samedi 28 mai 2016

Un blog ? Mais pourquoi ?


 Ma mère sait que j'ai un blog.

Ca sonne un peu comme « Ma mère sait que je fume » (rassure-toi, Maman, j'ai arrêté il y a des années, même si cette nuit j'en ai encore rêvé). Mais globalement, ça fait le même effet. J'ai beau être majeure depuis longtemps, l'avis de ma mère, ça compte (sûrement une histoire de cordon ombilical mal coupé).

Je me demandais ce qu'elle allait en penser. Je m'attendais à « C'est bien », « C'est pas bien », mais certainement pas à sa question : « Et ça sert à quoi ? ». Ah ! Vaste question ! Je cogite depuis plusieurs jours, et j'ai quelques éléments de réponse.

Un blog, c'est :

D'abord hyper narcissique. Croire que les autres, et parfois de parfaits inconnus vont être intéressés par ma vie ! Il faut une sacrée dose d'égo ; ou d'inconscience ; ou de courage (je ne vous dit pas comment publier le premier article, ça fout la trouille). 

Un lieu où je prend confiance. Après avoir osé penser que ce que je raconte pouvait intéresser les autres, j'ai découvert les premières réactions positives. Et ça booste (je n'ai pas encore eu de méchantes critiques, c'est pour ça).

Un endroit où je me surprend. Le Hibou vous le dirait : au quotidien, je suis loin d'être une rigolote. Sur le blog, je me découvre un certain sens de l'humour.

Un moyen de m'entraîner à écrire, en plus des histoires pour enfants et des nouvelles. Parce que malgré les encouragements, le roman, il n'est pas encore pour maintenant. Trop tôt, pas assez sûre de moi, pas assez mûre... 

Un lieu où je peux parler, parler, parler, sans risquer d'être interrompue. Et quand on est bavarde comme moi, c'est cool.

Une façon d'occuper mon cerveau. Qui tourne toujours à plein régime. Et pendant notre visite au zoo, je préfère penser à mon prochain article qu'à la façon d'échapper au tigre s'il venait à s'échapper de sa cage (oui, oui, j'ai beaucoup d'imagination).
 
Si, ça fait peur !

Une façon de prendre du recul. Sur moi. Sur les petits désagréments du quotidien. Avant de tenir ce blog, je râlais. Souvent. Des fois pour pas grand chose (dixit le Hibou). Depuis que j'ai cet espace d'expression, chaque fois qu'il m'arrive quelque chose de contrariant, je pense tout de suite à l'article que je vais pouvoir écrire . Bon, je commence quand même par râler, hein. Mais après, je prends du recul. Et ça c'est précieux.

Un lieu de partage. Parce que dans cette société, on a peur de montrer ses faiblesses. Autour de moi, j'ai l'impression qu'il n'y a que des supers mamans. Mais sous le vernis, parfois, j'entrevois la vérité. En fait, on fait toutes comme on peut, avec ce qu'on est. C'est ça que je veux partager. Dire qu'on n'est pas parfaites, et que tant pis, au moins comme ça la barre est moins haute à atteindre pour nos enfants. 

Et aussi essayer de vous offrir un petit moment dans le quotidien où vous pouvez vous dire avec soulagement : « Punaise, il n'y a pas que moi, elle aussi ».

Et rire, ou pleurer, des fois ça fait du bien aussi.

Voilà Maman, un blog, c'est un peu tout ça... Et au passage, je te souhaite une bonne fête (même si c'est un peu commercial tout ça).


mercredi 25 mai 2016

Macarons, et ron, et ron



Youpi, c'est mercredi ! Le jour des enfants, des activités et de la pâtisserie en famille.

Aujourd'hui, c'est macarons.

Les macarons ! Depuis que j'ai goûté ceux de Pierre Hermé à Paris, je suis devenue extrêmement difficile (n'écoutez pas le Hibou qui dit que je suis déjà très exigeante à la base. Je suis perfectionniste. Nuance.) Les Ladurée sont très bien aussi. Mais les Pierre Hermé... Croquer dans un macaron caramel au beurre salé, c'est un véritable orgasme gustatif !

Si on n'a pas l'occasion d'une virée parisienne, on peut même les commander là  (petit aparté pour Mr Hermé : une pub comme ça, ça vaut bien un assortiment gratuit ? Non ? ) C'est cher. Surtout si on rajoute la livraison. Mais tellement bon. En plus, le sachet réfrigérant contenu dans le colis vous servira pendant des années en cas de coup ou de bosse (le nôtre n'a rendu l'âme que sous les dents acérées de Petite Chouette ; qui a parfois des idées étranges).

Bref, quand j'ai vu ce coffret dans les allées de mon supermarché, je me suis prise à rêver :


Faire moi-même mes macarons ! 

Le coffret contient tout le matériel nécessaire : les moules avec des formes trop choupinettes (nounours, Barbapapa, coeur, tête d'Hello Kitty, etc...), un livre de recettes, deux chablons (hein ? déjà je ne connais pas le mot, mais je ne vois absolument pas à quoi ça peut servir), et merveille des merveilles, des feutres alimentaires pour décorer ses réalisations !

Y'a plus qu'à...




Ce mercredi est le jour idéal pour se lancer. Les Minis-Chouettes sont enthousiastes ! Entre Grande Chouette qui insiste pour goûter la farine et Petite Chouette qui essaie de subtiliser les feutres alimentaires pour faire un dessin, la séance pâtisserie commence bien ! Zen.

Mon but secret, ce n'est pas d'égaler Pierre Hermé (réaliste, La Chouette), mais d'arriver à la cheville de ma copine Mel, à qui le Père Noël a offert un stage macarons dans une pâtisserie. Je répète pour le Hibou : "à qui le Père Noël a offert un stage macarons dans une pâtisserie...". Le Hibou ? Bon, ben tant pis...

Les macarons de Mel. Trop la classe.

Nous suivons consciencieusement la recette, et je réussis à sauver un maximum de pâte des petites mains avides pour la répartir dans les moules en silicone. Le souci, c'est qu'il en reste. Et que je n'ai pas trop envie de faire deux fournées, étant donné qu'il faudrait nettoyer les moules à la main. 

C'est là que Grande Chouette intervient : "On n'a qu'à faire avec ça, maman ! " Ah, ben oui. Les fameux chablons ! Voilà à quoi ils servent ! Je remercie une fois de plus le Ciel d'avoir une enfant si intelligente, et entreprend de verser le reste de pâte dans les moules providentiels.

Et j'enfourne.

Entre le débarrassage de la table et l'arbitrage entre les Minis-Chouettes qui veulent toutes les deux lécher le saladier, les macarons cuisent tranquillement.

Jusqu'au cri de Grande Chouette, partie jeter un coup d'oeil dans le four : "Maman, c'est normal que ça fasse comme ça ? " Ah, ben non. Ca n'est pas normal. Du tout. C'est à ce moment que je réalise que les fameux chablons ne sont pas des moules de cuisson, mais... qu'ils servent à quoi d'ailleurs ? En tout cas, pas à ça.

Hum...

Ca pue le plastique brûlé dans la cuisine. Je sors précipitamment la plaque sur la terrasse, tout en faisant un petit coucou à la voisine d'en face qui me regarde de sa fenêtre. Ma réputation de cuisinière hors pair est assurée ! Tout comme celle de frappadingue quand elle me voit revenir quelques minutes plus tard avec mon appareil photo (ben oui, autant que ça serve pour le blog).

Le reste des macarons continue à cuire tranquillement. Après refroidissement, les Minis-Chouettes peuvent enfin attaquer le moment tant attendu : la décoration. Avec vol de feutres (elles veulent la même couleur en même temps), et âpres négociations pour savoir qui va décorer quoi. Elles sont toutes contentes du résultat. Moi beaucoup moins.

Franchement, ils sont moches !


L'aspect catastrophique, à la limite, j'ai l'habitude. J'ai un souci avec la présentation qui fait souvent dire au Hibou : "C'est pas très beau, mais c'est bon". Mais là, ça n'a absolument ni la texture, ni le goût de macarons ! (ça doit venir de la recette).

Je suis donc extrêmement déçue ! Mais j'aurai au moins appris (grâce à mon ami le dictionnaire), qu'un chablon, c'est tout simplement un pochoir qui permet de découper de mignonnes petites formes pour décorer le dessus des macarons ! 

Ils ne pouvaient pas le dire plus tôt, non ?


PS pour Mel : dis, tu me donnerais ta recette ?






samedi 21 mai 2016

Tu comprendras quand tu seras plus grande



Mille excuses pour celles et ceux qui attendaient l'article sexe du samedi. Vous avez raison, le samedi c'est article adulte. Mais comme à force je vais finir par passer pour une obsédée, ce soir c'est culture.

Ne soupirez pas, c'est bien aussi la culture !

Je vais vous parler d'un roman : "Tu comprendras quand tu seras plus grande" de Virginie Grimaldi (à priori, aucun rapport avec les princesses de Monaco).

Voici le résumé de l'éditeur, Fayard :

"Quand Julia débarque comme psychologue à la maison de retraite Les Tamaris, elle ne croit pas plus au bonheur qu’à la petite souris. Pire, une fois sur place, elle se souvient qu’elle ne déborde pas d’affection pour les personnes âgées. Et dire qu’elle a tout plaqué pour se sauver, dans tous les sens du terme.
Au fil des jours, Julia découvre que les pensionnaires ont bien des choses à lui apprendre. Difficile pourtant d’imaginer qu’on puisse reprendre goût à la vie entre des papys farceurs, des mamies fantaisistes et des collègues au cœur brisé… Et si elle n’avait pas atterri là par hasard ? Et si l’amour se cachait là où on ne l’attend pas ?
C’est l’histoire de chemins qui se croisent. Les chemins de ceux qui ont une vie à raconter et de ceux qui ont une vie à construire.      
C’est une histoire d’amour(s), une histoire de résilience, une ode au bonheur.
Un humour décapant, des personnages attachants et une profonde humanité.
En le refermant, on n’a qu’une envie : celle de se délecter des petits bonheurs qu’offre la vie."

Image prise sur le blog de l'auteur



Je vais vous conseiller de l'acheter. Et pourtant, je ne l'ai pas lu.

Virginie Grimaldi, j'ai fait sa connaissance (virtuelle) en lisant un de ses textes lors d'un concours de nouvelles auquel on a toutes les deux participé. Elle a gagné, pas moi. J'avais été saisie aux tripes en lisant "La peinture sur la bouche". J'avais eu les larmes aux yeux, je m'étais inquiétée pendant des jours en me demandant si c'était de la fiction ou un témoignage (la Chouette est sensible). Pour tout vous avouer, j'avais été tellement bouleversée que j'avais même prié pour son héroïne.

J'ai très envie de le lire, ce roman. Mais j'ai peur. Je n'ai même pas osé l'acheter de crainte d'être tentée. Il faut dire que pour moi, un livre c'est comme une boîte de chocolats. Je ne peux pas me contenter de le regarder, il faut que je plonge dedans. Je suis exigeante, souvent déçue, mais parfois je trouve une pépite que je savoure. Et là je peux vous dire, les yeux fermés, ma main au feu ou à couper que : "Tu comprendras quand tu seras plus grande" fait partie de ceux là.

Je ne le lirai pas. Pas maintenant. Parce que l'accompagnement des personnes âgées, c'est mon quotidien depuis plusieurs années. Et que là, je fais une overdose. Mon dos a lâché, moi aussi.
 
L'ère de la rentabilité a envahi les métiers de l'humain, chassant tout ce qui en faisait l'âme.

Il me remonte des souvenirs de toilettes bâclées, de personnes âgées bousculées, moquées, ou pire ignorées. 

Mais aussi de professionnels cassés par le manque de moyens, la course à la rentabilité, le flicage, la négation de tout ce qu'ils veulent apporter à nos anciens : l'humanité, la tendresse, le temps de prendre soin d'eux. Est-ce que c'est normal de partir travailler la boule au ventre ? De pleurer en rentrant chez soi ? De faire des cauchemars à cause du boulot ? Parce qu'on a beau protester, on n'a pas d'autre choix que de se plier (pas s'adapter) aux exigences de gestionnaires. Parce qu'il faut bien travailler pour vivre. 

A la décharge des directeurs de structure (c'est mon côté naïve, je cherche toujours une excuse au comportement des autres), c'est au niveau national qu'il faudrait débloquer de l'argent... Mais les parents âgés de nos "élites" ne vont pas dans les maisons de retraite où le manque de moyens est cruel. Ils finissent leurs jours dans des résidences haut de gamme. Alors les milliers de personnes qui crèvent dans des EHPAD où il n'y a qu'une infirmière (quand il y en a une) et deux aide-soignantes pour 90 résidents la nuit, ils s'en fichent pas mal !

Mais je m'égare. J'étais là pour vous donner envie de lire. Pas pour vider mon sac.


Rien à voir avec l'article. Mais la nature, ça me calme.

Courez acheter ce livre. 

Parce que vous allez vous accrocher aux personnages, être emportés dans leur histoire, rire, pleurer. Parce que Virginie Grimaldi a une sensibilité qui est propre aux êtres qui ont souffert, et qui par là même comprennent et prennent en compte les autres. Mais je ne vais pas vous raconter sa vie, ni la mienne d'ailleurs (une autre fois peut-être, si vous me suppliez).

Je le lirai ce roman. Un jour. Pas maintenant. Parce que l'écriture, c'est la seule activité physique que j'ai (au grand désespoir de ma kiné, qui voudrait que je fasse du Pilates ou que j'aille à la piscine. La piscine ! Souvenez-vous : ici). Et que si je lis encore une ligne de Virginie Grimaldi, je rangerai mon ordinateur en me disant que ça ne sert à rien que j'écrive (après six mois de syndrome de la page blanche, vous avouerez que ça serait dommage).

Et juste pour vous donner envie (si tout ce qui précède n'a pas suffit), lisez donc la nouvelle qui m'a fait découvrir Virginie Grimaldi (qui tout compte fait, est peut-être bien une vraie princesse) : c'est .

 

mercredi 18 mai 2016

Animal original




Depuis quelques temps, les minis chouettes réclament un animal de compagnie (nous avons du laisser nos deux poules à Papy et Mamy lors du déménagement).

C'est bien un animal pour un enfant. Sauf que ça meurt. Grande Chouette est encore toute triste de la mort des ses poissons rouges il y a cinq ans, et moi je ne me suis jamais remise de la disparition de ma chienne quand j'avais neuf ans.

Mais les Minis Chouettes sont têtues (on se demande de qui elles tiennent ; hum).

Elles ont tenté le chien.
Mais hors de question dans une maison sans terrain ; il serait malheureux. Et puis un chien, il faut se lever le matin pour le nourrir et le sortir (et là c'est le Hibou et moi qui serions malheureux, on commence tout juste à retrouver quelques grasses matinées avec les Minis Chouettes ! )

Elles ont enchaîné avec le chat.
Malheureusement, le Hibou est allergique à certains types de félins, et il faudrait qu'il vive dehors (le chat, pas le Hibou). Et comme on habite à côté d'une route très passante, c'est trop risqué.

Petite Chouette s'est alors enthousiasmée pour un poisson rouge.
J'étais OK (le Hibou toujours pas), mais pour le moment, le projet n'a pas abouti. Parce qu'il fallait un poisson chacune, forcément. Et qu'on est tombées sur un vendeur qui n'a pas voulu nous vendre un aquarium 10 litres pour deux poissons. Il faut minimum 6 l par bestiole, ce sont les nouvelles normes. Et renseignements pris, le poisson rouge est malheureux en bocal : il ne peut pas grandir.
Petite Chouette n'en parle plus pour le moment, je cherche quels poissons nous conviendraient (sans prendre trop de place, ni être trop fragiles, ni nécessiter un aquarium chauffé), et en attendant, on continue à nourrir les poissons des bassins municipaux environnants.

Heureusement, de petits animaux sympathiques se sont installés chez nous, pour le plus grand bonheur des minis-chouettes.

J'ai l'honneur de vous présenter Pippa et Jona :

Pippa est à gauche sur la photo, et Jona à droite

Elles ne prennent pas de place, se débrouillent seules, n'entraînent pas de frais de vétérinaire, et il n'y a pas besoin de les sortir ni de les nourrir (contrairement à ce que croit Petite Chouette qui leur émiette des biscuits sur le sol de la cuisine). Elles ne sont aussi présentes qu'environ un mois par an.

C'est un animal très affectueux (Petite Chouette adore que Jona lui chatouille les doigts), mais respectueux de son propriétaire (Pippa n'insiste jamais pour monter sur la main hésitante de Grande Chouette).

Elles nous servent aussi de baromètre, puisqu'elles ne sortent que quand il va pleuvoir.

Le seul inconvénient (outre l'aspect beurk quand je les retrouve sur les macarons en train de refroidir sur le plan de travail), c'est qu'on a du mal à se déplacer dans la cuisine sans déclencher des hurlements effrayés des Minis Chouettes, qui ont peur qu'on les écrase.
En même temps, j'ai du mal à les distinguer les unes des autres, et je pense que les Minis Chouettes n'y verraient que du feu si par mégarde on remplaçait leur animal préféré par un autre (parce qu'il y en a des centaines entre la cave et le plancher de la cuisine). C'est l'avantage ; ou l'inconvénient.

En tout cas, une fois de plus, je suis surprise et admirative de la capacité de mes enfants à imaginer tout un monde à partir de presque rien ! Une prochaine fois, je vous parlerai des poupées découpées dans du papier (alors que les Barbies dorment dans des casiers) et des maisons dessinées à la craie sur le sol de la terrasse...


samedi 14 mai 2016

Faire l'amour - Ou pas




Aujourd'hui, c'est une spéciale dédicace pour tous les parents et futurs parents (qui feraient peut-être mieux de ne pas lire l'article) sur un problème crucial pour le couple (oui le sexe c'est important, et non La Chouette n'est pas obsédée).

En effet, quand on devient parents, l’une des questions qui se pose rapidement, c’est : « Quand va-t-on pouvoir faire l’amour ? »

Si vous commencez à réfléchir en termes de «Combien de temps après l’accouchement ? », c’est que vous n’avez pas encore d’enfant. Si, vous vous demandez : «Au fait, c’était quand la dernière fois ? » bienvenue au club ! 

Avant d’avoir des enfants, c’était simple : on faisait l'amour quand on avait envie. Là, maintenant, tout de suite. Sur le canapé, la moquette, ou le lit, parce que c’est quand même plus confortable.

Avec un ou des enfants, les choses se compliquent sérieusement. 

On pourrait espérer que tout va continuer comme avant tant que l’enfant est tout petit. Quand il passe beaucoup de temps à dormir. S’il dort. S’il n’est pas muni d’antennes, ou d’une sorte de sixième sens qui le fait commencer à grogner dès que ses parents s’embrassent, et se réveiller tout à fait en hurlant pile au moment de la fusion des corps ; oui, juste à ce moment-là. A chaque fois. Alors qu’il (en l’occurrence elle) dort un étage au-dessus, et qu’on ne fait aucun bruit.

Quand je dis qu’avoir des enfants est la meilleure des contraceptions…

Passé ces premiers temps, arrive un moment où l’enfant occupe encore plus d’espace/de temps. Et où l'on n’en a plus beaucoup pour le couple.


J’ai donc tenté de dénicher pour vous le meilleur moment pour tenter un rapprochement sensuel.

Au réveil : franchement, le matin, la seule chose dont on a envie, c’est dormir, dormir, dormir. Surtout après la nuit qu’on vient de passer. Surtout s’il est 6 h 40 et que les enfants –oh miracle ! – ne sont pas encore réveillés. 

Le matin : on l’a tous fantasmé. Mettre les enfants devant un dessin animé et retourner en douce sous la couette. Si tout va bien, les enfants sont assez hypnotisés par la télé pour ne pas nous déranger, surtout si on a pensé à leur laisser à manger. Sauf qu’on garde une oreille sur ce qui se passe au salon ; au cas où. Et que se retrouver encouragés par des « Vas-y T’Choupi, vas-y T'Choupi ! » au moment crucial, ça calme. 

Au mieux, on aura bien rigolé. Ce qui n’était pas le but premier.

Sous la douche : idée intéressante. Surtout que ça gagnerait du temps. On serait à la fois comblés et propres. Sauf que là aussi les enfants sont seuls devant la télé, et qu'en général, c’est le moment qu'ils choisissent pour avoir soudainement envie de faire pipi (ou pire). Et que le WC est dans la salle de bains.

Pendant la sieste : les enfants dans leur chambre, nous dans la nôtre, on attend impatiemment que les bambins s’endorment pour se jeter l’un sur l’autre. Deux options : soit ils s’endorment, mais on est tellement crevés qu’on s’est endormis aussi ; soit ils ne dorment pas ; précisément ce jour-là, alors qu’à la crèche/chez la nounou « ils tombent de sommeil après le repas » (dixit).

La nuit : soyons fous. Après avoir été réveillée par une tétée ou un cauchemar, on est parfois tentée en rejoignant le lit conjugal. Très mauvaise idée : monsieur apprécie fort moyennement d’être réveillé la nuit ; pour quelque raison que ce soit (déjà qu'il n'a pas entendu le bébé ! )

Le soir : « ben oui, le soir ! » diront les amoureux non munis d’enfants. "Là au moins on est tranquilles ! " Eh bien, en fait, le soir, on n’a plus trop envie.
C’est bizarre comme un bain d’où l’on ressort trempée (alors que ce sont les enfants qui l’ont pris), suivi d’un repas entre cris et jets de nourriture au sol, ça enlève toute libido. Les enfants sont couchés, mais là on est énervée. Avec un peu de malchance, on s’est aussi un peu engueulés au passage. Et la seule chose dont on a besoin c’est d’une émission débile. Ou d'un bon bouquin (un magazine féminin inepte fait aussi l’affaire). Avec deux carreaux de chocolat. Ou trois, ou la tablette entière (voilà peut-être pourquoi on a du mal à perdre nos kilos de grossesse).

Finalement, le mieux, c’est de pouvoir prendre une nuit ou un week-end en amoureux (merci aux grands-parents- ou aux amis à qui on rendra la pareille).



Seuls tous les deux. Comme avant. 

On ne passera pas une heure sans parler des enfants. 

Mais avec un peu de chance, on n’y pensera pas au moment X !

mercredi 11 mai 2016

Déjà tout d'une femme...



A la sortie de l'école, Naël, l'amoureux de Petite Chouette, l'interpelle joyeusement.

Celle-ci, habituellement très réceptive, se cache alors derrière moi, ne laissant dépasser qu'un oeil.

Naël se tourne vers sa maman, dépité : "Maman, je crois que Petite Chouette n'est plus amoureuse de moi ! "

Moi, rassurante : "Ah, mais si, c'est justement pour ça ! "

La maman : "Il n'a pas encore tout compris"

Moi : "Ne vous inquiétez pas, même adultes, ils ont du mal à comprendre ! "

C'est pourtant clair, non ?


Dessin du Hibou, of course

Pour les hommes qui seraient sur le blog, voici quelques situations ou phrases dites par une femme, avec leur traduction (ne me remerciez pas, c'est cadeau) :

Je t'évite : contrairement aux apparences, j'ai très envie d'être avec toi, mais il va falloir que tu le devines et que tu viennes t'excuser parce que tu as fais/dis un truc qui m'a blessée (et pas vexée, nuance).

"Je suis fatiguée" = il y a un truc qui me déprime, j'aimerai en parler, mais je ne le dirai pas à moins que tu me supplie.

"Il n'y a rien" : aïe. Ca, ça veux dire : Je t'en veux. Un truc assez énorme. L'homme prudent se contente de croire qu'effectivement, il n'y a rien (puisqu'on le lui dit, en plus).

"J'ai encore le repas à préparer et le linge à étendre" : la phrase limpide par exellence. On demande de l'aide, là. Et bien l'homme croit qu'on a réellement prévu de faire toutes ces corvées toute seule ! (incroyable ! )

Je t'aime = Et toi ? Tu peux me le redire encore une fois ? (que je sois rassurée au moins pendant une heure).

Sur ce, je souhaite bon courage à mon présumé futur gendre, avec une pensée pour le Hibou, qui a parfois encore du mal au bout de 17 ans !






samedi 7 mai 2016

L'occasionnelle




Aujourd'hui, je laisse un peu d'espace sur le blog à une amie qui a besoin de s'exprimer (toute ressemblance avec des personnes et des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que purement fortuite ; hum).

"Merci la Chouette. Et bien voilà, je commence : Bonjour, je m’appelle Olga, et je suis une occasionnelle.

Olga, c’est un pseudo. J’aime bien ; ça fait bombe de l’est, classe et blonde. Tout moi.

Occasionnelle, ne vous y trompez pas, ça ne veut pas dire que je vends mes charmes. Mais pour moi, c’est presque aussi dur à avouer. Je ne m’en vante pas auprès des autres parents à la sortie de l’école. Même à mes enfants, je ne dis pas le mot. J’édulcore, je dis que je vais aider une dame qui n’a pas le temps de nettoyer sa maison. « Mais maman, toi non plus tu n’as jamais le temps de nettoyer notre maison ! » Gloups !

A vous je peux bien le dire, je suis femme de ménage. Quelques après-midi par semaine. Pour compléter mon mi-temps (passionnant, et choisi pour avoir le temps de m’occuper de mes rejetons, mais pas assez rémunérateur). 

A bien y regarder, et au risque de choquer, femme de ménage, ça ressemble à péripatéticienne. Même si on gagne moins ! C’est une profession qu’on ne choisit pas par passion (même s’il paraît qu’il y a des obsédées du plumeau qui adorent ça) mais par facilité ou par manque d’autres opportunités. Le client nous sélectionne en fonction de nos spécialités (repassage, maniement du lave-vitre, lancer de vinaigre blanc depuis l’entrée de la salle de bains). Il (le plus souvent elle, d'ailleurs) se moque de notre prénom, de notre vie. On est invisible, interchangeable, et jamais assez bonne.

Et pourtant, même si c'est un boulot alimentaire, on a envie de bien faire. Envie d’aider, d’être utile. Il suffirait de pas grand-chose pour qu’on se sente reconnue.

Alors voici, vu du côté de la femme de ménage, ce que l’on attend des clients (décidément, le terme prête à confusion).

Un matériel correct
L’escabeau bancal, l’aspirateur rafistolé avec du gros scotch (et bloqué à Votre taille, merci pour notre dos) ça craint. Les vieilles culottes de toute la famille à utiliser comme chiffons aussi ; mais on vous remercie pour le fou rire et la tête du voisin quand il a cru qu’on lui faisait coucou avec un string en dentelle (allez lui expliquer qu’on faisait les vitres).

Du respect 
OK on est là pour faire le ménage. Mais… la balayette à WC, il faut vous en servir. Même si c’est le jour où l'on vient. Surtout si c’est ce jour-là (j’ai des visions d’horreur qui remontent). 
Vos serviettes hygiéniques peuvent se jeter roulées dans le petit sachet plastique ; c’est tellement plus sympa quand on vide la poubelle (ne pas penser, ne pas penser).
Le dentifrice qui s’est éclaté sur le sol la veille aurait été tellement facile à ramasser d’un coup d’éponge. Ca aurait été plus rapide : pour vous, qui prenez le temps de nous écrire noir sur blanc de ne pas oublier de le nettoyer, et pour nous, car quand ça a séché, c’est coton à nettoyer. Ah, les cheveux et les poils de barbe dans les lavabos, ça aussi, ça peut se ramasser facilement. 
On n’est pas votre bonne ! (euh, si, en fait, mais on a trop souvent l’impression d’être prises pour des connes).

De la clarté, et de la constance
Quand on vous a demandé si vous étiez sûre qu’il fallait qu’on nettoie les traces sur les portes à l’éponge grattante, c’était pour éviter le drame trois jours plus tard : votre crise d’hystérie quand vous avez remarqué les rayures sur la peinture. Et pourtant, on avait prévenu ! (« ça ne craint rien », vous aviez dit en nous arrachant l’éponge des mains pour nous montrer comment faire).

De la modération
L’esclavage a été aboli en France en 1848 (oui, la femme de ménage peut-être cultivée ; parfois elle a même bac +2). Alors quand vous nous ordonnez de faire les joints de la douche à la brosse à dents, ou de balayer les feuilles sur la terrasse alors qu’il pleut, on a juste envie de vous envoyer bouler. Mais on ne dit rien ; on en a besoin de ce boulot. 
Ah, et si vous pouviez éviter de bloquer le chauffage sur 15°C les jours où on vient, ça serait chouette (ça n’est pas pratique de faire la poussière avec des moufles… quoique). 
Et notre contrat de travail, ça fait six mois qu’on l’attend…

De la discrétion 
Attention  la femme de ménage sait lire. Mais oui ! Si vous voulez garder quelque chose secret, rangez-le. Le post-it : « Jeudi 18 h, rendez-vous sexologue » collé sur le frigo, on le voit. Votre bulletin de salaire abandonné sur la table du salon aussi (le chiffre en bas à droite, c’est bien des francs ?). Même le livre « Oser la sodomie » posé sur votre table de chevet ne nous échappe pas (en tout cas, vous en faites des efforts, c’est le sexologue qui va être fier de vous !). Mais parfois, vous êtes juste flippants : le numéro 10 des choses à faire affichées dans la chambre de votre ado, ça nous a filé un coup. Pour info, c’est : « Mourir ». Vous l’avez vu, au moins ?

Un peu de reconnaissance
Un sourire, un merci sincère, ça ne coûte pas grand-chose, et ça fait plaisir. Et non, « on voit qu’il y a eu quelque chose de fait » alors qu’on vient de passer 3 h non-stop à briquer votre maison, ça ne compte pas comme un compliment. Voire même ça démotive.

Voilà, un bref aperçu. Tous les patrons ne sont pas comme ça. J’ai fait un mix de plusieurs (mais il y en a qui cumulent).  

Et le jour où moi aussi, j’aurai une femme de ménage (« un jour, mon tour viendra, un jour… ». Blanche-Neige, pour les connaisseurs) je serai pire : j’ai déjà prévu de cacher quelques mouches mortes sous les meubles pour vérifier que le ménage est bien fait. 

Gniark."

Et bien merci Olga pour ce témoignage flippant. Moi aussi, j'ai prévu le coup des mouches mortes...

mercredi 4 mai 2016

Tomodachi life




Pour les vacances, Grande Chouette a reçu un nouveau jeu DS : Tomodachi life.

Ca ressemble aux Sims, pour enfants.



En gros, on peut créer jusqu'à 100 personnages (appelés Mii), qui vivent sur une île et interagissent entre eux.

Cela donne parfois lieu à des situations étranges, voire malsaines. J'ai ainsi pu voir mon beau-frère courir derrière ma belle-mère sur la plage en criant "M... (oui, on garde un minimum d'anonymat), je vais te manger toute crue". 
Très étrange.

Tout comme le Mii de mon père, qui sort à la fois avec ma mère (ouf), et avec ma belle-mère (qui a décidément beaucoup de succès). Et qui le jour d'après, fait une déclaration d'amour... à ma soeur.
Beurk.

Bon, Grande Chouette s'amuse bien (et nous a assuré quelques minis grasses matinées pendant les vacances). 

Je pense qu'il y a un côté rassurant à pouvoir imaginer et contrôler sa vie d'adulte (elle a réussit à faire se marier son Mii et celui de l'élu de son coeur).


Un jeu sympa (même moi j'y jouerais bien, c'est vous dire) et qui réserve de grandes émotions tant au joueur qu'à son entourage.

Et oui, je suis grand-mère virtuelle depuis quelques jours d'une adorable petite Lise, et même si elle n'existe que dans une console de jeu, je suis toute émue (la chouette est fleur bleue) !