la surmenée : elle a le teint pâle de celle qui travaille trop, et semble au bord de la crise de nerfs dès que le prof annonce un devoir supplémentaire.

- le fayot : toujours le premier à répondre (même quand il ne connaît rien au sujet) et toujours volontaire pour tout, il agace visiblement ses camarades (et le prof, qui a bien repéré qu'il visait son poste).

- la bimbo : toute réunion est pour elle une occasion de paraître. Avec ses vêtements trop chics, son maquillage et sa façon de surveiller la porte au moindre bruit, on a l'impression qu'elle est plus venue dans l'espoir d'un passage à l'improviste de Jean Dujardin que pour étudier le dossier des jardins (elle a du mal lire l'ordre du jour).

- l'étourdi : il pose des questions auxquelles les autres viennent de répondre, se mélange dans ses papiers, et se fait gentiment chambrer par ses camarades qu'il énerve parfois un peu.

- la rigolote : elle sort des mots d'esprit à tout bout de champ... de pommes de terres (trop drôle, enfin, moins au bout de deux heures....).

- le fatigué : il passe toute la séance à bailler en regardant sa montre ; visiblement, il regrette d'être venu.

- le bouc émissaire : tout est de sa faute. Du rétro-projecteur qui ne fonctionne pas au ruisseau qui a débordé, il est désigné responsable de tout. Même les baisses de dotations de l'état, c'est lui.

- les pipelettes elles se mettent toujours côte à côte pour pouvoir rigoler et échanger des confidences. Sur le dossier déchetterie ? Pas sûr...

- les absents : ils ont fait un mot d'excuse, et ont désigné un de leurs camarades présents pour répondre voter à leur place (pratique).

- les rebelles : c'est eux avec les téléphones portables. Ils sont assis côte à côte à une place savamment étudiée, assez près du prof pour râler à intervalles réguliers (le reste du temps, ils soupirent en levant les yeux au ciel dès qu'il ouvre la bouche). Mais pile dans l'angle mort de son champ de vision, ce qui leur permet de jouer ou d'envoyer des messages pendant toute la séance (j'ai du me retenir pour ne pas me lever et aller leur faire bouffer leur téléphone).


Seule différence avec une salle de classe : la présence d'un public. Parce que oui, on a le droit de venir s'informer à la source. La première fois, on était une dizaine. Lundi, j'étais toute seule, ce qui était assez gênant. J'avais l'impression d'être celle qui s'est trompée de classe.

Je cherche donc actuellement une copine (voire un copain) de conseil. Parce que la seule chose horriblement difficile pour moi, c'est que quand on est dans le public, on n'a pas le droit d'intervenir. On ne peut pas poser de questions, ni donner son avis, même quand on a la réponse et que personne dans la classe n'arrive à répondre au prof. Pour celles qui me connaissent, vous vous rendez compte de la frustration que cela représente pour moi : trois heures sans parler ! (j'y arrive mais c'est dur). 

Alors je vous invite (sérieusement) : venez avec moi la prochaine fois. C'est un soir par mois, et je vous assure que vous ne le regretterez pas. C'est une bonne occasion de se rendre compte que les adultes restent d'éternels enfants. 

C'est désespérant. Ou amusant.  

A vous de voir...




samedi 10 décembre 2016

Haut les plumes !


Vous savez pourquoi ce sont TOUJOURS les femmes qui se lèvent le matin quand les enfants se réveillent ? Parce que oui, il y a une raison. Scientifique. Irréfutable.

Vous êtes mère célibataire ? Vous êtes un couple de femmes ? Vous ne pouvez pas comprendre (je me demande d'ailleurs comment s'organisent les couples d'hommes).

Sachez que le matin, il y a une vérité universelle et inébranlable (mouahaha, le jeu de mots pourri ! ).

L'explication en images (ou pas, vous faites ce que vous voulez avec votre imagination ! ).


" Mamaaaan ! Mamaannn ! C'est Petite Chouette, je suis réveillée ! "

Moi : " Hein ? C'est déjà l'heure de se lever ? "

Le Hibou : " Mfffppphh..."

Moi (des années d'expérience en langage hibou) : " Ben si, il est déjà sept heures ! "

Lui : "Mhhhppfff  pffhhhfff ! "

Moi : " Je sais bien, mais il y a école aujourd'hui. "

Lui : " Bon, ben je te laisse te lever. Moi je ne peux pas, j'ai les plumes toutes ébouriffées. Je vais effrayer les Minis-Chouettes. "

Moi : " Hein ? C'est quoi cette excuse ? Moi aussi j'ai le plumage décoiffé. Il suffit de te donner un coup de peigne. "

Lui : " Non, mais je ne parle pas de ces plumes là... "

Moi (soudain très réveillée) : " Tu parles de quoi alors ? Attends, de... ? Fais-voir... Ah ben oui dis donc, elles sont drôlement hérissées ces plumes là ! C'est dommage qu'il faille se lever. En même temps je n'entends plus Petite Chouette... Refais voir... Hum... "

" Mamaaaan ! " (forcément, souvenez-vous ici).

Lui : " Désolé, mais avec tes frôlements d'aile, il va falloir que j'attende encore plus longtemps pour me lever ! "

Il paraît que ce problème disparait avec l'âge. Que quand les oisillons ont quitté le nid, les mâles se réveillent avec le plumage tout lisse...

Vous pensez la même chose que moi ? Et oui ! C'est une astuce de la Nature pour que les hommes puissent traîner dix minutes de plus au lit le matin !

Et on parle d'égalité !



mercredi 7 décembre 2016

Les cauchemars



Il y a des jours où on bugge en temps que parents. Des fois où on se demande pourquoi on a fait ou dit un truc énorme. Un exemple ?

Hier soir, juste après avoir raconté son histoire à Petite Chouette, je lui ai souhaité bonne nuit.

" Fais de beaux rêves... Pas comme hier, ou tu t'es réveillée parce que tu avais fait un cauchemar. Tu te souviens de quoi tu avais rêvé ? " (Non mais pourquoi je lui parle de ça juste avant qu'elle s'endorme ? Des fois, je ne me comprends pas moi-même). D'autant que ça lui arrive rarement ; la dernière fois, c'était il y a plusieurs mois (ici).

" Et toi Maman, tu en fais des fois des cauchemars ? "

" Oh, parfois. J'en ai justement fait un horrible avant-hier. " (Tais-toi, mais tais-toi ! )

" Et c'était quoi ? "

Je devais être très fatiguée. Je n'ai pas eu le courage de lui mentir, et je lui ai raconté. Elle n'a pas eu l'air perturbé, et s'est couchée gentiment.

Je suis ensuite allée raconter son histoire à Grande Chouette, qui avait un scoop à m'annoncer : " Papa vient de me raconter un cauchemar qu'il a fait ! " (Ah, lui aussi ? On est vraiment au top comme parents ce soir ! )

" C'est marrant, je viens justement de raconter un de mes cauchemars à ta soeur... " (Lynchez-moi...). Et c'était quoi le cauchemar de Papa ? "

" Il a rêvé qu'il se faisait manger par une vache. " (Ah, ben je comprends mieux pourquoi il ne me raconte jamais ses rêves...)

So dangerous...

" Houlà, c'est bizarre comme rêve ! "

" Et toi c'était quoi le cauchemar que tu as raconté à Petite Chouette ? "

" Non, mais c'était horrible, je ne vais pas t'en parler. "

" S'il te plaît, s'il te plaît... "

" Bon, d'accord. " (Si je peux faire la même connerie deux fois de suite...). " La nuit dernière, j'ai rêvé que je rencontrais une classe de maternelle de l'école de ta soeur. Ils étaient en promenade à la campagne, et je voyais que la maîtresse leur montrait comment jeter quelque chose. "

" Et c'était quoi ? "

" Des chatons. La maîtresse leur montrait comment les jeter dans le pré d'à-côté."

" Les pauvres petits chats... " commence à sangloter ma grande sensible.

" Non, mais ils allaient bien ! (En vrai, c'était horrible, il y en a un qui était mort). " Et c'est pour t'expliquer que c'était juste un cauchemar. Quand je me suis réveillée j'étais soulagée que ce soit juste un mauvais rêve. " (Tu veux rire, je n'étais pas bien du tout).

J'ai quitté sa chambre en lui souhaitant de faire de beaux rêves (mouahah ! ).

Et bien elles ont super bien dormi toutes les deux ! 

Soit on a eu de la chance, soit nos enfants ont un seuil de tolérance à la connerie particulièrement élevé. Tant mieux. C'est le genre de chose qui sert toute une vie !




samedi 3 décembre 2016

Lettre au Père Noël



Cher Père Noël,

Je suis bien embêtée. Alors que les préparatifs de Noël devraient être synonymes d'effervescence et de joie, voilà que Grande Chouette nous fait une déprime.

La cause : toi. 

Il n'a pas l'air bien gai non plus...

Et oui : " Noël ne sera plus jamais pareil puisque je sais que le Père Noël n'existe pas."

Résister à ma première impulsion qui serait de lui dire : " Ben, fallait pas poser la question alors ! Surtout à 6 ans ! "

Essayer de la consoler, en lui disant " Mais moi, j'y crois encore au Père Noël, même si je sais qu'il n'existe pas " (ça n'a pas eu l'air de beaucoup l'aider).

Se dire qu'on n'aurait peut-être pas du lui faire croire à cette jolie histoire. On a hésité (pas longtemps) entre faire profiter les Minis-Chouettes de la magie de l'enfance et ne pas leur mentir. En même temps c'est tellement chouette, l'histoire du Père Noël. 
C'est juste une métaphore de l'amour inconditionnel (voilà pourquoi j'y crois encore).

Réaliser qu'être parent c'est se poser mille questions avant de faire des choix. Qui ne seront peut-être pas les bons. Et que nos enfants n'en seront pas traumatisés pour autant.

La preuve ? Ce matin, Grande Chouette m'a dit : "Il serait peut-être temps qu'on envoie notre lettre au Père Noël ? "

La magie de Noël !!!!

 

mercredi 30 novembre 2016

La désolidarité



On parle beaucoup de solidarité.

Trop peu de désolidarité.

Je sais, le terme n'existe pas, mais je ne trouve pas d'autre mot. Je ne parle pas d'indépendance, d'individualisme... Je parle du moment où on passe du " Ah, bon tu es sûre de toi ? " au " Stop ". Stop je ne te suis plus. Tu es ma mère, ma soeur, mon amie, mais là, je ne peux plus.

C'est ton frère qui décide de repartir vivre dans votre village d'origine.

" Là où vit ton ancien pote Lourdaud ? Mais il t'a toujours détesté ! "
" C'était mon ami d'enfance, je me suis peut-être fait des idées, on ne peut pas se vouloir du mal, entre amis... "
" Et la fois où il a coupé les câbles de frein de ton vélo ? "


C'est ton mec qui t'annonce qu'il va repostuler dans l'entreprise qui l'a viré.

" C'est une blague là ? Tu dis ça pour me faire marcher ? "
" Ben écoute, ça fait six mois que je suis au chômage, il faut bien gagner du fric. "
" Oui mais pas là-bas ! Tu te souviens pourquoi ils t'ont viré ? Tu as fait un burn-out ! Une dépression à force de te faire exploiter et mépriser ! "


C'est ta copine qui te dit : " Tu vas me prendre pour une folle, mais j'ai décidé de me remettre avec Grobeauf. "

" Grobeauf ? On parle bien du même ? Celui que tu as quitté il y a un an quand il a finit par te casser le nez à force de te tabasser ??? "
" Oui, mais tu sais, j'ai du mal, juste avec mon salaire. Et puis, je crois que c'était un peu ma faute, il m'a toujours dit que je n'étais pas facile à vivre... "


La désolidarité c'est l'élan vital qui te fait dire " Stop, je ne peux plus " (juste après le moment où tu as envie de te remettre à fumer ou de siffler une bouteille de vin).

Ca n'est pas de l'égoïsme, c'est de la survie.

Stop. Tu es mon frère, mon mec, mon amie, mais là je ne peux plus te suivre. Parce que je te t'aime, et qu'à cause de ça je ne supporterai pas de te voir à nouveau passer par les mêmes souffrances, celles dont tu as mis des mois à te remettre.

Tu veux y retourner ? Tout seul alors. 



samedi 26 novembre 2016

Les envahisseurs


Ca vous est sûrement déjà arrivé. Une invasion de petits personnages terrifiants, munis de deux jambes et deux bras, en général surmontés d'une bouche ouverte laissant échapper un flot de décibels hallucinant. 

Les envahisseurs. 

Des neveux, des voisins, des copains de classe... Des petits monstres mal élevés qui saccagent tout chez vous en un rien de temps.
Il suffit d'un seul parfois.

Alors non, heureusement, ça n'est pas la majorité. Souvent, les enfants qui viennent chez nous sont normaux. Voire très bien élevés, comme les petits voisins d'origine maghrébine (coucou Marine ! ) qui sont parfois venus à la descente du bus. Sages comme des images, polis et discrets (ça fait mal, hein Marine ? )

Mais parfois...

Je me souviens d'une petite brunette qui avait trouvé " très z'amusant " de grimper sur la rampe d'escalier pour descendre plus vite de l'étage. D'une grande blondinette qui, en visitant la maison, s'était cachée dans le placard de notre chambre (cassée, la porte du placard). De deux zigotos qui sautaient sur le canapé-lit, qui a perdu deux lattes dans la bataille (quoique, ça nous est déjà arrivé dans notre jeune temps, avec le Hibou... Souvenir, souvenir...). D'une petite tornade qui a ouvert tous les placards et est ressortie de la maison en courant avec une tablette de chocolat (mais nourrissez vos enfants ! )

Tu vas descendre de là !!!

Ne comptez pas sur moi pour vous donner des noms. Vous ne saurez même pas si votre enfant fait partie des exemples que je viens de citer. Un indice : si vous êtes déjà venus chez nous mais qu'on ne vous a plus jamais laissés entrer après, ça devrait vous mettre la puce à l'oreille...

Je rassure ma soeur, rapport au fait que ma nièce a dormi à la maison hier soir : cet article n'est pas un message caché. Grande Ponette ne fait définitivement pas partie de cette catégorie d'enfants. Même si ce matin, en ouvrant la porte de la chambre de Grande Chouette où elles avaient passé la nuit, je me suis écriée :

" Mais qu'est-ce-qu'il s'est passé ici ? Qu'est-ce que vous avez fait ? "

" C'est Grande Ponette, maman " s'est exclamée Grande Chouette " elle a voulu ranger ma chambre ! "

" Mais qu'est-ce-qui t'a pris Grande Ponette ? Ca t'arrive souvent ce genre de choses ? Tu as de la fièvre peut-être ? "

Elle n'avait pas de fièvre. La chambre de Grande Chouette n'avait jamais été aussi bien rangée.

On est d'accord avec le Hibou : elle peut revenir passer la nuit à la maison. Toutes les semaines si elle veut. La prochaine fois, on la fera dormir dans la chambre de Petite Chouette. Des fois que ça lui reprenne !


mercredi 23 novembre 2016

Ca tourne pas rond !


Ce matin, je me suis encore fait klaxonner dans un carrefour giratoire.

Par un individu qui était sur la voie du milieu, alors que j'étais sur celle de droite, et qu'il voulait sortir au même endroit que moi.

Il m'a klaxonnée, donc. Parce que j'étais sortie avant lui. Je me suis arrêtée, et j'ai écouté ses récriminations. 

" Tu as pas vu le panneau ? "

Le panneau ? Quel panneau ? (Je pense qu'il parlait du cédez-le-passage à l'entrée du rond-point). Sauf que je ne venais pas de rentrer dans le rond-point en lui grillant la priorité. On s'y est engagés en même temps, mais lui s'est mis à gauche alors que je suis restée sur la droite.
" Tu as pas vu que j'étais à gauche ? "

Ah, si, là j'ai bien vu ! Par contre votre visage ne me dit rien (rapport au " tu " ).
Il y a toujours un moment ou je me demande si je connais la personne, et si je dois donc lui faire un grand sourire, ou si je dois utiliser une des expressions de ma grand-mère : " Eh, oh, on n'a pas gardé les cochons ensemble ! " (en l'occurrence, je n'ai jamais gardé de cochons. Des chèvres, oui, mais pas de cochons.)

Donc ce jeune homme était à gauche, ce qui selon lui lui donnait la priorité pour sortir d'un rond-point.

" Révisez le code de la route ! " lui ai-je conseillé (je doute fortement qu'il le fasse, dommage).

Krungy, une marque déposée du Hibou (je vous en parlerai un jour)

En rentrant à la maison, j'ai à nouveau consulté les règles de priorité dans un carrefour giratoire. C'est moi qui avais raison (je le savais). 

Je vous les remets, ça vous évitera une prise de bec avec moi (ou une autre psycho-rigide du code de la route) la prochaine fois qu'on sera sur la route au même endroit :

- quand on entre dans un carrefour giratoire, on soit céder la priorité à ceux déjà engagés (priorité à gauche, donc... ).

- on peut se mettre sur la voie du milieu si on compte sortir dans la deuxième partie du carrefour. Mais ça n'est pas une obligation, seulement une possibilité, on peut aussi rester sur la voie de droite.

- celui qui change de file n'est pas prioritaire, et tout changement de voie doit être signalé par l'usage des clignotants (beaucoup de voitures n'ont plus l'option, à priori).

- si l'on est sur la voie du milieu et qu'on veut sortir, on se rabat sur la voie de droite avant sa sortie, en cédant le passage aux usagers qui y sont déjà (qu'est-ce-que je disais ! )

Voilà, j'espère que c'est plus clair. 

En même temps, l'année dernière, je m'étais déjà fait klaxonner au même rond-point.
Dans la même configuration. Par une auto-école. Je m'étais fait incendier par le moniteur :

" Vous vous êtes mise à droite pour tourner à droite !!! "

" Euh, ben oui, ça me semblait logique ! "

Alors forcément, tout s'explique : si on apprend aux gens à conduire comme ça...

  
PS : merci à ma petite soeur pour le titre de l'article ;)

samedi 19 novembre 2016

Nous n'avons pas les mêmes valeurs !



Vous avez remarqué comme de génération en génération, nous n'avons pas forcément les mêmes valeurs ?

Devant son assiette, ma grand-mère maternelle, par exemple, n'était pas comme moi une adepte du " Je garde le meilleur pour la fin ". Vous me direz, elle avait connu la guerre, c'était peut-être pour ça. Mais je partageais avec ma grand-mère paternelle le sens extrême de la prévoyance. Elle avait dans sa cave tout un tas de vieilles conserves (" Au cas où "). J'ai dans la mienne de quoi tenir plusieurs semaines ( " On ne sait jamais ").

En fait, si ça se trouve, ça ne dépend pas de l'âge ? C'est peut-être une question de personnalité ? 

On n'est pas dans le caca alors !

Oui, parce que Petite Chouette a depuis quelque temps une vision toute personnelle du week-end...

Pour nous, et pour tout un tas de gens sensés, le samedi et le dimanche matin sont des moments où on peut enfin dormir sans être réveillés en sursaut par la sonnerie du réveil. Mais Petite Chouette n'est pas de cet avis. Elle se réveille régulièrement en pleine forme de bonne heure.

Et tout ça pour quoi ? Pour jouer ! Mais elle a toute la journée pour jouer, elle n'a pas école !
On a finit par établir un tour de garde avec le Hibou afin de pouvoir dormir au moins un jour sur deux. Ce qui nous permet de comparer nos pourcentages de chance (Petite Chouette s'amusant parfois à se réveiller plus tard que prévu).

Ce matin encore, j'ai été tirée d'un rêve en sursaut par des " Mamaannnn ! " (si quelqu'un peut m'expliquer pourquoi les enfants ne crient jamais " Papaaaaaaa ! " en se réveillant ? ). 

J'ai tendrement secoué le Hibou (c'était son tour). 

Il a grommelé un " Hein ? Qu'est-ce-qui se passe ? "

" C'est Petite Chouette qui appelle. " (Pourquoi il n'y a que moi qui l'entend ??? ) 

" Tu es sûre ? " (l'optimisme masculin...)

" Ah ben oui ! Et elle va réveiller sa soeur là ! " 

Le Hibou a soupiré (bien essayé), s'est tourné sur le côté et s'est exclamé : " Ah non, il est 6 heures ! "


Personnellement, je n'avais aucune idée de l'heure, mon radio-réveil ayant rendu l'âme depuis que le Hibou l'a éteint un peu énergiquement. Je savais seulement qu'il était beaucoup trop tôt, et que c'était mon tour de dormir.

J'ai quand même profité de l'occasion pour aller faire une pause pipi. Je passais discrètement devant la chambre de Petite Chouette, quand je me suis arrêtée net. 
Je suis entrée dans la chambre, et j'ai demandé au Hibou : 

" On est samedi ? "

" Ben oui je crois. " (En même temps, la question est idiote. Si on est debout à 6 heures du matin, c'est que c'est le week-end. La semaine, Petite Chouette dort très bien le matin.)

" Zuuuuut ! Je n'ai pas fait mon article pour le blog ! "

" Ah et bien tu vois ! J'ai bien fait de te réveiller ! " a sussuré Petite Chouette.

" Ouais, c'est ça. Merci Petite Chouette. "

Et c'est qui qui est retourné se coucher ? C'est le Hibou...


mercredi 16 novembre 2016

L'assassin au chocolat


A la demande générale, voici une nouvelle recette de gâteau au chocolat. Je dois avouer que j'avais aussi très envie d'un gâteau réconfortant face au froid ; vous me servez d'alibi !

Suite à mon article de l'autre jour, j'ai eu des remarques de lectrices, disant que Cyril Lignac (dont le gâteau ici ne m'avait pas vraiment convaincue) était moche. Je m'insurge ! Chacun ses goûts, hein, mais quand même, il a du charme Cyril ! Ca compte le charme.

Bref, je vous ai écoutées, et j'ai dégoté un nouveau cuisinier, qui devrait convenir aux plus exigeantes d'entre vous : j'ai nommé Bernard.

Il vous plaît mieux ?

Perso, je n'accroche pas du tout avec son prénom et je continue à préférer Cyril (je n'aime pas les physiques trop parfaits). Mais on est là pour cuisiner et pas pour élire le plus beau pâtissier.

Je ne connaissais pas Bernard, qui a pourtant remporté le Golden Blog Awards 2010 dans la catégorie gastronomie. Désolée Bernard (en même temps ça m'étonnerait qu'il soit au courant de l'existence de mon mirifique blog, comme ça on est quittes). Je répare cette erreur en vous donnant l'adresse de son blog : http://www.lacuisinedebernard.com/ 
Si tu veux donner l'adresse de mon blog à tes lecteurs Bernard, tu peux. Je te fais de la pub, tu me fais de la pub... entre blogueurs il faut s'entraider (comment ça il a plus de 87000 personnes qui aiment sa page Facebook ? Je n'en suis pas si loin  ! (cliquez, cliquez).

Donc la recette : un gâteau au chocolat et au caramel (en plus de douceur j'avais besoin de calories - rapport au froid, toujours -). Ne vous laissez pas arrêter par le nom de cette pâtisserie : l'assassin. C'est juste un jeu de mots parce que ce gâteau est une véritable tuerie (et pour le coup, comme nom, c'était encore pire).

Voici donc les ingrédients :

  • 250 g de sucre en poudre
  • 150 g de beurre demi-sel
  • 3 gros oeufs
  • 10 g de farine
  • 150 g de chocolat noir

Mélanger les oeufs et la farine au batteur électrique pendant 5 minutes.

Mettre le sucre dans une casserole avec 60 ml d'eau, et mettre sur le feu pour faire un caramel bien ambré.

Hors du feu, ajouter le beurre en morceaux, et bien mélanger.

Verser en filet sur le mélange oeufs/farine, tout en battant à basse vitesse.
Bernard ajoute : "Cela marche très bien, il n'y a là aucune difficulté." Faux Bernard ! Ca ne marche pas bien du tout ! Moi quand j'ai versé le caramel, il a instantanément durci au contact du mélange oeufs/farine. Et j'ai eu beau augmenter la vitesse de mon batteur électrique, ça se mélangeait très mal (en plus il y avait plein de caramel durci collé sur les pales du batteur, j'en ai béni l'inventeur du lave-vaisselle).

Faire fondre le chocolat, l'incorporer dans la pâte et bien mélanger.

Chemiser un moule de 15 cm de diamètre de papier sulfurisé.
Oui, je sais, 15 cm ça parait petit. A ce stade là, on espère juste se rattraper sur le goût (je parle toujours du gâteau là).

Verser la pâte, et enfourner pour environ 50 minutes thermostat 145 °C (ou 5).

Laisser refroidir à température ambiante, et, le plus dur : laisser au frais pendant 24 h avant de démouler.

Bernard conseille de sortir le gâteau du frigo 20 minutes avant la dégustation, mais je dis stop ! On a assez attendu comme ça pour le manger !

Ca donne ça :


Essayez, c'est vraiment à tomber (et si vous trouvez comment faire pour que le caramel ne durcisse pas, je suis preneuse du truc).

Quant à moi, je vais aller faire un tour un peu plus approfondi sur le blog de Bernard, qui m'a l'air très appétissant (le blog, pas Bernard ! Je vous ai déjà dit, moi c'est Cyril. Et le Hibou bien sûr ! )



samedi 12 novembre 2016

Muscles à gogo (partie 2)



Pour celles et ceux qui n'ont pas lu la première partie de mon aventure au pays du sport (oui, pour moi ça en est, et intensif, même), c'est .

Après la musculation, le meilleur semblait m'attendre. Jugez plutôt :

Engageant, non ?

Mais avant d'atteindre l'eau à 34 °C, il me fallait d'abord passer par les vestiaires. Vous connaissez mon amour de la piscine et des corps à moitié nus (un petit rappel ici). Mais au moins, l'avantage dans une piscine publique, c'est qu'il y a des cabines pour se changer. Parce que j'ai découvert avec stupéfaction qu'au pays du sport on n'a que faire de l'intimité (quelle notion petite bourgeoise ! ). Les vestiaires sont donc collectifs !

J'ai eu de la chance. Il n'y avait personne avec moi. Ce qui ne m'a pas empêchée de m'enfermer à double tour dans les toilettes (miraculeusement individuelles) pour me changer. C'était plus ou moins pratique car s'il y avait une petite tablette au-dessus du WC (utile pour poser ses vêtements), celui-ci n'avait pas de couvercle (je suis tellement maladroite que j'ai eu de la chance qu'une de mes chaussettes ne se noie pas). 

Enfin en maillot de bain, j'ai pu prendre ma " douche obligatoire avec savon ". Comment ils savent qu'on utilise bien du savon ? Ils viennent vérifier après ? Bref, je crois que c'était le meilleur moment. Une douche hyper chaude sans culpabiliser (vu le prix de l'eau). Ensuite, je suis allée rejoindre le bassin.

Surprise : je n'étais pas toute seule. Dans l'eau se trouvaient déjà trois messieurs, qui ont été très intéressés par mon arrivée en maillot. De mon côté, j'avais l'impression de comprendre enfin ce que ressentent les candidates de miss France. J'ai évité de leur sourire (il allait bien falloir qu'ils ressortent un jour), et je suis rapidement rentrée dans l'eau jusqu'au cou (ouf).

Et puis le kiné est arrivé, et a indiqué à chacun les exercices à faire. J'en étais à calculer qu'à quatre personnes par séance, il devait avoir un joli salaire en fin de mois, quand il s'est adressé à moi : " Madame la Chouette, vous pouvez vous assoir sur la banquette, et souffler en levant les bras. " Comment ça lever les bras ? Je suis vraiment obligée ? Parce que si je me suis bien épilée les jambes, je ne suis plus très sûre de mes aisselles...

Heureusement, on passe tous vite à un autre exercice. " Monsieur Letatoué, vous allez au jacuzzi, Monsieur Vieuxbeau, vous montez les marches, et Monsieur Costaud, vous allez au vélo. " Au vélo ? Vous savez ou il était le vélo ? Dans la piscine ! De l'aquabike, ça s'appelle. Encore une preuve que je ne comprendrai jamais les sportifs.

" Madame La Chouette, vous vous installez au jet massant. "
Bien, ça n'a pas l'air trop compliqué. Ca serait même très agréable...
" Non, Madame La Chouette ! Dans l'autre sens ! C'est dos au jet que vous devez être ! "
Ah, dommage... Je commençais pourtant à bien me relaxer...

Ensuite j'ai pu aller au jacuzzi. C'était plutôt sympa, même si je trouvais le temps long. Et puis le kiné a dit : " Madame La Chouette, vous pouvez sortir. Attention en sortant du jacuzzi, il y a une m... " 
Ah, ah, ah. Une marche. Rester digne quand on a failli boire la tasse. Et ressortir du bassin toujours en mode miss France (les messieurs sortiront plus tard, il faut le temps qu'ils se remettent).

Re-douche (je n'ai jamais été aussi propre), re-WC pour se rhabiller, joie des chaussettes mouillées à cause du sol humide des vestiaires, et j'ai enfin pu aller acheter mes éclairs à la Chartreuse (ils font des millefeuilles aussi).

Pour tout vous avouer, je n'y suis pas retournée. Le lendemain, j'avais le dos en miettes et mal comme je n'avais pas eu depuis des mois. Là, j'essaie de remonter à la surface (hi, hi, hi, je suis trop forte en jeux de mots).

Quand je dis que le sport, ça ne me vaut rien !



mercredi 9 novembre 2016

Frileuse ? Moi ?

 
Il a neigé. Pas beaucoup d'accord, mais quand même, " on sent le froid ", comme on dit par chez nous...

Je suis frileuse. Il y a déjà un moment que j'ai ressorti mes chaussettes douillettes pour la nuit (c'est mon côté vieille dame, avec les réveils nocturnes pour aller faire pipi). 

La classe...

D'ailleurs hier soir à l'arrêt du bus scolaire, j'étais frigorifiée. J'ai attendu cinq minutes, récupéré les Minis-Chouettes et écourté les bavardages avec les autres mamans, à la grande joie de Petite Chouette, qui trouve que je suis " toujours " en train de bavarder.

A peine arrivée dans la maison, je me suis mise à claquer des dents (le choc thermique, sans doute). Grande Chouette à commencé à hurler de rire devant ce spectacle accablant, tandis que Petite Chouette est charitablement allée me chercher deux couvertures polaires dans le salon. J'ai mis un moment à me réchauffer, bottes aux pieds et couvertures sur le dos, face à mon écran. Parce que pour faire rire les Minis-Chouettes, j'avais mis une vidéo de feu de cheminée sur l'ordinateur (oui, des fois, je cherche).

Elles ont bien rigolé ! Quand je pense que dans nos moments de désespoir face à l'incivisme des français, on imagine régulièrement aller s'installer au Québec... (pas pour le temps, pour les gens). Vu notre piètre niveau d'anglais, et ma phobie du froid, il y a peu de chance.

Quoique que grâce au réchauffement climatique, il y a peut-être un espoir...



samedi 5 novembre 2016

Aux donneurs de leçons...

 

Il y a un truc que j'ai de plus en plus de mal à supporter, ce sont les conseils des donneurs de leçons.

Ca va du " Ne cours pas, tu vas tomber " dit à un enfant ( ??? jamais compris, cette phrase idiote, et pourquoi pas " Ne respires pas, tu vas inhaler des microbes " ? ) aux commentaires plus ou moins bien intentionnés sur, en vrac, mon métier, mon conjoint, la façon dont j'élève mes enfants ou le moment de la journée ou je dois manger telle ou telle chose (si, si).

J'arrive à un moment de ma vie où j'ai juste envie qu'on me fiche la paix. Où j'apprécie les gens avec qui je peux parler, voire même me confier sans que cela débouche sur des jugements. Parce que j'ai fini par comprendre que chacun agit comme il peut, en fonction de paramètres qui échappent totalement aux autres (et parfois au principal intéressé d'ailleurs).

J'en ai fait un petit texte pour l'invitation à écrire du festival du livre près de chez moi. Je le partage avec vous en avant-première, sans oublier de remercier chaleureusement la personne qui me l'a inspiré (non, je déconne ! ).



Le conseil


" Bonjour Mamie. "

" Bonjour ma petite-fille. Tu as un air bien pensif aujourd'hui... "

" Pfff, entre les soucis des enfants, les questions de mes élèves et les problèmes de mes copines, je ne sais plus ou donner de la tête... J'essaie de les épauler, je les conseille, et j'ai l'impression que ça ne fait qu'empirer les choses ! "

" Parce que tu penses que c'est ce qu'ils attendent de toi quand ils se confient ? "

" Et bien oui ! Sinon, pourquoi viendraient-ils me parler ? "

La vieille dame esquissa un petit sourire.

" Je vais te révéler un secret. J'ai mis le temps, mais j'ai fini par comprendre : les gens parlent pour s'entendre eux-même... Les conseiller, leur asséner des jugements et des sentences ne fait que les blesser et les éloigner de toi. Tu penses les aider ? Tu veux rire ! On se comprend si peu soi-même ! De quel droit te prévaloir d'avoir un avis sur les sentiments, les envies, les actions d'un autre que toi ? Tes enfants ne sont pas toi. Ton mari n'est pas toi. Tes amis te font la confiance de te livrer un peu de leur vie ? Accueille leur parole. Ils trouveront eux-mêmes leur chemin. Avec ce qu'ils sont : leur passé, leur personnalité, leurs peurs, leurs espoirs... Ne les déstabilise pas par des opinions qui ne les concernent pas. Tu n'as pas leur solution. Ne te targue pas de cette supériorité. Tu ne sais rien des autres. Ecouter est le meilleur soin que tu peux leur prodiguer. Si tu renonces à être une sauveuse, tu deviendras une facilitatrice. Et c'est déjà tellement..."

La jeune femme resta songeuse un long moment, puis elle leva un regard espiègle vers sa grand-mère.

" Et là, ça n'est pas un conseil que tu viens de me donner ? "

" Alors ça sera le seul ! " répondit l'aïeule. Et elles éclatèrent d'un grand rire complice.