mardi 1 septembre 2015

C'est la rentrée...

J'avais prévu cet article depuis longtemps.

Je voulais parler de mon amour pour l'odeur des cartables neufs, de l'excitation de la rentrée, de l'impatience de découvrir sa classe et son instit (j'ai toujours été une bonne élève, c'est pour ça).

Et puis, depuis hier, j'ai la boule à l'estomac, mal au ventre, et je suis aussi calme qu'un vacancier qui vient de marcher sur un oursin. Bref, je suis stressée. Limite angoissée.




C'est la rentrée.
Les minis chouettes sont reparties à l'école. Ce matin, Grande Chouette était prête avec une heure d'avance, chaussures aux pieds et cartable à la main. Petite Chouette a eu du mal à se lever, mais en arrivant à l'école, elle a dit « Quel bonheur ! » (sic).

C'est la rentrée.
Bien sûr, ça veut dire plus de temps pour bosser et faire le minimum à la maison. Lavabos de la salle de bains, me voici ! (bon, on verra demain).
Mais ça me fait bizarre de les lâcher à nouveau.

C'est la rentrée, et je suis bof.
Pas à cause des simili grasses matinées à abandonner (avec un peu de chance, ça s'installera le week-end) ; pas à cause des journées minutées et de la course contre le temps, et de l'énervement qui va avec, forcément. Pas à cause des devoirs du soir (quoique...).

Non, ce qui m'inquiète, ce sont les gens qu'elles vont croiser et l'impact qu'ils vont avoir sur ce qu'elles sont.
L'institutrice sera-t-elle souriante ? Aura-t-elle gardé l'envie et surtout l'énergie de leur donner le goût d'apprendre ? (32 élèves dans toutes les classes de maternelle cette année. Ca me fait hurler ! )
Et les copines de classe ? (on ne parle pas des copains, « les garçons, c'est bête» dixit Grande Chouette ; « ils me bavent dessus » rajoute sa petite sœur). Seront-elles là pour faire des clans et entretenir des jalousies ? Ou pour faire naître de vrais liens constructifs ?

On éduque nos enfants en leur transmettant nos valeurs, ce en quoi l'on croit, issu de notre expérience et de ce que l'on a compris de la vie, bien souvent au travers de grandes claques. Qu'en reste-t-il quand ils sont loin de nous ? Seront-ils assez forts pour ne pas se laisser influencer, emporter loin de ce qu'ils sont au plus profond d'eux-même, juste pour être intégrés ? Parce que si tu es différent de la masse, tu es rejeté.

C'est ça mon inquiétude.

Mais à priori, je fais de la projection. Parce que les Minis Chouettes, elles, ont l'air d'aller bien. C'est moi qui me retrouve des années en arrière, où si la rentrée était chouette, le reste de l'année scolaire l'était beaucoup moins. Ca ne s'appelait pas encore du harcèlement scolaire. Mais des années après, je me demande encore pourquoi (j'étais une bonne élève, ça doit être pour ça).

Je me relis, et je me rends compte que je suis bien loin de ce que je voulais écrire au départ !

Comme quoi, il y a des blessures qui vous poursuivent longtemps...


2 commentaires:

  1. Rentrée pluvieuse, rentrée heureuse!!
    j'ai trouvé ça ce matin comme phrase et l'ai répété toute la journée, toute fière de moi(j'espère ne pas avoir plagié quelqu'un, bah sinon tant pis;j'ai bien fait sourire les mamans!!)

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    1. Ca a permis de tester les nouvelles chaussures ! J'avais même pensé à les imperméabiliser. Trop forte !

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