vendredi 4 septembre 2015

La vie en rose paillettes



Souvent, avec les enfants, il n'est pas besoin de faire compliqué.

On cherche de grandes solutions, on se prend la tête en imaginant d'immenses traumatismes, quand la réponse est toute simple.

Dernier exemple en date : Petite Chouette, « traumatisée » par notre récent déménagement. On avait attendu la maison précédente pendant deux ans (le temps de sa construction). On avait suivi le chantier semaine après semaine, et c'est la seule dont elle se souvient vraiment. On y est restés un peu moins de deux ans.

C'est dire que quand on a annoncé qu'on allait (encore) déménager, elle a râlé.
A base de « Je ne veux pas laisser la maison toute seule » ( "Comment t'expliquer, Petite Chouette, la maison n'est pas une personne ! "). 
Elle avait même recommencé à se réveiller toutes les nuits. On a donc revisité la nouvelle maison avec elle, elle l'a validée (autrement dit, elle a arrêté de cauchemarder), et on a expliqué qu'une nouvelle famille allait prendre soin de l'ancienne maison. 
Bref, elle a bien été obligée de suivre. 

Avec une bonne dose de culpabilité chez moi. Imaginez à quel point Petite Chouette souffrait : à 3 ans, elle avait déjà prévu de racheter l'ancienne maison quand elle serait grande. C'est dire !

On a déménagé. On a vanté les mérites de la nouvelle maison, de la chambre plus grande. Mais il y avait toujours un truc qui coinçait. Autant Grande Chouette s'était habituée sans problème, autant Petite Chouette tiquait. Tous les jours on avait droit à « J'aimais mieux l'autre maison. »

Il faut dire que la nouvelle chambre avait été habitée par un petit garçon, et que les murs étaient couleur vert hôpital. Même nous, on trouvait ça triste.Comparé à sa chambre rose et violette de la maison précédente...

On avait un sacré challenge à relever. Lui faire aimer sa nouvelle chambre, et par là même, la nouvelle maison. On a enfin trouvé le temps, en quelques jours de centre de loisirs, de réaliser la transformation. Nous avons été aidés par le héros du jour, j'ai nommé : Rose paillettes.

Roulement de tambour :

Nuance "Princesse" - Evidemment



Vu comme ça, ça a l'air d'un banal pot de peinture. Que nenni ! En quelques coups de pinceaux (« deux demi-journées, quand même », me corrige le Hibou) il a rendu le sourire à une petite fille.

Il faut dire qu'il en jette. Même à la lumière de la veilleuse, on a l'impression que des centaines de petites étoiles scintillent sur les murs (oui, je suis poète).

Trop beau !

Petite Chouette trouve sa chambre « trop magnifique », et n'a plus jamais reparlé de l'ancienne maison.

Trop chouette !

Il ne me reste plus qu'à convaincre le Hibou de mettre du gris paillettes sur les murs de notre chambre...  A mon avis, ça n'est pas gagné !




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