samedi 25 février 2017

Enluminures en Chartreuse

 
Mercredi dernier, Grande Chouette et moi avons fait un voyage dans le temps. Nous avons participé à un atelier enluminures. Ca se passait au musée de la Grande Chartreuse, à Saint Pierre de Chartreuse, commune située à une trentaine de kilomètres de Grenoble. 

L'entrée du musée

Musée que je vous conseille d'ailleurs de visiter si vous avez envie de découvrir la vie dépaysante des moines. On y est déjà allés plusieurs fois, et ça avait beaucoup intéressé les Minis-Chouettes, qui pendant plusieurs semaines nous demandaient ce que les moines étaient en train de faire à telle ou telle heure. Je vous ferai un article un jour.

Habituellement, le musée est fermé en hiver. A cela, une raison simple : il n'est pas chauffé. Les dames de l'accueil étaient d'ailleurs emmitouflées dans des doudounes et offraient un chocolat chaud aux courageux visiteurs.

Mais revenons à notre atelier enluminures, qui a lieu les mercredis des vacances de février. Il est limité à seize personnes, et il est indispensable de s'inscrire à l'avance. Ce que j'avais fait une quinzaine de jours plus tôt, puisque je préparais cette surprise d'une activité mère/fille à Grande Chouette pour les vacances Elle se plaint régulièrement qu'on ne fasse plus rien ensemble, " comme avant " (comprenez quand elle était fille unique). Entre nous, on ne faisait pas grand chose de plus avant Petite Chouette... Mais on était toutes les deux, et ça lui manque. J'ai donc sauté sur l'occasion quand j'ai découvert cet atelier. Le gros avantage, c'est qu'il est ouvert aux enfants (à partir de 7 ans) ET aux adultes, ce qui est assez rare pour être souligné.

Le jour J, j'ai annoncé à Grande Chouette qu'on allait faire une activité toutes les deux. Non, pas piscine (souvenez-vous ici). Mieux. Elle a passé tout le trajet à essayer de deviner où on allait et à me questionner, et elle a deviné très rapidement (je ne suis pas très douée pour la dissimulation).

On est arrivées en avance. Elle a un peu râlé parce qu'il fallait attendre (forcément, elle n'a pas l'habitude), et qu'elle avait froid (on est à 900 mètres d'altitude et la neige n'est pas loin).


Et puis deux jeunes animatrices sont venues nous chercher, et notre petit groupe a rejoint une salle chauffée au sous-sol. Une mention spéciale aux chaises recouvertes d'un coussin hyper-confortable (primordial pour mon dos fragile). On s'est tous installés dans un silence religieux (mouahaha, jeu de mots). Devant nous des lutrins en bois, et des palettes disposés sur une grande table en bois.


Les animatrices, Laura et Léa, ont commencé par nous passer un petit film présentant le métier d'enlumineur. Métier qui existe encore, comme celui de calligraphe. On a manipulé un papyrus, un parchemin (en peau de chèvre), de la poudre de cochenille, de la gomme arabique... Tout le matériau utilisé par les moines copistes il y a des siècles, avant l'invention du papier.

Et puis on est passés aux choses sérieuses : choisir notre lettre, et commencer à peindre. Il nous aura fallu une heure trente pour réaliser notre lettrine, sous le regard et les conseils bienveillants des animatrices. Elles étaient super sympas et trouvaient toujours une solution aux petits soucis techniques, nous encourageant quand on doutait du résultat final. Et elles avaient raison, parce qu'au bout de la session, nous étions tous contents de notre réalisation, adultes comme enfants (qui étonnamment n'étaient que quatre).

Les étapes de la réalisation de mon oeuvre...

Avec Grande Chouette, on a passé un très bon moment en famille où pour une fois adulte et enfant étaient à égalité devant le défi à réaliser.

Pour les infos pratiques : il y a peut-être encore des places pour le dernier mercredi. C'est le 01 mars, de 10 h à 12 h. Sinon, rendez-vous aux vacances de Pâques pour une autre session, et peut-être aussi cet été. Vous trouverez toutes les infos utiles sur le site du musée http://www.musee-grande-chartreuse.fr


mercredi 22 février 2017

Voleuse de mari !


Elle est arrivée avec son bouquet de fleurs à la main, et son sourire aux lèvres. Des tulipes ! Comment savait-elle que c'est l'une de mes fleurs préférées ?

Elle s'est approchée de moi, et m'a murmurée d'une voix douce : " Tu sais pour qui c'est, ces fleurs ? C'est pour le Hibou. " Et puis elle a ajouté : " Il est où ? "

" Euh, dans son bureau je crois..."

Elle a monté les escaliers avant d'entendre mon : " Elles ont besoin d'eau ces fleurs, il faudra les mettre dans un vase rapidement."

La tulipe, symbole d'amour...

Dix minutes plus tard, elle n'était pas redescendue.

J'ai monté les escaliers à mon tour, et par la porte du bureau entrouverte, je l'ai vue, charmeuse avec sa tête penchée sur le côté, qui faisait les yeux doux à mon homme. Mon mec qui était tout sourire et tout ému.

J'ai poussé la porte, ils ont tous les deux tourné la tête vers moi, et elle a pris un air pas très content. Apparemment, je dérangeais.

Alors elle m'a dit, histoire de mettre les choses au clair : " Le Hibou et moi on va se marier. "

Ce à quoi j'ai répondu : " Voleuse de mari ! "

Elle a éclaté de rire, et moi aussi.

Parce que cette voleuse de mari, qui n'en est pas à son coup d'essai, je la connais bien. C'est Petite Chouette, cinq ans et quatre mois, avec un amour inconditionnel pour son Papa, son idole, son héros.

Elle est mignonne, à chercher ainsi à m'évincer. Mais ne vous avisez pas de suivre son exemple, je serais beaucoup moins compréhensive !


samedi 18 février 2017

Chacun pour soi


Des fois, il y a des attitudes qui me sidèrent. A croire qu'on ne vit pas tous dans le même monde.

Mercredi dernier par exemple : pendant que Grande Chouette était à son activité, Petite Chouette et moi sommes allées dans un square. On y a retrouvé une des ses copines de classe, accompagnée de sa grande soeur et de sa maman. Les enfants jouaient sur le tourniquet, dans le petit train en bois, et puis elles sont parties un peu plus loin en courant, à une trentaine de mètres.

L'autre maman et moi discutions orthophoniste, et par miracle, je venais de trouver dans mon téléphone les coordonnées de celle qui s'est occupée de Petite Chouette (si vous avez besoin, demandez-moi, elle est vraiment top).

Un petit coup d'oeil au loin, Petite Chouette et ses copines s'amusent tranquillement. Le temps de déchiffrer le numéro pour le donner à la maman, et c'est la grande soeur qui arrive en criant : " Venez vite, Petite Chouette s'est fait mal ! "

On n'entend aucun cri, ce qui n'est pas fait pour me rassurer, et je marche aussi vite que mon dos me le permet. J'arrive à la structure de jeu, et je vois Petite Chouette assise par terre, en larmes, en train de se frotter la jambe. J'aperçois aussi du coin de l'oeil deux mamans avachies sur un banc, à deux mètres de nous. Je m'occupe de Petite Chouette : rien de cassé, pas une égratignure, surement plus de peur qu'autre chose. Je l'aide à se relever, et, c'est plus fort que moi, mais je ne peux pas résister.

Je lance gentiment aux deux larves vautrées sur le banc :

" Vous auriez pu venir la voir. "

" Ah non, c'est personnel. "

Pardon ? J'ai du mal entendre. Un enfant tombe devant elle, se met à pleurer, et elles n'ont pas le réflexe de se lever ? Je rêve là !

" Comment ça c'est personnel ? Vous n'avez pas bougé ? "

" On a dit à l'autre petite d'aller chercher sa maman. "

" Et vous vous restez assises à la regarder pleurer ? "

" Oh, mais c'était pas grave ! "

" Mais on s'en fiche ! C'est une question de solidarité ! "

Je vous passe les insultes qu'elles ont commencé à me sortir. Apparemment, je les dérangeais beaucoup avec mes réflexions. Je leur ait fait remarquer que ce n'était pas la peine d'être agressives, ce à quoi elles ont répondu que c'était moi qui les agressait (ben tiens).

J'ai pris Petite Chouette par la main, et je les ai plantées là sur leur banc moisi, en leur assénant que ce n'était pas étonnant que le monde aille si mal, et que ce n'était pas près de s'arranger.
Je crois qu'elles m'ont pris pour une folle.

Toute ressemblance avec des personnes existant...

Heureusement, la maman des copines avait tout vu et on a pu parler, ce qui m'a évité de ressasser ça tout le restant de la journée. Elle était aussi choquée que moi, et on a échangé nos expériences sur le manque d'humanité de certains de nos concitoyens (Non mais des mamans ! Quand même ! ) :

  • les gens qui te coupent la route en voiture alors que tu es en train de traverser sur un passage piétons avec tes enfants ;
  • le petit garçon de cinq ans, un gros pain dans les bras, qui essaie d'ouvrir la lourde porte de la boulangerie. Il a du mal, hein, visiblement il ne va pas y arriver, mais personne ne l'aide.

Et ça, ça n'est que pour mercredi dernier ! Mais il y en a tous les jours des exemples pourris comme ça.

Moi je dis qu'une société ou les adultes ne se sentent plus responsables des enfants, de TOUS les enfants et pas seulement des leurs, elle va mal.

Ca n'est plus de l'égoïsme ou de l'indifférence. C'est du suicide collectif !



mercredi 15 février 2017

Le grand ménage


Ca y est ! Je viens d'avoir un coup de folie du ménage. Vous vous souvenez que je ne suis pas passionnée par la chose (ici). En général, ça m'arrive au printemps, et quand vraiment les Minis-Chouettes ont mis un tel bazar que ça en devient insupportable, même pour moi.

Aujourd'hui, c'est différent. Je viens de nettoyer la salle de bains de fond en comble. Avec mon produit ménager le plus efficace (et vraiment économique : il reste la moitié de la bouteille alors que quand je l'ai acheté, Petite Chouette n'était même pas née ! Hum).

Aujourd'hui, c'est une crise de ménage existentielle. Oui. Une sorte de manifestation psychosomatique de mon état mental. Comme quand on ne peut rien avaler parce que quelque chose nous écoeure (au sens figuré) ou qu'on se retrouve avec un lumbago parce qu'on n'a pas su dire qu'on " en avait plein le dos ".

Aujourd'hui, je vois de plus en plus l'envers du décor.Vous me direz qu'à 45 ans 35 ans passés, il y a déjà longtemps que j'aurais du comprendre que le monde réel et le pays des Bisounours, ça n'est pas la même chose. Je le savais, bien sûr. Mais je n'en avais pas une conscience aussi aigüe.

Là je vois les masques tomber, je me rends compte de mensonges, d'attitudes égoïstes et méprisantes de la part de gens pour qui j'avais de l'estime, voire même, osons le mot, de l'admiration. Je suis un peu groggy. Plus que déçue.

Alors j'agis à mon niveau : je me relève, et je saisis mon CIF crème aux micro-particules (c'est pas pour faire de la pub, mais essayez, c'est vraiment top ! ). 

Et je fais le ménage. Au sens propre, faute de pouvoir le faire au sens figuré. Je frotte. J'enlève la saleté. J'élimine les taches. Je fais briller. Que du propre !


Et je continue à me battre pour les idées auxquelles je crois. Sans mon Cif (quoique... ).

Parce qu'il y a une chose importante que je ne vous ai pas dite : au fur et à mesure que je découvre tout ce négatif, je me rends compte parallèlement qu'il y a plein de choses positives dans la vie. Des gens qui s'engagent, qui se battent pour leurs idées et pour les autres, de l'entraide, de la solidarité...

Je grandis, je crois. En fait, ça n'est pas une crise de ménage : c'est une crise de croissance...



samedi 11 février 2017

Bataille !


Après un repas frites plutôt mieux réussi que certaines fois (souvenez-vous), Petite Chouette a décidé de m'apprendre à jouer à un jeu de cartes. Non, pas le poker, ni le tarot (je vous rappelle qu'elle a cinq ans), mais le célèbre jeu de bataille.

Auquel à mon grand étonnement, elle se débrouille très bien. " Ah, j'ai la dame, elle est plus forte que le valet ! " Moi je dis qu'à cinq ans, c'est bien. C'est Papy et Mamy qui lui ont appris à jouer, m'a-t-elle dit.

Ma dernière partie datait d'il y a fort longtemps, mais heureusement, elle m'a rappelé toutes les règles. Un petit rappel, si vous aviez envie d'y jouer ce week-end :

- chaque joueur reçoit un nombre variable de cartes. Contrairement à d'autres jeux où les cartes sont réparties de façon égale, ce n'est pas le cas ici. En général, c'est l'enfant qui a beaucoup plus de cartes que l'adulte. Mais ça ne doit rien changer au jeu, car " ça n'est pas grave " a dit Petite Chouette ;

- on a le droit de donner une partie de ses cartes aux autres joueurs quand ils n'en ont plus. C'est un jeu coopératif ;

- on peut au bout d'un moment, mettre toutes ses cartes face visible sur la table et choisir celle que l'on va poser, en fonction de celle que l'adversaire vient de mettre. Non, ça n'est pas tricher ! Petite Chouette a ainsi choisi de poser un 7 à côté de mon 8. Et c'est moi qui ai remporté le tour ;



- l'as de trèfle appartient à tout jamais à celui qui l'a dans la donne. C'est à dire que même gagné par l'adversaire, on se doit de le reprendre, et de le glisser précieusement dans son jeu. C'est comme ça. (Ca n'est pas valable pour l'as de pique, ni de coeur, ni de carreau. Uniquement l'as de trèfle).

Voilà, j'espère qu'avec tout ça en tête, vous vous amuserez autant que nous !


mercredi 8 février 2017

CAF : Cool All Friends



Ce matin, j'ai appelé la CAF. Une sombre histoire de retenue sur salaire que je n'arrivais pas à déclarer.

C'était le troisième jour que je tentais ma chance. Oui, parce qu'apparement, tout le monde avait eu la même idée que moi. A croire que la CAF, c'est LA copine sympa que tout le monde s'arrache.

Deux jours donc que je tombais sur un répondeur m'informant que toutes les lignes étaient occupées, et que si mon appel n'était pas urgent, je serais gentille de rappeler plus tard. Et si mon appel était urgent, et bien, tant pis pour moi : je retombais sur les messages d'accueil, et c'était impossible de parler à quelqu'un.

J'ai trouvé le truc hier : il fallait taper 1 et pas 2 au début de l'appel ! (en même temps, je n'ai jamais été douée avec les chiffres...). Et là, je tombais sur un message d'attente ! Quelqu'un allait enfin me répondre ! Et bien non, en fait. Parce qu'il était 12 h 10, et que le service fermait à 12 h.

C'est bien beau de tout dématérialiser. Mais comment on fait quand on n'arrive pas à faire une déclaration par internet, et qu'on ne peut joindre personne ?
Elle en rajoutait, en plus, la CAF. A chaque appel, elle me disait " Attention, vous n'avez pas fait votre déclaration. " " Mais je sais bien, c'est pour ça que j'appelle ! " (hurlé dans le vide, face aux regards interrogatifs et vaguement inquiets des Minis Chouettes).

J'étais donc un peu crispée en réessayant ce matin. Je fais le 1, j'attends, et là, miracle ! " Votre temps d'attente est estimé à moins de cinq minutes. " " Youhou ! " Danse de la joie (heureusement, les Minis Chouettes étaient à l'école). A ce stade là, j'étais tellement soulagée que j'ai arrêté de calculer à combien allait me revenir l'honneur de parler à Mme CAF (6 centimes la minute. J'essaie depuis trois jours, je rappelle).

Quand tout à coup, entre deux petites musiques mignonnes, un message masculin s'est mis à me menacer. Oui, absolument ! Il me rappelait qu'il fallait que je sois polie avec la personne qui allait me répondre, qu'aucune remarque agressive ne serait tolérée, et que si je m'y aventurais, je risquais une amende, voire même une peine de prison.

C'est qui qui est agressif, là ? Parce que le monsieur, il me l'a répété quatre fois pendant que j'attendais. Je veux juste un renseignement, moi ! Je n'ai aucune intention d'être violente ! (quoique au bout de trois minutes à me faire menacer de prison, la moutarde commençait à me monter au nez...).

Un peu de douceur...

Sérieux, c'est quoi ce monde ou avant de dire bonjour, on a l'impression que l'autre va vous sauter à la figure ?

Vous imaginez ça, transposé dans la vie de tous les jours ?

Avec ses enfants, à 7 h 15 du matin : " Bonjour, c'est l'heure de se lever. Je vous préviens que si aujourd'hui vous mettez le bazar dans la maison ou que j'entends une seule dispute, vous serez privées de bonbons et de télévision. Sinon, vous avez bien dormi ? "

Au boulot (aide-soignante, au hasard) : " Alors je vous préviens, si vous avez l'intention de râler ou de me mettre en retard, je vous explose la tronche. Bon, on va à la douche ? "

En préparant le dîner : " Ce soir, c'est gratin de pommes de terre. Le premier qui se plaint parce que ça n'est pas assez salé, qu'il y a trop de fromage, ou que c'est trop chaud, il sort de table sans manger. " " Mais maman, on adore le gratin de pommes de terre ! " " Ah, ne commencez pas ! "

Ca met une bonne ambiance, pas vrai ?

Allez, Cool All Friends !


dimanche 5 février 2017

Combat de rêves



Ce matin, dans un demi-sommeil, j'ai murmuré au Hibou : " J'ai rêvé de toi cette nuit... "

" Ah bon, et je ressemblais encore à Brad Pitt ? "

" Ah ben non, pas cette fois. "

Je ne sais pas si ça vous fait ça à vous, mais il arrive parfois quand je rêve au Hibou qu'il ait les traits de quelqu'un d'autre. Mais c'est lui, c'est sûr. Je le sens, je le sais, je ressens sa personnalité unique (ça va, je n'en fais pas trop ? ).

Il a du mal à comprendre le concept, et je suis sûr qu'il ne me croit qu'à moitié. Alors voilà une petite mise au point :

- premièrement, si je rêvais vraiment de quelqu'un d'autre, je ne le dirais pas ; histoire d'éviter prises de tête et blessures narcissiques ;

- deuxièmement, rêver de son mec au bout de 17 ans de romance, c'est beau ; voire même admirable. Quand on a cette chance là, on ne s'offusque pas d'une légère modification du physique ;

- et troisièmement, répondre " Et moi j'ai rêvé de Scarlett Johansson, Naomi Campbell, et la nouvelle miss univers, mais je t'assure, c'était toutes les trois toi ", c'est totalement puéril.

Mis univers 2017

Et en plus, c'est même pas drôle !




mercredi 1 février 2017

Les pois cassés

 
Contrairement à ce que le titre pourrait laisser supposer, je ne vous donnerai pas de recette de cuisine aujourd'hui. Mais un conseil : ne faites jamais, JAMAIS cuire des pois cassés dans une cocotte-minute. Même si c'est écrit sur la boîte.

Ce que j'ai fait, évidemment.

A ma décharge, la purée de pois cassés, je l'ai toujours achetée surgelée. Mais il y a quelques jours, mue par un élan culinaire soudain, je me suis dit que ça ne serait peut-être pas compliqué à préparer moi-même. Et meilleur pour la santé. J'ai donc acheté une boîte de pois cassés au supermarché.

J'ai soigneusement suivi le mode d'utilisation inscrit sur la boîte : d'abord rincer les pois cassés à l'eau froide, puis, au choix, cuire 40 minutes à la casserole, ou 20 minutes à l'autocuiseur. Vu que je m'y prends toujours au dernier moment pour préparer les repas, j'ai choisi l'option cocotte-minute.

La vapeur bizarre qui sortait pendant la cuisson aurait du m'alerter. Mais non. J'ai laissé cuire 20 minutes, j'ai éteint, et je suis allée chercher les Minis-Chouettes à l'école. En revenant, j'ai voulu ouvrir la cocotte-minute. Impossible. J'ai bien sur vérifié qu'il n'y avait plus de vapeur à l'intérieur, tourné le truc d'ouverture dans tous les sens, forcé, appelé le Hibou à la rescousse. La cocotte-minute ne s'ouvrait toujours pas. 

Ah, ah, ah !

Ne s'ouvre toujours pas devrais-je dire. Parce que ça fait cinq jours qu'elle est posée sur un coin de l'évier, et qu'on attend patiemment qu'elle daigne nous livrer son contenu. On reéssaye de temps en temps, mais elle est coriace.

Entre temps, j'ai consulté des forums sur internet, et j'ai lu rapidement qu'il ne fallait pas faire cuire les pois cassés à l'autocuiseur. Tout comme les pâtes, les céréales ou la rhubarbe... Parce que, je cite : " Ces aliments ont tendance à mousser, à écumer, à crachoter, et risquent de bloquer la soupape d'évacuation, le bouchon de surpression et le verrou du couvercle. "  Tout un poème...

Alors pourquoi sur l'emballage de mon produit, ils conseillent la cuisson à l'autocuiseur ? Pourquoi ?

La preuve

En même temps, j'aurai du me méfier des pois cassés. Car comme le dit mon cher et tendre " Avec un nom pareil, on sait à quoi s'attendre " (oui, je sais, il faut réfléchir pour comprendre, c'est de l'humour Hibou).

Cinq jours donc que ma cocotte-minute est bloquée. S'ouvrira-t-elle un jour ? Mystère...

Je n'ai pas voulu rester sur un échec, et j'ai retenté aujourd'hui avec une cuisson à la casserole. Classique. Sans risque. Vous voulez voir ce que ça a donné ?

Ben voyons !

Ca revient cher la purée de pois cassés maison. Si au moins toute la famille m'avait complimenté et en avait redemandé... Mais ça, c'est une autre histoire...


PS : si quelqu'un a une idée de génie pour ouvrir ma cocotte, je suis preneuse...