lundi 25 septembre 2017

Gamineries


La semaine dernière, j'étais en stage de découverte en animation périscolaire. Et j'en ai fait, des choses !

Des chouettes :

  • organisé un concours de châteaux de feuilles mortes ;

  • soigné des bobos ;

  • assisté au sauvetage d'un lézard (le pauvre y a perdu sa queue, mais ça partait d'un bon sentiment) ;

  • coaché une pitchoune sur comment ne pas se laisser abattre par le racisme ordinaire ;

  • observé une course d'escargots (une pensée pour la maîtresse qui va en trouver cachés dans les casiers des élèves) ;

  • inventé des dragons gardiens de châteaux de feuilles mortes (rapport au premier point) ;

  • enseigné la technique d'ouverture des packs de gâteaux individuels ;

  • servi de tête à coiffer ;

  • découpé et collé trente bandes de papier sur autant de pots de yaourts (une heure de préparation pour une activité qui aura pris moins de 10 minutes aux enfants) ;

  • chanté des chansons pour consoler un gros chagrin ;

  • joué le rôle d'un petit chien (et découvert que les devoirs, ça peut être sympa).


Mais j'ai aussi assisté à des choses flippantes :

  • des hurlements ;

  • des phrases étranges comme : " on est peut être moins nombreux, mais c'est nous les plus forts " ;

  • des démonstrations de force ;

  • de grands moments d'humour : " Elle est où pizza ? " , " Ah, Margarita ? Elle est dans la cour " (hilarant) ;

  • des intimidations : " Arrête de dire ça. Tu mens. Si tu mens. " Ben tiens, pourquoi il pleure et il a envie de vomir ? Il joue encore la comédie. "

  • des phrases pleines de bon sens : " Il prend prétexte qu'il est hyperactif pour embêter les autres ! "

  • des révélations : " Tu vas où pour les vacances d'Halloween ? " (les vacances de quoi ??? )

  • des humiliations ;

  • une activité coloriage de Minions (je vous jure) à l'écart du groupe d'enfants qui joue ;

  • de la logique pure : " J'en ai marre de tes gros mots ! Tu m'écoutes ou tu t'en fous ? " (Ah ! Il n'y aurait pas comme un gros mot, là aussi ? ).

De simples gamineries, me direz-vous.

Sauf que la deuxième liste, c'est une petite compilation de ce que j'ai pu observer de la part des ADULTES. Ceux chargés de s'occuper des enfants pendant le temps périscolaire. Il m'a fallu beaucoup de self control pour ne pas leur rentrer dedans et foutre (oulà ! gros mot) mon stage d'observation en l'air.

Heureusement, il y avait les enfants. On m'avait prévenu : " Tu verras, ils sont costauds, chez nous ! " Ils étaient adorables. Et aussi un peu bruyants et chahuteurs parfois. Des enfants, quoi.

Ca m'a fait flipper cette semaine. Dès le premier soir, je me suis précipitée sur les Minis-Chouettes pour savoir comment ça se passait dans leur garderie périscolaire. Elles ont ouvert de grands yeux étonnés et scandalisés en écoutant le récit de mes journées. Ouf, ça n'a pas l'air pareil chez nous.

Mais je pense aux parents, qui font confiance à ces adultes qui encadrent leurs enfants. Et à ces petits de 3 ans, qui se font gronder parce qu'ils sont tombés et arrivent en pleurant avec une bosse ( ??? ), à ces plus grands qui se font hurler dessus sans autre raison valable que de passer les nerfs des adultes.

La semaine m'a semblé trèèèèès longue. Heureusement, il y avait les enfants. Et Margarita, avec laquelle on s'est vite retrouvées sur la même longueur d'ondes. Scandalisées en tant que mamans. Et obligées de nous taire pour rester moi en stage, elle en remplacement.

Dire que des adultes (et pas que des jeunes) comme ça, il y en a sûrement beaucoup au contact des enfants ! 

Ca, ça fait vraiment, mais vraiment très peur.




samedi 9 septembre 2017

La vieille mémé



Souvent, les enfants ont des petits mots qui nous remontent le moral. Mais parfois, c'est la cata !

En plein de repas de midi, Grande Chouette me regarde, interrogative.

" Maman, dans dix ans tu auras quel âge ? "

" Ben dans dix ans elle sera morte ! Hein Maman ? " s'exclame Petite Chouette.

" Heu, ce n'est pas exactement ce que j'avais prévu ! " réponds-je, un peu sonnée.

" Ah bon ??? Alors tu seras une vieille mémé toute ébouriffée ? " insiste ma cadette.

Je n'ai pas su quoi répondre. Pour tout vous dire, j'hésite encore entre les deux options tellement elles sont tentantes ! 




samedi 2 septembre 2017

Oh my god !


Mes enfants croient que je suis la Vierge Marie. On a beau avoir parlé du sujet (surtout avec Grande Chouette, qui a bien évolué depuis cet ancien article), elles me considèrent toujours comme l'Immaculée Conception et protègent farouchement ma vertu. 

Il suffit que je sorte de la salle de bains en sous-vêtements pour qu'elles se précipitent :

" Attention, Maman ! Papa pourrait voir ta culotte... "

Je joue les effarouchées : " Oh mais quelle horreur. "

Souvent, avec le Hibou, on s'échange des regards amusés. Pour les Minis-Chouettes, je suis avant tout une maman. Que dis-je ? Uniquement une maman.

Et pourtant, non, la Chouette est aussi une femme ! Elle a des besoins, des envies (de chocolat, souvent).

Hier, les Minis-Chouettes sont allées trop loin. Je vous explique (attention, message personnel à ma mère : la suite est une anecdote croustillante et potentiellement choquante, tu n'es pas obligée obligée de lire ; bisous).

Hier soir, donc, le Hibou et moi étions couchés quand une tempête hormonale nous a conduit à des extrémités que les Minis-Chouettes n'imaginent même pas (n'essayez pas non plus, je serai plus à l'aise pour vous raconter la suite). A un moment, le Hibou a allumé la lampe de chevet, et on s'est rendu compte que quelqu'un nous regardait :


Les Minis-Chouettes avaient mis une peluche dans notre lit pour nous espionner !

Enfin, vu la tête qu'elle fait, je crois qu'on l'a tellement choquée qu'elle ne racontera rien du tout !


mardi 22 août 2017

Oh mon frigo !


Il y a des signes qui ne trompent pas. Moi par exemple, je sais que je suis maman de deux filles. Plein de petits détails me le rappellent au quotidien.

Hier par exemple : 18 h 45, je commence à me demander ce qu'on va manger pour le dîner (d'ailleurs si vous avez des suggestions, je suis preneuse). J'ouvre le frigo, et je tombe sur ça :



Moi : " ????? Les Minis-Chouettes, venez voir par là ! "

Pas de réponse. Pourtant, je les entends papoter dans la pièce d'à-coté devant un dessin animé...

Moi : " Les Miniiiiiiiiiiiiiiiiiiiis ! Vous m'entendez ou pas ? " 

Visiblement, non. Au bout de trois fois, je me décide à me déplacer au lieu de continuer à hurler de façon pathétique (et inefficace, vu la samba à fond dans le salon –elles regardent Rio-).

Moi : " Ben alors, vous ne m'entendez pas ? " (notez que j'insiste).

Grande Chouette : " Oh, Maman, tu nous as parlé ? " (Tu m'étonnes).

Moi : " Venez voir quelque chose... "

Petite Chouette sautille d'excitation : " Une surprise ? Une surprise ? "

Moi : " En quelque sorte... C'est quoi ces sirènes dans le frigo ??? "

Grande Chouette : " Il y a des fées aussi. "

Moi : " Quoi ? Ah, oui, des fées... "

Petite Chouette : " C'est parce qu'elles étaient restées dans la voiture. Elles avaient trop chaud. "

Moi (d'un ton ferme – Hum, c'est vrai quoi, sinon le frigo va bientôt être dans le même état que le salon) : " Allez, vous les récupérez maintenant, et vous les rangez ailleurs. "

En choeur : " Oh, non Maman, je t'en supplie ! Sinon leurs ailes vont fondre et elles ne pourront plus voler ! "

Que vouliez-vous répondre à ça ?

Depuis trois jours, j'ai donc dans mon frigo une bande de fées et de sirènes, très à leur aise entre yaourts et compote.

Et vous savez quoi ? En vrai, je trouve ça trop mignon...



vendredi 4 août 2017

Démarque inconnue


Quand j'étais étudiante, j'ai passé deux étés à travailler comme caissière (maintenant on dit hôtesse de caisse, c'est plus classe. Toujours aussi mal payé, mais plus classe). On avait eu droit à une courte formation, pendant laquelle j'avais découvert un terme barbare : " la démarque inconnue ".

Vous connaissez ?

La démarque inconnue, c'est le terme utilisé pour désigner la différence entre le stock de produits théoriquement en rayons, et ce qui est vraiment comptabilisé pendant les inventaires. En gros, ce sont des produits qui ne sont pas vendus, mais qui disparaissent mystérieusement du magasin. 

Enfin, mystérieusement... On a quand même une idée de ce qu'il se passe (contrairement au sort des chaussettes orphelines pour qui le mystère reste entier). Une grosse partie de ce manque à gagner vient du vol : que ce soit par le personnel (j'ai connu un vigile de nuit qui se vantait de faire sortir du matériel) ou par les clients.

J'avais été étonnée que le personnel se serve dans les rayons (leur salaire mirobolant ne leur suffisait donc pas ? ). Un peu moins concernant la clientèle. Entre les nécessiteux, les frimeurs et les kleptomanes, cela se tenait.

Mais aujourd'hui, je viens de découvrir une nouvelle cause à ce fléau : le vol par inadvertance, aussi appelé syndrome de la chouette tête en l'air (je tiens tout de suite à préciser que ça n'a rien à voir avec moi).

Prenons l'exemple d'une jeune femme qui va faire ses courses. Elle remplit son caddie, tente de rationaliser le tout en mettant les fruits et les chips à l'écart des boites plus lourdes qui pourraient les abimer. Et tiens, ce pack de Coca, il serait bien dans le petit siège enfant du chariot ; même pas besoin de se baisser pour le poser dans le caddie, c'est que c'est lourd, ces cannettes. Et de continuer ses courses tranquillement... 

Tout se passe bien : les courses sont terminées en un temps record (c'est le mois d'août, tout le monde est parti), il n'y a presque personne à la caisse, la caissière est souriante, et la note pas trop salée. C'est parti direction le parking.

Arrivée à la voiture, notre héroïne range soigneusement les courses dans le coffre avant de ramener le chariot. Elle récupère son sac à main posé dans le siège enfant du caddie, et là, c'est le drame. 

Vous vous souvenez ? Le pack de Coca ? 

Et bien il est toujours là.

Image d'illustration

Fébrile, la jeune femme se précipite sur son ticket de caisse. Le Coca n'y figure pas. Alors, c'est du vol ? La cliente avait complètement oublié la présence de l'article, l'hôtesse de caisse n'a rien vu, et le vigile qui discutait deux caisses plus loin n'a pas levé un sourcil.

Vous feriez quoi, vous ? Parce qu'il n'y a pas trente-six options mais deux :

  • la méthode judéo-chrétienne, qui te fait culpabiliser direct ( " voler, c'est mal " ) avec petit angelot qui te murmure à l'oreille de retourner dans le magasin signaler que tu n'as pas payé l'article ;

  • et la méthode délinquante, qui consiste à enfourner l'objet du délit dans le coffre de la voiture en te retournant dix fois pour voir si la police n'arrive pas.

Personnellement, mon éducation m'aurait certainement poussé à rendre l'article non payé (mais je rappelle qu'on ne parle pas de moi). En même temps, on ne doit pas avoir l'air benêt, de revenir dans le magasin, la mine honteuse, pour confesser qu'on a diminué le chiffre d'affaires de cinq euros.

La morale de l'histoire ?  Voler par omission, c'est possible. Mais c'est mal. 

Trrrrès mal.




samedi 29 juillet 2017

Pas si mal


Aujourd'hui, Grande Chouette m'a épatée. Oui, je sais, c'est ma fille et elle m'impressionne depuis le jour de sa naissance (ne lui dites pas trop, je n'ai déjà pas tellement d'autorité).

Allez, je vous raconte : il y a quelques jours, j'ai acheté un petit jouet aux Minis-Chouettes. Théoriquement, ça devait être un chacune, mais il ne restait plus qu'un pack au magasin. Tant pis, les Minis-Chouettes devront partager en attendant le réapprovisionnement. Je vous mets la photo des bestioles :


Trop mignon ! Le problème, c'est que la boîte contient deux petits oeufs (qui vont éclore pour donner naissance à d'adorables petits animaux), mais un seul nid. Les négociations sont rapides entre les deux Minis : Petite Chouette abandonne bien volontiers le nid à sa grande soeur. Bon d'accord, elle sait qu'elle en aura un dans quelques semaines, mais pour cinq ans et demi, je la trouve très raisonnable.

Ce qui n'a pas échappé à Grande Chouette qui est venue me questionner :

Grande Chouette : " C'est bizarre quand même que Petite Chouette n'ait pas eu envie d'avoir le nid... "

Moi : " A mon avis, elle en avait envie, mais elle te l'a laissé pour te faire plaisir. "

Grande Chouette : " Hein ??? C'est pas possible, je vais aller lui demander. "

Et de revenir cinq minutes plus tard pour m'annoncer, furibarde : " Tu avais raison, elle le voulait aussi. "

Moi : " Ben oui, c'est Petite Chouette, elle veut toujours te faire plaisir..."

Grande Chouette : " Ah mais ça ne va pas du tout ! Il va falloir qu'elle apprenne à penser à elle en premier de temps en temps ! On aura une conversation toutes les deux plus tard ! "

Comment dire...

Souvent, j'ai l'impression de ne pas être assez avec les Minis. Pas assez présente, pas assez patiente, pas assez plein de choses... Et puis il y a des moments de grâce où je me rends compte que j'ai réussi à transmettre l'essentiel. 

Et ça, c'est chouette !


jeudi 22 juin 2017

Pas touche à nos filles !



Et voilà ! Encore un sujet d'énervement !

Roger et ses comparses ont à nouveau frappé (premier épisode ici).

Sauf si c'est moi qui ai vraiment l'esprit mal placé (ce qui est possible), les designers de culottes pour petites filles sont vraiment de sales obsédés sexuels (" sales " c'est parce qu'il s'agit d'enfants, hein, je n'ai rien contre les fanas du sexe en général). 

La preuve ? Facile, il suffit de vous promener au rayon sous-vêtements pour enfants. Les Minis-Chouettes ayant besoin de culottes neuves, je suis allée au supermarché local. 

Youpi, il y a plein de choix ! Enfin, beaucoup moins quand on y regarde de plus près... Parce qu'en fait les thèmes sont plutôt limite :

- " petit chat " (ben voyons) ;

- " my little garden " (traduisez " mon petit jardin " ). Mais ils la veulent, ma main dans la figure ? ;

- " petit poisson " : plus recherché, je l'avoue... Vous trouvez ? Et oui ! C'est une référence à la sympathique chanson d'Elie Médeiros (séquence nostalgie ici) très adaptée quand on veut faire passer de subtils messages à son partenaire... Sur des culottes pour les 2-12 ans, je suis plus dubitative...

En cherchant bien, j'ai fini par trouver des culottes " neutres " (fleurs et petits coeurs). Il en restait très peu, ce qui me laisse penser que je ne suis pas la seule maman à avoir compris le sens caché de ces " innocents " petits dessins. Tous ensemble, boycottons les culottes qui mettent nos filles dans un rôle d'objet sexuel !

Mais depuis, une question me taraude : sur les slips des petits garçons, il y a quoi ? Des bananes et des carottes ? Des bonbons et des cacahuètes ? Des rondins de bois ?

Promis, la prochaine fois que je vais faire des courses, je fais un tour au rayon enfant, et je vous refais un article.


samedi 20 mai 2017

Grand luxe

 
Grande Chouette veut aller dans " un grand restaurant ". Depuis qu'elle sait que notre fraîchement élu président (et oui, encore lui) y a fêté sa victoire après le premier tour, elle rêve de " voir comment c'est ".

" Ca n'est pas pour voir les gens qui y mangent. C'est pour le décor et découvrir les plats qu'on sert. Oh, Papa, Maman, est-ce-qu'un jour on pourra enfin aller dans un grand restaurant ? S'il vous plaît !!! "

On en est à échanger un regard vaguement inquiet avec le Hibou (ça va chercher dans les combien un repas à quatre dans un resto de luxe ? ) quand Petite Chouette sauve la situation :

" Ben quand même, on est déjà allés chez Flunch ! " décrète-t-elle à sa soeur.

Eclat de rire général. Mais elle a raison : ça serait peut-être une idée à proposer à nos politiques, le dîner chez Flunch.

Ca en ferait de sacrées économies pour la France !


samedi 13 mai 2017

Comme Papa


Petite Chouette a fait un cauchemar. Non, je ne vous fais pas le copié/collé du précédent article ! D'ailleurs, Petite Chouette n'a pas rêvé de Brigitte Macron mais de Cochonnerie (ce qui n'a rien a voir).

J'aperçois quelques nouveaux lecteurs perplexes, à qui je dois préciser les choses pour qu'il n'y ait pas de malentendu : Cochonnerie est le doudou de Petite Chouette (pour plus de détails, voir ici).

La bestiole...

Donc hier matin, un quart d'heure avant la sonnerie du réveil, Petite Chouette s'est mise à hurler " Mamannnnnn ! " (au hasard).

Pas le temps d'émerger en douceur, en quelques secondes je suis au pied du lit de l'enfant.

" Mamannnn, j'ai fait un cauchemar : Cochonnerie était tombée dans une flaque et s'était dédoublée (notez le vocabulaire de ma 5,5 ans) et je ne savais plus laquelle était la vraie. C'était horrible, alors je me suis réveillée. "

A l'origine du cauchemar : une sombre histoire de chute de ladite peluche dans les toilettes la veille au soir, à un moment pas très opportun... Ce qui lui a valu le nouveau surnom de Pipi Cochon...

Bon, et bien finalement tout le monde s'est réveillé un quart d'heure plus tôt, et les Minis-chouettes ont même pu faire une partie de Bonne Paye avant de partir à l'école !

De là à dire qu'on va avancer l'heure du réveil...


mercredi 10 mai 2017

Perturbé...

 
Le Hibou a fait un cauchemar. Il faut dire que cette élection présidentielle nous a passablement stressés dès les résultats du premier tour. Et c'est rebelote pour les cadeaux aux très riches, et les pauvres qui vont encore galérer !
P..... mais quand est-ce que les gens vont se révolter ???

Ca y est, je m'énerve encore. Revenons donc à notre sujet du jour.

Ce matin, donc, le Hibou s'est réveillé en me disant : " J'ai rêvé de Brigitte Macron. "

Bon, bon, bon... attendons la suite...

Qui arrive pendant le petit déjeuner...

" Elle marchait sur une avenue, et elle avait vomi. On lui demandait de ramasser son vomi, et elle faisait des manières parce qu'elle ne voulait pas. D'ailleurs, on se demandait si ça n'allait pas à nouveau la faire vomir. "

Ok, ok...

" Je me demande ce que ça veut dire ? "

" Je ne sais pas... Que leur vision du monde t'écoeure ? Que ç'est à toi que ça donne envie de vomir ? "

Ca y est, mon mari se prend pour Brigitte Macron la nuit !

Voilà, voilà...

Ils vont être longs, ces cinq ans !


dimanche 7 mai 2017

On vote !



" Allez les filles, on se dépêche, on doit aller voter. "

" Encore ??? " s'exclame Petite Chouette.

" Et bien oui, mais cette fois il n'y a plus que deux candidats : Marine Le Pen et Emmanuel Macron".

" Oh, non !!!  Il en reste deux qui sont pas bien ! "

C'est comment le dicton déjà ?  " La vérité sort de la bouche des enfants " ?  Enfin, moi j'dis ça...

" Bon, et bien il faut voter Macron "  déclare notre Mini-Chouette.  " Parce que Marine Le Pen, elle est méchante. Lui, il est juste nul..."

Depuis, une question me turlupine : vous croyez que c'est possible qu'une enfant de cinq ans et demi regarde les émissions politiques en cachette ?



dimanche 30 avril 2017

Deuxième tour


Comment peut-on justifier à nos enfants qu'on se retrouve avec ce choix là ?

Parce qu'on a parlé politique à la maison. On a espéré. On a expliqué que pour une fois, il était possible qu'un vrai programme gagne. De ceux qui permettent de faire un pas de côté pour sortir de la logique de l'argent roi. De reprendre un peu de contrôle. De remettre l'humain au centre de la vie. De réfléchir, de s'impliquer, d'être acteur.

Et on se retrouve avec ce choix là. Enfin, un choix... mouahaha ! Laissez-moi rire ! (ou pleurer).

Grande Chouette est venue avec moi au dépouillement dimanche dernier. Et elle n'a pas compris. Les noms s'égrenaient, et elle me demandait : " Mais Maman, pourquoi autant de gens ont voté pour un escroc ? " (nb : mot utilisé intuitivement par une enfant de neuf ans et demi ; on n'a jamais utilisé ce mot là pour qualifier François Fion (c'est elle qui prononce comme ça, impossible de lui faire rectifier ! ). Avoir ce raisonnement à neuf ans et demi et voir qu'il a fait 20 %. Allez comprendre....

Les Minis-Chouettes ont fait activité coloriage...

On a raconté : le matraquage médiatique, la manipulation des masses. Oui elles sont encore petites . Mais elles ont compris. En arrivant au bureau de vote, Petite Chouette a murmuré : " Je suis sûre que tout le monde va voter pour Macron. " Ce qui n'a pas manqué de faire rire les adultes présents autour d'elle (nb : elle murmure fort). Je vous rappelle son âge, juste pour rire ? Cinq ans et demi.

On a espéré, et puis les résultats sont tombés. La manipulation a bien fonctionné. Maintenant, on a le choix entre être soit des esclaves, soit des fachos. 
Jolie alternative...
 
Elles se sont bien exprimées !

Alors comment on explique à nos enfants que la majorité a refusé l'espoir d'un vrai changement de société ? D'une façon très simple : en leur présentant " le paradoxe du mauvais garçon " , autrement appelé " le syndrome de la chieuse ". En plus ça leur servira quand ils seront ados !

Je vous explique ? Souvenez-vous de votre adolescence...

Mesdemoiselles et mesdames, vers qui se tournaient vos regards et battaient tous les coeurs ? Le garçon gentil, toujours prêt à vous aider, ou le mauvais garçon, fréquentations douteuses et conduite à risque mais tellement énigmatique ? (je plaide coupable).

Et vous messieurs, par qui étiez-vous attirés ? La fille sympa et pas compliquée, ou la chieuse pénible mais si inaccessible qu'elle en devenait irrésistible ?

Alors ?

Alors voilà : apparemment, une grosse partie des électeurs français est composée d'adolescents boutonneux et d'adolescentes écervelées qui sont attirés par le côté obscur de la vie. Qui sont prêts à être contrôlés et manipulés, parce que ça demande moins d'efforts et que surtout, ils pourront continuer à râler.

Heureusement, il y a aussi une grosse partie des adolescents qui sont prêts à se battre pour leur rêve d'un monde meilleur. Non ça n'est pas utopiste. Oui le monde peut être plus juste. Tout changement commence par un rêve. 

Et comme le disent les Minis-Chouettes : " Ne vous inquiétez pas. Bientôt, nous aussi on votera ! "




mercredi 19 avril 2017

Question embarrassante


C'est mignon les questions des enfants ! Enfin, en général... (rappelez-vous comment Petite Chouette m'a mis la honte, ici).

Mais quand Mémée (alias la maman du Hibou) dit qu'elle y voit de moins en moins bien, et que Petite Chouette lui demande innocemment : " C'est parce que tu vas bientôt mourir, Mémée ? " c'est légèrement embarrassant...

Quoique je ne sois pas particulièrement choquée (Mémée non plus, à priori).

Même si le Hibou a un peu moins apprécié la réflexion, il me semble que c'est sain que les enfants puissent poser les questions qui leur trottent dans la tête...

Et puis, pourquoi y aurait-il des sujets tabous, après tout ?



mercredi 12 avril 2017

Cherchez l'intrus

 

Ca vous est déjà arrivé de découvrir un objet là ou il ne devrait pas être ? Je ne parle pas des chaussettes disséminées dans le salon, spécialité des Minis-Chouettes. Ni du bocal de café dans les escaliers (hum, nous ne dénoncerons personne...).

Non, je parle de l'objet qui apparait mystérieusement dans un endroit tout aussi improbable... Vous voulez un exemple ? 

Et bien, au hasard, ce week-end, au retour d'une charmante promenade ensoleillée, ponctuée des " J'ai mal aux jambes " et autres " Quand est-ce qu'on fait demi-tour ? " habituels. Nous étions ( " enfin ", diraient les Minis-Chouettes) de retour à la maison, et je tentais de débarrasser mes poches de tous les trésors merveilleux ramassés en chemin : fleurs, cailloux (pardon, pierres précieuses), et, oh il reste quelque chose dans ma poche arrière que je n'arrive pas à attraper. Ah si !

Et voilà notre butin :


C'est là qu'il faut chercher l'intrus (d'où le titre de l'article, il faut suivre, un peu ! ).

Alors ? 

Alors ???

Ouiiii ! Félicitations à la jeune dame brune au fond à droite !

Au fond de ma poche il y avait ça :

So strange...

Alors comment une dent s'est retrouvée dans la poche de ma salopette (que je venais tout juste de sortir du placard après la trêve hivernale) ? Mystère... 
A priori, c'est une dent de Grande Chouette (je ne vois pas comment la dent d'un autre enfant aurait pu se retrouver là), mais elle n'en a pas perdu depuis plusieurs mois.

Le plus plausible, c'est que la petite souris (ou la fée des dents, au choix) l'ait cachée dans ma poche (mais pourquoi ? là je ne vois vraiment pas).

Du coup, la grosse question était : si la dent est encore là, a-t-elle à un moment ou un autre été cachée sous un oreiller ? Ou en termes plus triviaux : elle l'a donnée la pièce la petite souris ou pas ???

Dans le doute, on a refait le rituel. Mais cette fois, la dent, je l'ai tout de suite rangée...


samedi 8 avril 2017

La boulette


Hier, j'ai accompagné la classe de Grande Chouette pour un atelier " fabrication de boulettes énergétiques " avec une diététicienne. Après une courte présentation des recettes (qu'on aurait mieux fait de lire en entier avant de passer à la pratique, mais ça c'est une autre histoire), on passe à la réalisation.

Les enfants sont répartis à des tables par petits groupes de quatre ou cinq. Au fond de la salle, les ustensiles et les ingrédients. Je m'installe avec le groupe de Grande Chouette, et tente de répartir les tâches : chacun sera chargé d'aller chercher un ingrédient. Melvin (un tantinet dissipé) est chargé des bananes, qu'il se propose de pulvériser entre ses mains. On rigole.

Notre recette est appétissante (hum) : nous allons faire des " balles à modeler " . Je vous donnerai la recette (ou pas). Mes élèves se sont éparpillés pour rejoindre le coin des ingrédients, et je pars à mon tour à la recherche de la purée de noix de cajou (si, ca existe). C'est la que je passe à côté d'une table dépourvue d'adulte. Y sont installés Quentin, dubitatif devant les deux bananes qu'il vient d'éplucher, et Nina. Je m'arrête pour lui conseiller : " Maintenant Quentin, il faut que tu écrases les bananes. Tu peux prendre une fourchette, ou alors tu fais comme Melvin, tu les écrases entre tes mains ! " Petit regard en coin à Nina, que je connais depuis longtemps. Contrairement à Quentin, fraîchement arrivé dans l'école.

C'est la que j'ai buggé : je connais la majorité des enfants de la classe de Grande Chouette depuis la petite section de maternelle, voire depuis la crèche. Ils savent que je m'adresse à eux comme je le fais avec les adultes, et que j'ai un sens de l'humour un peu particulier. Mais ils sont habitués (quoi le Hibou ? Tu demandes comment on peut s'habituer à mon sens de l'humour ? ). Hum. Le problème ça n'est pas que j'ai un humour pourri, au contraire, mais que je suis très troisième degré (minimum) et surtout très pince sans rire.

Bref, j'ai enfin trouvé la purée de noix de cajou, entre la pâte de dattes et les graines de chia (vous êtes sûrs que vous voulez toujours la recette ? ), et je retourne à ma table d'un pas joyeux, quand je repasse devant la table de Quentin.

Et là, le drame.

Quentin est en train d'écraser les bananes avec ses poings, sous les cris de Nina qui tente de l'en dissuader. Il est sûr de lui " Mais si, on peut faire comme ça ! "
Oh punaise, il m'a crue ! Heureusement, pas d'autre adulte en vue. J'interviens d'un ton léger : " Va donc te laver les mains Quentin, je vais t'apporter une fourchette, ça sera plus facile. "  Ouf.


Donc bilan de la matinée : 

  • des boulettes très... particulières (qu'on a ratées car on a tout mélangé sans se rendre compte que la recette était en deux parties, mais entre nous, j'ai gouté celles du seul groupe qui a suivi la recette correctement et le goût était encore pire) ;
  • un coup de bol monumental : imaginez que ce soit une autre maman qui ait vu Quentin anéantir les bananes. Ou la maîtresse (oh, mon Dieu, la maîtresse) ;
  • une sage résolution (que je ne tiendrai pas) : ne pas faire de l'humour avec n'importe qui. Enfin, pas s'en m'être assurée que la personne a bien compris que je plaisantais.

Allez, pour les aventuriers de la gastronomie, la photo de nos boulettes (et si ça vous fait toujours envie, je vous enverrai la recette en message privé) :

Miam ! (là, typiquement, je plaisante ! )







mercredi 29 mars 2017

Hommage


Elle s'appelait Jo. Elle travaillait à l'école. L'an dernier, elle avait eu un bébé, et on pensait tous qu'elle était en congé parental. En réalité, depuis un an, Jo ne profitait pas de ses enfants. Elle se battait contre un cancer. 

Jo est morte il y a quelques jours. A quarante ans. 

Jo est morte et les enfants sont rentrés de l'école en larmes. J'ai cru que Grande Chouette avait mal compris. J'ai appelé l'école, et on m'a dit que oui, malheureusement c'était vrai. 

Jo est morte et il faut répondre aux questions des enfants, qui sont finalement les mêmes que les nôtres :

  • pourquoi ça lui est arrivé à elle ?
  • est-ce que son bébé risque d'être malade aussi ?
  • comment on peut avoir un cancer pendant sa grossesse ?
  • est-ce que ça peut m'arriver à moi ?
  • comment on peut mourir quand on est une jeune maman ?
  • comment vont faire ses enfants ? Et son mari ? Et ses parents ?
  • pourquoi on n'a pas pu la guérir ?
  • comment on peut mourir si jeune ?

Répondre à des questions dont on n'a pas la réponse...


Et puis, pour ne pas se sentir impuissant devant cette injustice, réagir, chacun avec sa personnalité :

  • déposer des fleurs devant l'école, comme ces mamans
  • faire des dessins de Jo, comme les enfants de la garderie
  • sortir les guirlandes et les moules à biscuits pour organiser une fête pour ne plus être tristes, comme Petite Chouette (à 5 ans et demi, on a parfois de jolies idées)
  • organiser une collecte, comme ses collègues de l'école
  • écrire un mot à la famille, comme moi et beaucoup d'autres parents

Ecrire...

Autre chose que " sincères condoléances " ou " nous partageons votre peine ". 

Ecrire qu'en tant que parent, on partait le coeur léger de l'école quand on laissait son enfant à Jo. 

Ecrire que tous les enfants l'aimaient, parce qu'ils sentaient bien qu'à ses yeux, ils étaient tous uniques. 

Ecrire que c'est dégueulasse ce qui lui est arrivé et qu'on a pas de mots, juste des témoignages de ce qu'elle a été et de ce qu'elle restera à jamais dans nos coeurs. 

Ecrire à sa famille pour leur dire qu'on savait quelle belle personne elle était. Et combien nos enfants ont eu de la chance de la rencontrer.

Ecrire que Jo restera vivante en nous. Parce que c'est vrai. Parce que ce qu'elle a semé dans le coeur des enfants fera partie de leur personnalité pour toujours. Et parce que sa disparition nous rappelle l'urgence de vivre.

Merci Jo. Pour tout.



NB : Jo était discrète, alors Jo n'est pas son véritable prénom.

mercredi 22 mars 2017

La honte...

 
Il y a les mots d'enfants qui sont mignons, ceux qui font chaud au coeur... Et puis il y a les autres, ceux qui te collent la honte.

Dernier en date de cet acabit : Petite Chouette, cette après-midi, en pleine MJC. 
Vous avez saisi le contexte : une MJC un mercredi après-midi, c'est forcément blindé d'enfants mais aussi de parents qui attendent leurs chérubins.

Il fait soleil, Petite Chouette a envie d'aller jouer au square voisin le temps que sa soeur termine son activité, et j'accepte (même si ça me rappelle un mauvais souvenir récent).

Juste avant de sortir, je lui recommande de m'attendre, et là elle se met à hurler : " C'est d'accord Capitaine Flatulent !!! "

La honte.

Vous imaginez ? Les têtes qui se tournent vers nous, les gens qui sourient, voire qui rigolent franchement, les enfants qui demandent à leurs parents " qu'est-ce-qu'elle a dit la petite fille j'ai pas compris et pourquoi tu ris mamannnnn ? ".

La honte.

Même si Petite Chouette ne connait certainement pas le sens du mot " flatulent " et que cette appellation n'a absolument aucun rapport avec la réalité. Aucune.

Rester digne, sortir de cette MJC de m.... et s'échapper vers le square. Où le tourniquet est squatté par des adolescents au langage aussi fleuri que celui de Petite Chouette. Et qui ont vraiment de drôles de relations avec leur mère, si j'en crois ce que j'ai entendu...


samedi 18 mars 2017

Trouduc


Trouduc. Ce n'est pas une insulte. C'est de l'art, d'après plusieurs galeries et critiques.

De l'art. Je ne ferai pas de publicité à cet homme dont la dernière " performance " (ça s'appelle comme ça) est de s'être fait tatouer un slogan politique autour de l'anus en public. Oui, oui, vous pouvez relire la phrase plusieurs fois, mais c'est bien ça.

De l'art, ses autres réalisations : profaner des hosties consacrées, manger des pages du Coran...

De l'art parce que c'est validé par des galeristes qui exposent les photos prises lors de ces prestations. 

De l'art parce qu'il est suivi par 50 000 personnes sur Facebook.

De l'art également ces deux comparses qui peignent avec du caca (oui, on relit aussi cette phrase). Et qui ont été exposés au palais de Tokyo.

De l'art.

Par contre, les peintres de nature morte, de paysages, d'animaux, ce ne sont pas des artistes. Ce sont des ringards (comme se l'est entendu dire une peintre de ma connaissance).

Les dessinateurs qui passent des semaines sur une oeuvre (comme le Hibou), voire des années comme le prolixe Jean de Maximy, ils sont quoi ? Des farfelus ? Des ringards eux aussi ? En tout cas ils ne vendent pas leurs oeuvres des milliers d'euros, quand ils arrivent à les vendre (parce que les performeurs vendent eux ; très cher. Encore une phrase qu'on relit.)

Il faut que je vous parle de Jean de Maximy. Oui, c'est le père d'Antoine, de l'émission télé " J'irai dormir chez vous ". Mais c'est surtout le génial auteur de " Suite inexacte en homologie singulière ", un dessin de 83 mètres de long réalisé sur près de quarante ans (plus d'infos et d'images ici). Un monsieur adorable que nous avons eu la chance de rencontrer ; un monsieur à qui je pense souvent avec beaucoup de tendresse. Un monsieur dont on a beaucoup moins entendu parler que de ces performeurs. Mais à mon sens un vrai artiste. 

Parce que l'art, ça demande des efforts, des sacrifices, de l'humilité.

Parce que l'art, ça n'est pas choquer à tout prix. 

Aujourd'hui, je ne suis pas en colère. Je suis profondément triste. Etre femme d'artiste, ce n'est pas seulement la fierté, les encouragements, la gestion de la logistique... C'est aussi souvent l'incompréhension face au système, le sentiment d'injustice, le découragement et les larmes d'impuissance ...

Aujourd'hui, c'est un jour sans. Un jour où je n'ai qu'une certitude personnelle à laquelle me raccrocher : l'art c'est ce qui transcende le quotidien, pas ce qui avilit l'être humain.


mercredi 15 mars 2017

Quelques grammes de finesse...



Il y a des journées qui commencent mieux que d'autres. Aujourd'hui, je me suis réveillée une heure en avance, puis rendormie. Logiquement, quand le réveil à sonné, je l'ai aussitôt éteint et j'ai comaté encore cinq minutes ; dix minutes ; quinze minutes. Oh punaise ! Me voilà donc à la bourre pour réveiller les Minis-Chouettes (on ne parle pas du Hibou, qui lui n'a carrément pas entendu le réveil).

J'en suis à galérer pour habiller Petite Chouette en Alice aux pays des merveilles (collant blanc, tee-shirt blanc "à manches longues", robe rose et ballerines, merci les DVD) quand le Hibou débarque dans la salle de bains en disant :

" Tu as vu le voisin ? "

Le voisin. Celui qui se balade à moitié nu un matin sur deux (c'était ici). D'ailleurs j'ai trouvé la parade pour protéger les yeux sensibles des Minis-Chouettes : j'ouvre les volets beaucoup plus tard.

" Quoi le voisin ? "

" Et bien on voit bien ses testicules ce matin. "

" Quoi ??? Non mais c'est pas possible ! "

Des images défilent dans ma tête (parfois, j'aimerais avoir moins d'imagination), et je fonce dans la chambre de Petite Chouette en abandonnant mon Alice à moitié coiffée. Non pas que voir les bonbons du voisin m'intéresse spécialement, mais je suis sidérée par son sans-gêne.

J'arrive en furie devant la fenêtre, prête à l'ouvrir en grand pour lui montrer que je l'ai bien vu, quand je tombe sur ça :



Ah, ah, ah !!!

Mais quel humour le Hibou ! Quelle finesse !

Il y a des journées qui commencent mieux que d'autres. Ce matin, ça a finalement été un grand fou rire (non sans avoir rappelé au Hibou qu'il a vraiment un humour pourri ! ).


samedi 11 mars 2017

L'effet boule de neige

 
Il suffit parfois d'une parole, d'un évènement en apparence anodin, pour que se déclenche toute une série de bouleversements. Je ne vais vous parler que des changements positifs, le blog n'est pas là pour qu'on se replonge dans nos petits ou gros soucis quotidiens (quoique, parfois...).

Aujourd'hui, j'ai deux exemples.

Le premier, c'est une intervention dans une classe de primaire pour présenter notre premier livre pour enfant. A la fin de l'après-midi, j'avais eu une conversation avec la sympathique maîtresse, fan des chouettes comme moi (rigolez, mais ça rapproche). Elle m'avait confié avoir été touchée par la citation d'Oscar Wilde au début de notre album (pour mémoire : " Il faut toujours viser la lune, car même en cas d'échec on atterrit dans les étoiles..." ). Ca lui donnait envie de reprendre un projet de livre pour enfants qu'elle avait imaginé. Je lui avais dit que c'était une super idée et donné les coordonnées de notre éditeur au cas où...

Et vous savez quoi ? Son livre vient de sortir, illustré par une de ses collègues, chez le même éditeur que nous !

D'ailleurs, je vous le conseille vivement, il est à la fois ludique et pédagogique (et il y a une chouette dedans ! Bon ok...).


Si je vous précise qu'on avait connu notre maison d'édition grâce à une poète qui exposait dans le même salon que le Hibou, vous commencerez à voir l'effet boule de neige...


Le deuxième, c'est la petite phrase de la maman d'une copine de Grande Chouette, qui m'a conduite à devenir déléguée de parents d'élèves (souvenez-vous, ici).. 

Il y a un an, jamais je n'aurais imaginé que ces quelques mots jetés au détour d'une conversation m'amèneraient à me découvrir des potentiels inexploités et à reprendre une sacrée confiance en moi.

Alors toutes mes félicitations à Sandrine, et à sa comparse Emilie, pour avoir su se laisser emporter par leur envie.

Et un infini merci à Emmanuelle (ça y est, je connais enfin son prénom) pour avoir été au départ d'un effet boule de neige qui ne fait que se développer.

En vous souhaitant d'être attentifs à ce que les petits détails de vos vies font résonner en vous... 

Ecoutez.. et foncez !


samedi 4 mars 2017

Cookies



Ca fait longtemps que je cherchais une recette de " vrais " cookies. A savoir, croustillants à l'extérieur, et moelleux à l'intérieur. Et je viens de trouver ! Alors comme je suis généreuse, je partage avec vous. En plus le printemps tarde à s'installer (oui, je sais on n'est que début mars, mais y'en a marre du froid ! ) et on a besoin de réconfort, alors...

Pour 18 cookies :

200 g de farine
1 cuillère à café de levure chimique
1 pincée de sel
100 g de beurre mou
60 g de cassonade
60 g de sucre blanc
1 oeuf
1 sachet de sucre vanillé
50 g de noisettes et/ou d'amandes en morceaux
100 g de pépites de chocolat

Préchauffer le four à 180 °C. Dans un saladier, mélanger la farine, la levure, le sucre, le sucre vanillé et la pincée de sel.

Ajouter le beurre ramolli et mélanger à la main, puis ajouter l'oeuf et malaxer à nouveau (on peut déléguer la tâche à un enfant qui adorera patouiller et se lécher les mains ensuite).

Terminer en ajoutant les pépites de chocolat et les amandes et/ou noisettes en morceaux.

Avec la pâte, faire des boules, les déposer sur une feuille de papier sulfurisé en les espaçant légèrement et en les aplatissant avec la paume de la main.

Cuire pendant 12 minutes, pas plus (le Hibou a voulu faire dorer la dernière fournée et ils étaient durs).

Laisser refroidir quelques minutes et déguster immédiatement !

Alors ???

J'ai commis l'erreur de doubler les doses pour en avoir pour plusieurs jours. 
A ne pas faire ! Les cookies avaient durci le lendemain.

Alors on fait la recette et pas plus, et surtout, surtout, on mange tout le jour même !