lundi 28 septembre 2015

Les minis VRP



Samedi, le Hibou participait au concours d'Automne des Amis des Arts.

Le principe : chaque artiste qui le souhaite amène un tableau à 14 h. Les tableaux sont accrochés. A 15 h, tout le monde vote pour ses trois tableaux préférés, et à 15 h 30, on annonce le palmarès avant de terminer par un buffet/buvette.

Nous y allions pour la première fois. En famille. Nous avions jugé Grande Chouette (bientôt 8 ans) et Petite Chouette (4 ans le mois prochain) assez grandes pour nous accompagner. 

Nous n'avons pas été déçus.

Nous avons en effet assisté à un spectacle étonnant ! Nos deux Minis-chouettes se sont métamorphosées en VRP à la solde de leurs parents.

Grande Chouette s'est installée à côté du tableau de son papa. Je lui ai proposé de faire le tour de la salle pour regarder les autres œuvres, mais elle a refusé. Elle s'était donné pour mission d'expliquer aux gens qui s'approchaient la technique utilisée par le Hibou.

Petite Chouette a d'abord fait un tour de la salle pour photographier toutes les œuvres, demandant fort poliment à quelques adultes si elle pouvait aussi les prendre en photo.

Le dessin du Hibou, vu par Petite Chouette

Ensuite, comme une artiste avait demandé à voir notre livre pour enfants, elle a passé son après-midi le livre à la main, allant de personne en personne pour le montrer. Elle a même réussi à se faire lire l'histoire par une artiste prof de collège !

Grande Chouette n'a consenti à quitter son poste de garde que pour l'annonce des résultats. Le Hibou a obtenu le 2ème prix. Elle était déçue qu'il n'ait pas eu le premier, mais a finalement trouvé que ce n'était pas si mal.

Et nous avons vendu un album pour enfants.

Ensuite, il y a eu le buffet, et elles ont oublié leurs missions autoproclamées pour profiter d'une grande première : des chips pour le goûter !


vendredi 25 septembre 2015

J'ai écrit aux Maternelles

Confiante !
Prologue : Je rappelle au Hibou que c'est cet article qu'il ne doit SURTOUT PAS LIRE ! En fait, j'ai écrit la lettre toute seule (la com, c'est moi). Je lui en ai parlé, assez contente de moi. Et là, grosse divergence : pour lui, il fallait faire clair et concis, alors que j'ai axé sur l'humour et la complicité. L'enveloppe était cachetée, on en est restés là. Bref, venons-en au fait (mais moi je l'aime bien ma lettre) !

"Qui ne tente rien n'a rien" dit le proverbe.

Forte de ce principe, j''ai décidé d'envoyer notre livre pour enfants (ici) à Nathalie Le Breton qui fait la chronique littéraire de l'émission Les Maternelles.

Parce que Les Maternelles, je les ai beaucoup regardées quand j'étais enceinte puis en congé maternité, et que c'est une super émission. Avec plein de témoignages qui font que tu te sens moins seule. Et parce que Nathalie Le Breton, je la trouve sympa.

J'ai attendu le bon moment (pas avant les grandes vacances, pas trop près de la rentrée). 

J'ai cherché l'adresse (pas facile à trouver, en tout cas internet n'a pas suffit).

J'ai hésité plusieurs fois, cherchant la bonne formulation. Courrier manuscrit (plus personnel) ou  imprimé (plus lisible) ?

Finalement, j'ai pondu une lettre avec une pointe d'humour, un zeste de confidences, et une tonne d'espoir. 

Chère Nathalie,

Je vous confie notre dernier-né : un livre pour enfants que j'ai conçu avec mon mari (en toute légitimité, donc), lui au dessin, moi à la narration.

Nous sommes passés par une petite maison d'édition locale, très sympathique mais avec peu de moyens de diffusion. Je m'improvise donc chargée de communication pour faire connaître notre ouvrage. Les enfants qui l'ont lu accrochent vraiment à l'histoire et le message touche aussi de nombreux adultes.

Je ne vous raconte pas l'histoire, je vous laisse la découvrir.

Bien sur, j'aimerais que vous ayez l'occasion de le présenter lors de l'une de vos chroniques des Maternelles. Il pourrait ainsi rencontrer un plus large public, et transmettre son message de persévérance et d'espoir à un plus grand nombre d'enfants. Si vous n'en avez pas l'occasion, je vous laisse l'offrir à un enfant qui pourra s'identifier à ce petit nuage tranquillement tenace.

Notre deuxième ouvrage (sur les peurs, cette fois-ci) sortira dans quelques mois. Je commence à travailler sur les prochains...

Pour l'anecdote, depuis toute petite, je rêvais de travailler auprès d'enfants, pour les aider à développer leur propre personnalité et toutes leurs potentialités. Après le bac, j''ai commencé des études pour obtenir un diplôme, mais à l'époque mon état de santé m'a obligé à les arrêter. Vingt- cinq ans plus tard, encouragée par mon mari, j'ai trouvé par l'écriture un moyen de réaliser mon rêve et de parler à beaucoup plus d'enfants que je n'aurai pu le faire en une carrière.

Je vous remercie de m'avoir consacré un peu de votre temps, et vous souhaite une bonne lecture et plein de rêves à réaliser.


On verra bien ce que ça donnera, mais j'y crois.

Un tout petit peu. 

Bon, d'accord, j'espère à fond !




mercredi 23 septembre 2015

J'aime ma banque... ou pas

Je prends sur moi, là...

Aujourd'hui, j'ai écrit à ma banque.

Celle dans laquelle je suis depuis toute petite. A l'époque ou les parents ouvraient un livret A pour chacun de leurs enfants, quand ça rapportait encore quelque chose. Je me souviens comme on était fières d'aller faire noter les intérêts sur nos livrets ; on se sentait riches.

Alors, bien sur, quand il a fallu contracter (rien que le mot donne une idée du stress que c'est) un prêt pour acheter une maison, c'est vers elle que nous nous sommes tournés. Après un petit détour par la banque depuis l'enfance du Hibou (La Missive Enchantée), où l'accueil fort condescendant de la conseillère nous a fait fuir à toutes jambes.

Endettés pour un paquet d'années, donc, par plusieurs prêts cumulés, auprès de la banque Le Joyeux Paysan. Un nom bien de chez nous, bien rassurant pour les petits-enfants d'agriculteurs que nous sommes. On imagine tout de suite la fiabilité, le bon sens, la stabilité.

Quand nous avons vendu la maison l'an dernier, nous avons pu rembourser l'un des prêts, la nouvelle maison dans l'ancien étant beaucoup moins chère que l'ancienne maison, qui elle était neuve (vous suivez ? ).

Oh joie, oh bonheur !

Mais, c'est quoi cette petite ligne ? Les IRA ? 

« Ah, oui, messieurs dames, il y a des indemnités de remboursement anticipés à nous régler. Vous comprenez, on va louper 20 ans d'intérêts là, alors il faut nous dédommager ! » nous a gentiment expliqué la conseillère du Joyeux Paysan (ok, elle ne l'a pas dit comme ça, mais on a bien compris le message).

Oui, c'est légal.
C'est hallucinant, mais c'est légal. On y échappe seulement en cas de résiliation de prêt due à un décès, un changement de lieu de travail, ou une perte d'emploi.

On déménageait quand même parce que le Hibou a quitté son emploi salarié pour se lancer à fond dans son métier de dessinateur. Donc pour moi, on était dans le cadre de la perte d'emploi. Le jeune homme de la banque n'était pas convaincu ; gentil, mais pas convaincu (oui, la dame s'est transformée en monsieur pour cause de grossesse). Comme je lui ai expliqué, Pôle Emploi considère comme involontairement privé d'emploi un salarié qui bénéficie d'une rupture conventionnelle ; ce qui est le cas du Hibou.
Donc la logique veut que la banque suive le même raisonnement que l'Etat.

Robin (oui, au Joyeux Paysan, on est en famille,tous les conseillers se présentent par leur prénom) m'a donc mollement suggéré de faire un courrier à sa direction, et de le lui remettre ; il se chargerait personnellement de le transmettre. Il est gentil Robin.

J'ai donc fait ma lettre, argumentée solidement, sûre de notre bon droit (j'ai un côté Don Quichotte). Et je l'ai remise à Robin. 

C'était le 16 novembre 2014.

Quelques semaines plus tard, il m'a annoncé que la directrice avait donné son accord oral, et que nous allions recevoir une réponse écrite. Youpi !

J'ai attendu patiemment, puis j'ai fini par retourner aux nouvelles dans mon agence. Et là, Robin était bien embêté. Nous avions changé de conseiller (maintenant c'était Antoine) et il ne retrouvait pas la lettre que nous avions envoyé à Annabelle pour lui faire la demande. 

« Mais vous m'aviez dit que la directrice était d'accord ? » ai-je dit. 
« Oui, mais il faut qu'on envoie le dossier pour confirmation au siège, et il n'y a rien dans les dossiers d'Annabelle. »

Annabelle est donc partie en congé maternité avec notre dossier ? Quelle conscience professionnelle, quelle abnégation !

J'ai donc renvoyé par mail le double du courrier, directement à Robin pour qu'il le transmette à Antoine qui allait pouvoir présenter le dossier à la responsable, et « nous tiendrait informés dès qu'il aurait plus d'informations à nous communiquer. »

C'était le 26 juin.

J'ai attendu. Je sais qu'il y a eu les vacances d'été, puis la rentrée, peut-être même un nouveau changement de conseiller, qui sait ?

Darla diladada...


Mais là, ça commence à faire long tout de même.
Presque un an qu'on a envoyé notre demande, et toujours pas de réponse ? Elle en prend un coup la confiance qu'on a dans notre chère banque familiale.

Une idée nous a même effleurés : et s'ils faisaient semblant de prendre en compte notre demande, mais qu'en fait ils nous menaient en bateau en attendant qu'on se lasse et qu'on abandonne de nous même ?

Non. Ca ne ressemble pas au Joyeux Paysan ! Les conseillers sont si souriants, si aimables ! A chaque fois que je vais retirer de l'argent, ils me demandent comment je vais d'un air très intéressé. Parfois, ils offrent même des ballons aux Minis-Chouettes (je ne sais pas ce que c'est que cette obsession des ballons, comme dans les magasins de chaussures ici).

Non. Il doit y avoir une erreur quelque part. J'ai donc renvoyé un courrier en recommandé avec accusé de réception à la directrice d'agence Mme Duquelquechose (tiens, elle n'a pas de prénom elle). Pardon Robin. Je sais que je peux vous faire confiance.

Mais là, mon sang paysan commence à s'échauffer. 
Je ne laisserai pas tomber sans avoir eu une vraie réponse.

On est têtus, nous les paysans.
Surtout quand on est surs de notre bon droit. 

Parce que là, j'ai vraiment l'impression qu'on nous prend pour des courges. 
Et ça, moi, ça m'énerve au plus haut point !




lundi 21 septembre 2015

Homo et alors ?



L'autre soir, Grande Chouette est rentrée de l'école en me demandant :
 « Maman, c'est quoi un némosexuel ? »
« Un quoi ? »
« Un némosexuel. C'est marrant comme mot, il y a sexuel dedans ! » pouffe-t-elle.
« Qui est-ce-qui t'a dit ça ? »
« Ma copine Lilou. Elle dit que c'est un vilain mot, c'est sa sœur qui lui a dit. »
« Ah ! Un homosexuel ! Ah, ben, non, ça n'est pas un vilain mot, elle n'y connaît rien ta copine ! Un homosexuel, c'est un garçon qui est amoureux d'un autre garçon, ou une fille qui est amoureuse d'une autre fille. Depuis pas longtemps, ils peuvent même se marier. Ca n'est pas la majorité, mais ça arrive. »
« Ben moi quand je serai grande, je préférerai me marier avec un garçon. »
« Pas de souci, Grande Chouette, tu feras comme tu voudras. »

Et voilà, l'homosexualité c'est aussi simple que ça, vu par les enfants. Du côté des adultes, comment dire... c'est un peu plus compliqué.

Oui, aujourd'hui on en parle plus qu'avant. Non ça n'est plus considéré comme un trouble mental. Et oui, il y a le mariage pour tous.

Mais dans le fond ça change quoi ?

Là, par exemple, je viens de remplir les papiers pour l'école. On nous demandait d'indiquer le nom du père et de la mère. Pas celui des deux parents. J'imagine l'enfant qui rend le papier à la maîtresse : « Mais enfin, Maxime, il y a une erreur, là ! Tu es sur qu'il s'appelle Maryline, ton papa ? »

Combien d'homos vivent normalement dans la société, sans avoir peur du regard des autres, des méchancetés, sans être obligés de faire semblant ?

Parce que l'homophobie est toujours là.

Homophobie. C'est fort comme mot. Une phobie, quand on consulte le dictionnaire, c'est une peur panique de quelque chose. Moi par exemple, je ne supporte pas le vide. J'angoisse, j'ai des palpitations, la tête qui tourne et les jambes qui flageolent. Face à un homosexuel par contre, je n'ai aucun symptôme.

Homosexuel. J'ai un souci avec le mot en lui-même. Rien qu'en l'entendant, on pense à des personnes intéressées uniquement par le sexe. Il faudrait trouver un autre mot. Parce que ce que la majorité d'entre nous cherche, avant de s'envoyer en l'air, c'est une relation d'amour (l'un n'empêchant bien sur pas l'autre).

Bref, je m'adresse à tous ceux qui souffrent d'homophobie : on se calme, on respire profondément, et on écoute. L'homosexualité n'est pas une maladie, et surtout, elle n'est pas contagieuse !

Ca va mieux ? Non ?

Comment ?
C'est contre-nature ?
Ben non, même pas. L'homosexualité et la bisexualité ne sont pas rares chez les animaux (les dauphins mâles pratiquent même le sexe nasal, par intromission du pénis dans l'évent ; quelle imagination !).

C'est quoi ?
Péché ?
Ce sont les religions qui condamnent l'homosexualité, pas Dieu. D'ailleurs, à mon humble avis, si Dieu (dans l'hypothèse ou il existe) n'avait pas voulu qu'il y ait des homosexuels, il ne les aurait pas créés. Point barre.

"S'ils ont des enfants, ils vont être terriblement perturbés."
D'après les études qui ont été conduites, non. Ils ne sont même pas plus homosexuels que les autres (quand je vous disais que ce n'est pas contagieux ! ). Ce dont les enfants ont besoin, c'est d'amour et de sécurité.  Ce n'est pas le fait d'avoir des parents homosexuels qui risque de les perturber, mais la stigmatisation éventuelle.

J'entends parfois : « Vous avez vu ce qu'il est devenu ? Il était tellement mignon petit... »
Je ne crois pas qu'on devienne homosexuel. On ne reprocherait pas à quelqu'un la couleur de ses yeux ? Et bien c'est pareil. La couleur des yeux, des cheveux, la taille, l'orientation sexuelle... à mon avis, on naît avec.

Remarquez, je ne suis même pas sûre qu'on soit homo ou hétéro. Ce dont je suis sûre, c'est qu'un jour il y a LA bonne personne, celle qui nous touche et embellit notre vie. Et peu importe que ce soit un homme ou une femme. Ce qui compte, c'est d'être heureux.


Par contre, il y a une chose qui me gêne. C'est qu'on me mente. Par omission ou par protection. Je comprends, mais j'ai du mal.

Je ne veux plus qu'une collègue dont je sens qu'elle est homo se mette à me parler de son copain.
Je ne veux plus que des gens que j'aime s'empêchent de prendre la main de leur amoureuse en public, ou me la présentent comme une amie.

Parce que non seulement ça entrave leur liberté, mais en plus, c'est super vexant pour moi !
Ca veut dire qu'ils/elles ne sont pas surs qu'éventuellement je ne les verrai pas différemment ; en mal. Ben non. OK, l'annonce pourra éventuellement me surprendre. Comme si une amie m'annonçait soudainement qu'elle déménage en Australie. Pas plus, pas moins.

Moi ce qui me gêne, ce sont les gens irrespectueux, ceux qui font du mal aux autres. Pas les gens qui s'aiment.

Ceux là, plus ils seront nombreux, et plus la vie sera belle pour tout le monde.

Parce que le bonheur, c'est contagieux.

Et c'est tant mieux.




jeudi 17 septembre 2015

Horrible scutigère



Araignée du soir, espoir...

Et scutigère la nuit, insomnie garantie !

Quoi ? Vous ne savez pas ce qu'est une scutigère ? Vous avez bien de la chance !

C'est répugnant, c'est... Bon, regardez, c'est ça : 


Beurk, beurk, beurk !!!

Pour une fois, l'image n'est pas de moi. Parce que le temps que je revienne avec l'appareil photo (oui, je suis courageuse), elle avait disparu.

Autant je ne crains pas les araignées, autant cette bête multi-pattes poilue me répugne.

On a à peine le temps de l'apercevoir qu'elle s'est déjà faufilée à toute vitesse dans le plus infime interstice. Elle est donc quasi impossible à écraser.

De plus, de par mes observations,  elle est extrêmement résistante (quand on se prend un litre d'eau brûlante sur la tronche et qu'on arrive quand même à remonter par le tuyau de l'évier, on est résistante).

Il paraît que c'est un animal utile, qui se nourrit d'insectes. Et bien qu'elle aille chercher sa nourriture ailleurs, il y en a plein des insectes en dehors de ma maison !



mercredi 16 septembre 2015

Trafic au supermarché

Furax !
  
Ca se passe il y a 2 ans. Mais à mon avis depuis, rien n'a changé.

Pour notre déménagement, nous louons un petit camion dans un supermarché.

Le jour dit, tour du véhicule avec la responsable. Le camion est dans un piteux état !
Le rétroviseur droit tient avec du scotch, il y a plusieurs rayures et des tonches sur la carrosserie. On le fait remarquer, mais pas de souci, tout est noté sur le bordereau. On a pas vraiment le choix (pas de temps à perdre surtout), alors on part avec.

La journée se passe bien (si tant est qu'un déménagement puisse bien se passer, entre fatigue et énervement).

Mais au moment de repartir, j'accroche le côté du camion contre un poteau. Alors oui, ça se voit. La dame du supermarché le remarque bien aussi. Elle le note sur le bordereau de retour, et me dit qu'elle va voir s'ils donnent suite.

Quelques jours plus tard, je reçois un coup de téléphone.

« Bonjour, c'est Chantal, de Méga W. Nous avons montré le véhicule au carrossier, il y en a pour 870 euros. »

Moi : « C'est une plaisanterie ? »

Elle (un peu sèchement) : « Pas du tout madame. »

Moi : « Mais vous avez vu dans quel état il était le véhicule ? »

Elle : « Nous vous laissons passer au magasin pour nous régler. »

Moi : « Mais c'est plus que mon salaire mensuel ! Je fais comment ? »

Elle : « Ah, je ne sais pas madame. Nous vous attendons. »

Sur le coup, j'avoue que j'ai craqué. Avant de me reprendre. Parce qu'une somme pareille pour une tonche sur un véhicule déjà cabossé, ça n'était pas logique.

Je suis donc allée au magasin. Ou j'ai eu à faire à une autre personne. Qui était bien embêtée, et qui m'a dit qu'elle allait en parler au directeur.

Je suis allée demander des explications à la carrosserie. Ou le véhicule n'était pas, ou plus. Enfin, c'était compliqué.

J'ai rencontré le directeur du supermarché. Qui m'a très aimablement dit qu'il n'y avait pas de problème. Si je voulais faire faire un devis par un autre carrossier, je pouvais l'amener voir le véhicule sur le parking, et lui transmettre le devis.

Ce à quoi il ne s'attendait pas, c'est que j'ai trouvé un carrossier. Qui a accepté de se déplacer après son travail jusqu'au parking du supermarché (il connaît mes parents, c'est pour ça). Il a inspecté le camion, et au premier coup d'oeil, il m'a dit qu'il n'y en avait pas pour 870 euros. Quelques jours plus tard, il m'a envoyé son devis : 530 euros.
Bon, ça restait une grosse somme, mais j'avais abîmé, c'était normal que je paye.

OK, ça n'est pas le vrai nom...


Je suis donc retournée voir le directeur du supermarché.
Et là, revirement : « Ah mais non, ça n'est pas possible de faire faire les réparations par un autre carrossier que celui avec lequel nous avons l'habitude de travailler. »
C'était juste le contraire de ce qu'il m'avait dit quelques jours avant... J'ai donc été obligée de payer les 870 euros, tout en sachant que ça ne les valait pas. Je ne fais plus de courses chez eux, je leur fais plutôt de la mauvaise publicité, et je me sens toujours mal à l'aise quand je passe devant le magasin.

Eux ils s'en fichent, ils continuent leur petite magouille...

Parce que oui, il y a anguille sous roche.

Les véhicules ne sont pas réparés après chaque accrochage. Il paraît que c'est plus pratique. Ca évite qu'un véhicule soit immobilisé trop longtemps et ne puisse pas être loué pendant plusieurs jours.

C'est plus rentable surtout ! Parce que si les réparations sont faites en une seule fois, les devis, eux, sont fait individuellement.

Prenez mon exemple. J'ai accroché l'aile du camion, mais elle avait déjà plusieurs tonches. Qui avaient donc été facturées à chaque client fautif. 

La différence ? Elle va bien quelque part...

Soit le carrossier ne sait rien (ce dont je doute, puisque c'est lui qui fait les devis). La réparation est facturée une seule fois, et la différence entre les sommes demandées aux clients et le vrai montant de la facture va dans la poche du directeur du Méga W.

Soit chaque réparation est facturée individuellement par le carrossier, comme s'il avait travaillé à des dates différentes. Et le gâteau se partage entre le carrossier et le directeur du magasin.

La victime, ça reste le client.

Comment je le prouve ? Ben, je ne peux pas. Je ne vais plus dans ce supermarché ni chez ce carrossier, c'est tout. 

Mais eux, ils s'en moquent. 

Ce n'est pas une chouette qui se doute de quelque chose qui va les empêcher de s'enrichir, il en reste tant des poulets à plumer...


lundi 14 septembre 2015

Les choses de la vie

 

Hier, je suis tombée sur un article consacré aux jeunes et aux sites X. 
Une petite phrase m'a interpellée : « Si l'on éduque pas nos enfants à la sexualité, c'est le porno qui s'en chargera. (1) »

Oh purée (euh, le mot est peut-être mal choisi), ça fait peur !

En bonne stressée, je décide le soir même de parler à Grande Chouette.

Je n'ai jamais vraiment su à quel âge on devait expliquer. A mon avis, quand les questions viennent.

J'ai déjà eu droit à « Maman, où j'étais avant d'être dans ton ventre ? » (de la part de Petite Chouette, 3 ans à l'époque). « Hein ? Tu veux pas plutôt regarder « La reine des neiges », Petite Chouette ? C'est sympa « La reine des neiges ! ».

J'ai déjà expliqué l'anatomie, ce qui donne lieu à des scènes très sympas, au hasard dans la cabine de la piscine : « Oh, maman, on voit ta zézette ! » Charmant ! Encore une raison pour laquelle je n'aime pas aller nager.

Donc Grande Chouette va avoir 8 ans, le porno nous guette, il nous faut avoir une conversation sérieuse.

J'attaque juste après l'histoire du soir.

« Tu sais Grande Chouette, si tu te poses des questions importantes, tu peux me demander... »

Grande Chouette, interloquée : « Comment tu le sais ? »

Moi (très fière) : « Et bien, c'est normal tu sais. Alors ? »

Elle, le nez dans l'oreiller : « gnff snff snrff »

Moi (légèrement agacée) : « Quoi Grande Chouette ? Ne sois pas timide, je suis ta maman, tu peux tout me demander. »

Elle : « Bon, d'accord, mais je n'ose pas. »

Moi (au taquet) : «  Mais non, vas-y Grande Chouette »

Elle : « Bon, d'accord. Est-ce que les fées existent pour de vrai ? »

Moi (désorientée) : « Les fées ? Mais qu'est-ce-qu'elles viennent foutre (encore un mot mal choisi) ici les fées ? »
Non, en vrai j'ai dit : « Les fées ? Je ne sais pas vraiment chérie, je n'en ai jamais vu. Mais ça serait super qu'elles existent ! Sinon, tu as d'autres questions ? »

Elle : « Oui, une autre. Mais c'est gênant. »

Nous y voilà, nous y voilà !

Moi (pleine d'espoir) : « Vas-y ma chérie. »

« Et les sirènes, elles existent ? »

Bon, ben, ça ne sera pas pour ce soir...



(1) Jean Matos, chargé de mission sur les questions éthiques à l'archevêché de Rennes


samedi 12 septembre 2015

Sexe ou chocolat ?


 Je sais, normalement le samedi soir, c'est sexe sur le blog.

Pourquoi le samedi soir d'ailleurs ? Rien à voir avec le film érotique de Canal plus à l'époque. Je tiens ça de source médicale : la gynéco d'une copine voulant faire un bébé, et qui au sortir d'une échographie des ovaires, lui avait dit : « Vous avez un beau follicule bien mûr ; vous devriez ovuler demain. Ca tombe bien, c'est samedi ! » 

Vous voyez, c'est scientifique. On fait l'amour le samedi soir.

Enfin, quand je dis «on»... 

Déjà, rien que le fait de savoir que tout le monde est censé le faire ce soir là, ça me coupe l'envie (c'est mon côté anti-conformiste). 
D'autre part, le samedi soir, c'est le jour où les Minis-Chouettes ont le droit de manger devant la télé. Et donc de se coucher un peu plus tard. Et où il faut par conséquent batailler un peu plus que d'habitude pour réussir à les entraîner dans la salle de bains se laver les dents. Puis passage aux toilettes (oui, elles ont envie toutes les deux en même temps, sinon ce serait trop simple), et histoires. Ensuite Petite Chouette voudrait « encore un peu de lait s'il te plait » ; « bon, tant pis, de l'eau fraîche » (rapport aux dents brossées). Grande Chouette a encore « une chose très importante à te dire Maman ». 
Quand elles dorment enfin, j'ai juste envie de m'écrouler sur le canapé pour regarder une émission débile. Bref, je ne vais pas vous raconter ma vie.

Ce ne sera donc pas sexe sur le blog ce soir, pas à cause de ce qui précède, mais parce que je viens de lire un sondage hallucinant : 41 % des femmes préféreraient le chocolat au sexe. 

- « Le Hibou, tu savais que 41 % des femmes préfèrent le chocolat au sexe ? Comment c'est possible ? »
-  « Je ne peux pas être partout ! » qu'il me répond... 
- « Vantard ! » lui dis-je pour la forme.

Bref, 41 % des femmes ne connaissent visiblement pas le Hibou. Soit 41 % de mon lectorat. Je ne peux décemment pas ignorer ces pauvres lectrices et parler de sexe (sans compter qu'à force je vais passer pour une obsédée).

Donc aujourd'hui, c'est chocolat. Attention, j'adore le chocolat ! Qui n'est pas forcément incompatible avec le sexe d'ailleurs. Je me souviens d'un soir où je m'étais assise dans le plus simple appareil sur une chaise. Où se trouvait (par quel mystère ?) la moitié d'un gâteau au chocolat. Zut ! J'ai dit que je ne vous raconterai pas ma vie...

Donc ce soir, c'est The gâteau au chocolat, j'ai nommé : le Brookies. C'est ma copine Mél qui me l'a fait découvrir (Mél, si tu me lis, je veux bien aussi ta recette de cookies). 
C'est un mélange de brownie et de cookies. Déjà là, ça fait envie.

Voici, en photos, le mode d'emploi pour réussir cette tuerie, et réchauffer votre samedi soir.

Les ingrédients :

Organisée

Ah oui, je ne vous ai pas dit. Le gâteau se fait en deux temps ; c'est très important.

On commence par la partie cookies :

  • 100 g de chocolat noir à pâtisser
  • 100 g de beurre mou
  • 130 g de sucre roux
  • 1 sachet de sucre vanillé
  • 1 œuf
  • 200 g de farine
  • 1 grosse pincée de sel
  • 1 cuillère à café de levure chimique
  • 1 cuillère à café de café soluble  -  Oulà, du café ! Vu l'état d'excitation des Minis-Chouettes aujourd'hui, j'opte pour du déca ; c'est plus sûr.

Tout d'abord, on coupe le chocolat en grosses pépites, qu'on met au frigo (je ne sais pas si ça a vraiment un intérêt, mais ça a l'avantage de les mettre hors de portée des bouches des Minis-Chouettes, qui sont venues me rejoindre). 

Petite Chouette réclame un tablier pour m'aider ; Grande Chouette demande si elle peut prendre un bol pour manger de la farine (apparemment, c'est délicieux).


Le bonheur...


C'est donc Petite Chouette qui me remplace, et mélange le beurre mou avec les deux sortes de sucres. Au bout d'environ une minute, elle veut goûter, ce qui me crispe un peu, rapport à son rhume (à quelle température ça meurt les microbes ? 150°C c'est un peu juste non? ), et surtout au fait qu'elle remet systématiquement le même doigt dans le saladier.


Pas avec le doigt !
 
Et moi j'ai toujours entendu dire qu'une seule goutte de salive dans une sauce, ça la faisait tourner ; c'est peut-être bien la même chose pour un gâteau... Je munis donc l'enfant d'une petite cuillère, tout en surveillant qu'elle en goûte juste un peu. A priori, c'est délicieux, d'où mon « Arrête, ça va modifier toutes les proportions et ça va être raté ! » un peu hystérique.

Je casse l'oeuf (Petite Chouette sait très bien le faire, mais déteste en avoir sur les mains), je rajoute le café délayé dans un peu d'eau chaude, et elle se met à remuer avec énergie en secouant frénétiquement la tête.

-  « Regarde, je fais comme Papa Pig à la piscine ! » 

Oui, Petite Chouette vient de regarder un épisode de Peppa Pig dans le bureau du Hibou pendant que je prenais un bain (un bain !). 
Je le sais, la salle de bains est juste en dessous du bureau, et le son passe très, très bien. Je recommence à me crisper « Ne secoue pas ta tête au-dessus du saladier, il va y avoir des cheveux dans le gâteau ! »

Qu'est-ce-que je disais ?

Ensuite, on met la farine (que Grande Chouette a embarquée pour reconstituer son stock), le sel, et la levure chimique. On rajoute les pépites de chocolat, et on met le tout au frigo (en hauteur, car même Petite Chouette arrive à l'ouvrir maintenant).

On préchauffe le four à 150 °C, et on passe à la préparation de la pâte à brownie. Il faut :

  • 100 g de chocolat noir à pâtisser
  • 100 g de beurre
  • 80 de sucre en poudre
  • 100 g de farine
  • 2 oeufs

On fait fondre le beurre et le chocolat au bain-marie. On laisse refroidir, on ajoute le sucre, puis les œufs, et enfin la farine.

C'est là que ça se corse. Grande Chouette a fini sa farine (beurk, je crois que je ne m'habituerai jamais) et se montre très intéressée par la préparation que Petite Chouette défend farouchement (elle a prévu de lécher le plat). 

Pendant ce temps, je cherche un moule à gâteau carré ; bon, ça sera rectangulaire, ça devrait aller aussi. Petite Chouette est un peu déçue, elle voulait le moule cœur (« trop mignon »). OK, je verse la pâte dans le moule cœur qui est manifestement trop petit. Je re-transvase le tout dans le moule rectangulaire et refile le moule cœur à Grande Chouette.

Et là, on enfourne pour 15 minutes.

Minuteur chouette, forcément...

Chaque enfant a son saladier à lécher, je prie pour qu'elles ne s'en mettent pas plein les cheveux qu'on a lavés hier (longs, les cheveux, la faute à Raiponce). J'en profite pour subtiliser la cuillère qui a servi au mélange. Parce que depuis que les Minis-Chouettes sont en âge de cuisiner (vers 2 ans), je ne peux plus lécher les plats. Ce qui, vous en conviendrez, est quand même l'un des meilleurs moments de la réalisation d'une recette.

Petite Chouette en a profité pour ouvrir le frigo (elle cherche « l'autre gâteau »). Je réussis quand même à lui faire attendre que le minuteur ait sonné, on sort le brownie du four, et on parsème le dessus de gros morceaux de cookies.

Là, il faut encore attendre

Ensuite, on ré-enfourne pour une vingtaine de minutes jusqu'à ce que le dessus soit doré et craquelé. Petite Chouette est contente, sa sœur s'est rendue compte qu'il y avait du café dans la pâte (beurk !) et elle peut donc lécher le saladier toute seule. Je pique l'autre cuillère (en vrai, c'est super bon, avec le café).

Vingt minutes, plus tard, le gâteau sort du four.

Ca donne ça :

Pour huit - La bonne blague !

Et c'est super bon. Il paraît que c'est encore meilleur le lendemain (on n'a jamais réussi à tester).

Sur ce je vous laisse, il en reste un morceau dans le frigo, et finalement, j'ai un truc à dire au Hibou. 

« Le Hibou, tu sais que 59 % des femmes aiment autant le sexe que le chocolat ? »



jeudi 10 septembre 2015

L'étrange virus



Il se produit depuis quelques jours un phénomène étrange sur mon écran d'ordinateur.

Dès que je rejoins les réseaux sociaux, je suis assaillie par des messages haineux. 
Du grand n'importe quoi : un douteux mélange entre individualisme, peur de l'autre, et intérêt soudain pour nos pauvres « bien de chez nous ».

Le pire, c'est que ces messages sont relayés par mes amis. Il y a ceux que je connais bien, qui sont de ma famille ou avec qui je travaille. Et les autres, les amis d'amis qui avaient l'air si charmant que je leur ai lancé une invitation. Je n'arrêtais pas d'interpeller le Hibou : « Regarde ce qu'à écrit mon ancienne collègue, tu sais, celle qui est si sympa ! » ou encore « Pas elle, punaise, elle a quatre enfants ! » Passe pour mes connaissances lointaines. Mais tous ceux que j'apprécie ?

Je vous l'avoue : j'y ai cru. 
J'ai été naïve. 
J'ai cru que toute cette intolérance, toute cette haine était vraiment relayée par mes amis. 
Et ça m'a fait mal.
Et puis en réfléchissant, j'ai compris : c'est un virus ! Les profils de mes amis ont été piratés et quelqu'un s'amuse à distiller la bêtise et l'intolérance via leur compte.

J'aurai du m'en douter. Comment ai-je pu penser que mes amis, si intelligents et pleins de bon sens (normal, ce ne sont pas mes amis pour rien) pouvaient croire ça :

  • que les logements attribués aux réfugiés auraient pu bénéficier à des sans-abris français. Si c'était une volonté politique, ça aurait été fait depuis longtemps ;

  • que les migrants vont venir nous prendre notre travail. Il y a près de trois millions de chômeurs en France, pour lesquels on n'a apparemment pas de solution d'emploi. Et on en trouverait pour des immigrés ? Ben, si quelqu'un peut nous dire où...

  • que l'argent qui va servir à aider les réfugiés aurait pu être utilisé pour revaloriser les retraites. Trop drôle. Et pourquoi pas se servir de l'argent consacré à la recherche spatiale pour nourrir les millions d'enfants qui meurent de faim dans le monde ?

Je suis soulagée. Mes amis sont des gens bien.

A voir tous ces messages de haine, j'ai cru un instant que la France, pays des droits de l'homme, était devenue le pays du rejet de l'autre.

Mais ce n'est pas possible. Parce que près 4 millions de français qui défilent le 11 janvier dernier contre la violence gratuite, ça ne peut pas se transformer en quelques mois en autant de millions qui militent pour qu'on laisse mourir des innocents.

Rassurez-moi, ça ne peut pas, hein ?

Paris le 11 janvier 2015 - (photo L. Geai/SIPA).



mercredi 9 septembre 2015

Le magasin de chaussures



 
C'est la rentrée.

Le moment ou je me rends compte que mes enfants ont subitement pris une pointure pendant les vacances. Et que leurs chaussures (achetées au printemps dernier et qui sont encore en très bon état) ne leur vont plus. 

Bon, je m'en doutais. Mais je pensais naïvement qu'en septembre, il allait faire beau. Comme l'année dernière. Et que leurs nus-pieds feraient encore un mois. Mais non, il fait froid. Et je ne peux décemment pas les envoyer à l'école avec des chaussettes dans les sandales. Ce n'est pas que je n'ose pas, mais ce sont des tongs. Et le gros orteil, avec des chaussettes, ça coince.

Acheter des chaussures, c'est toujours une hantise.

Déjà pour moi.

Avant, je chaussais du 41. Pendant des années, j'ai galéré. Depuis peu, on en trouve sans problème.
Sauf qu'entre temps, j'ai eu deux grossesses. Et que mes pieds ont grandi. Oui, parce qu'enceinte, j'ai les jambes qui enflent ; les pieds aussi forcément. Et que le dernier mois de grossesse pour Petite Chouette, j'en avais tellement marre d'avoir les pieds comprimés que j'ai piqué une paire de chaussures au Hibou (44 donc). Je n'aurai pas dû. Mes pieds se sont étalés, et ils ne sont jamais revenus à leur pointure d'avant. Je fais du 41,5. Autant dire du 42. Et du 42, il n'y en a pas dans les magasins ; ou très peu. Ce qui fait qu'acheter une paire de chaussures n'est jamais un plaisir mais un challenge. Dans les magasins, je ne regarde pas les chaussures. Je regarde les tailles marquées sur les boîtes. Ce n'est que quand j'aperçois 42 sur l'une d'entre elles que je lève les yeux pour regarder le modèle. Qui me plaît rarement (oui, en plus, je suis difficile). Heureusement, il y a internet, avec ses pointures pour femme jusqu'au 46 (ça n'est pas un peu exagéré là ? ). 

Pour les Minis-Chouettes ensuite. 

Vous êtes déjà allés dans un magasin de chaussures avec un enfant ? Je dis un enfant parce que je n'y vais jamais avec les deux. J'ai fait l'erreur une fois. Ou alors il faut être accompagnée. Autant d'adultes que d'enfants , c'est un minimum.
Un magasin de chaussures, c'est comme un grand terrain de jeu pour les enfants. Dès l'entrée, tu sais que tu vas avoir du mal.


Trop tentant !

Pourquoi ils mettent des ballons ? Pour décorer ?
C'est une mauvaise idée. Déjà, je ne sais pas où ils ont vu que les ballons c'était trop classe comme déco ? En tout cas, chez moi je n'en mets pas. Je miserais plutôt sur de jolis rideaux et des tableaux au mur.
Bon, va pour des ballons. Sauf que la Mini-Chouette croit que les ballons, c'est pour elle. Et t'en réclame un. « Mais non, regarde, on ne peut pas les détacher, c'est pour faire joli. Allez, viens. » Il faut donc déjà gérer la frustration et entraîner l'enfant déçue dans les rayons.
Enfin, vers le rayon enfant. Ca semble logique. Sauf pour la future fashionista qui a décidé que la seule chose qu'elle mettrait aux pieds serait des chaussures à talon. Minimum 8 cm, le talon. Même à 3 ans. Même si elle chausse du 25 et que le 38 est manifestement beaucoup trop grand pour elle.

Une fois visité le rayon femme, où je regarde avec curiosité ces fameuses chaussures à talons (qui arrive à marcher avec ça sans se tordre de douleur ? Je n'ai jamais réussi. Commencer à trois ans, c'est peut-être une bonne idée, finalement), j'arrive à emmener l'enfant dans le bon rayon. Où il faut maintenant trouver une paire à la bonne taille. Curieusement, il y a certaines pointures que je ne trouve jamais. « C'est normal, me dit la vendeuse, le 28 est très demandé » (pourquoi le 28, mystère, mais regardez, la prochaine fois). Ensuite il faut le bon modèle. Celui qui est renforcé à l'avant. Sinon, au bout de quinze jours, les chaussures neuves ressemblent à ça :

Très élégant...

Curieusement, il y a très, très peu de modèles protégés à l'avant. Bizarre... pourtant, c'est plus solide. Mais suis-je bête, si c'est plus solide, ça dure plus longtemps ! C'est bien ? Pas pour les magasins qui vendent moins de chaussures du coup. C'est aussi valable pour les chaussures d'adultes. On est déjà contents quand une paire fait deux saisons (et il n'y a plus de cordonniers). Ce sont les joies de la société de consommation...

J'ai donc trouvé une paire à la bonne taille, renforcée au bout (et accessoirement sans motif Dora ou Minnie, je suis allergique), et j'ai réussi à enfiler les deux chaussures à l'enfant qui ne tient pas en place.
Encore un mystère. Autant dans les supermarchés et les boutiques de vêtements, les Minis-Chouettes sont à peu près gérables, autant dans les magasins de chaussures, elles deviennent hystériques. Les effluves du cuir ? Ah non, les chaussures ne sont plus en cuir. Je ne sais pas ce qu'ils utilisent comme plastique et comme colle, mais ça attaque direct les neurones de l'enfant (et ma réserve de patience).

Donc la Mini-Chouette est chaussée, je suis en nage, vautrée sur le sol. Et là je commets l'erreur fatale. Je m'entends lui dire : « Marche un peu pour voir. »
L'enfant ravie fait quelques pas, puis s'élance en courant dans les allées (c'est le minimum pour un test efficace). Il ne me reste plus qu'à la retrouver (ce qui n'est pas facile puisqu'elle a beau avoir grandit, elle ne dépasse toujours pas des rayons). Avec un peu de chance, les chaussures vont (et sont jugées suffisamment jolies par la modeuse en herbe).

Sinon, il n'y a plus qu'à passer dans le magasin d'à-coté, où c'est la même chose.

Ah non, les ballons ne sont pas de la même couleur !


lundi 7 septembre 2015

La chouette est la meilleure

 


C'est Petite Chouette qui me l'a dit hier : « Maman, tu es la meilleure de toutes. »

C'était pour un petit bobo que j'ai soigné. Trois fois rien.

Mais j'ai décidé de la croire. Parce que ça fait du bien, ce genre de petites phrases. 

Surtout qu'au quotidien, je suis bien loin d'être la mère que je rêvais de devenir.
J'étais super en baby-sitter ! Patiente, douce, psychologue... Je croyais que ça serait pareil avec mes enfants... J'avais bêtement zappé la fatigue, le non-stop, les nuits (le manque de sommeil, je crois que c'est le pire), et l'implication émotionnelle.

A ma décharge, on ne m'avait pas prévenue. Personne ne te dit que parfois, ça va être dur. Le jour où tu annonces que tu es enceinte, on te félicite, et on te murmure « Tu verras, ce n'est que du bonheur ! » La petite phrase qui te fait culpabiliser pendant des semaines après la naissance de ton premier bébé. 
Jusqu'à ce que tu te rendes compte que c'est pareil pour tout le monde.
Mais que personne n'en parle. 
Comme si c'était honteux. Ou alors, c'est pour protéger l'espèce. Pour éviter de décourager les suivantes. Un peu comme quand on parle de nos accouchements. On ne raconte pas les mêmes choses à une primipare qu'à une femme qui a déjà accouché.

Donc, j'apprécie les compliments des Minis-Chouettes.

Même si je sais qu'elles exagèrent.

Ben oui ! Ce matin, Grande Chouette m'a dit : « Tu es la plus belle maman du monde. »

Voyez à quel point ces enfants sont objectives !


Je me régale de ces petites phrases, je fais comme si j'y croyais, même si je sais qu'elles sont aussi réalistes que les « Tu es trop nulle » et les « Je te déteste » qui risquent d'arriver à l'adolescence.

 Là je ferai l'inverse. J'essaierai de ne pas trop y croire.

 Mais ça sera moins facile.


dimanche 6 septembre 2015

Dernier jour de vacances...




C'était mon dernier jour de vacances... Demain, je reprends le chemin du travail. 

Sans tristesse, puisque j'ai la chance d'avoir un boulot qui me plaît. 

Avec un peu de nostalgie, parce que ces trois semaines sont passées un peu vite.
Enfin, deux vraies semaines avec grasses matinées (oui, se réveiller à 8 h 15, c'est une grasse mat). Et une dernière semaine où les Mini-Chouettes avaient repris l'école, donc réveil obligatoire à 7 h. Finalement, ça n'était pas une si bonne idée (en même temps, il y a six mois, jamais je n'aurai imaginé qu'un jour elles se réveilleraient plus tard que 6 h 45). En plus, avec le retour du froid, l'ambiance n'était plus vraiment estivale... 
L'idéal, ça serait de poser ses congés au dernier moment. Quand on en a besoin, et qu'on sait qu'il va faire beau. Mais je doute que mes chefs soient d'accord.

Avec un peu d'inquiétude. Il va falloir reprendre le rythme, entre le travail, les Minis-Chouettes, les devoirs (oh punaise, les devoirs ! ), l'écriture du prochain livre pour enfants, et le blog. Sans oublier la gestion du quotidien. J'espère que j'aurai le temps de faire un article par jour, je ne garantis rien.

Mais je suis motivée.

Le hibou avait raison (« comme toujours » précise-t-il). Ecrire me fait vraiment du bien. 
Et le blog m'oblige à le faire. C'est un début.

A demain, si je ne m'écroule pas lamentablement sur le canapé pour faire la sieste au lieu d'écrire !