mercredi 22 juin 2016

Les fourmis



Non, l'article d'aujourd'hui n'a rien à voir avec les excellents livres de Bernard Werber. Ce qui me fait penser qu'il y a longtemps que je n'ai pas fait de chronique culturelle sur le blog. Il va falloir que j'y pense.

Bref, je vous avais raconté que quelques fourmis vivaient chez nous (pour les retardataires, ça se passait ici). Rien de bien gênant.

Apercevoir une petite fourmi transporter une miette oubliée sous la table, c'est mignon. Et éducatif ("Non, Petite Chouette, on n'émiette pas de biscottes dans la maison pour les nourrir ! " ). Et pratique. Limite on la remercierait de faire le ménage à notre place.

Mais trop, c'est trop. 

Il y a quelques jours, en arrivant dans ma cuisine de bon matin, j'ai vu bouger ma plaque à induction. Une vision brouillée matinale ? La Chartreuse d'hier soir ? Non. Des dizaines de fourmis avaient pris possession de l'endroit pourtant propre. 

Je suis pour la protection des animaux. Mais à 7 h du matin, quand j'ai juste envie (et surtout besoin) d'un café, je dis non. Je me suis donc dirigée vers l'évier pour prendre une éponge. Que j'ai lâchée aussitôt. Elle aussi était noire de fourmis (renseignements pris, le Hibou avait épongé du sirop la veille. Mais avait rincé l'éponge. Hum.) Ca s'est donc finit à l'aspirateur. Pour l'éventuel inspecteur de la Sécurité Sociale (la source de ma crainte est ), je tiens à préciser que c'est le Hibou qui a porté l'aspirateur. Je n'ai fait que manipuler son tuyau (je précise que je parle toujours de l'aspirateur, si vous vous souvenez bien, le matin avant l'école n'étant pas le moment idéal pour ça).

Mais dans la journée, une colonie de fourmis est apparue à côté de l'évier. Ou aucune miette suspecte ne trainait (j'ai Petite Chouette à l'oeil). J'ai eu une idée stupide (et cruelle, mais j'étais énervée) : j'ai rempli deux bouchons d'eau sucrée, que j'ai placés sur leur chemin. Je me suis dit que quand quelques unes se seraient noyées, les autres déguerpiraient. Et bien non : il y a bien eu quelques noyés, mais la majorité des individus est restée scotchée sur les bords du bouchon, imbibée du précieux nectar. On aurait dit des alcooliques accoudés à un bar. Je les ai donc laissées cuver dehors, et j'ai cherché une autre solution.
 
Mon ami Internet m'a fourni quelques pistes naturelles.

J'ai laissé de côté le jus de citron et le vinaigre blanc, je ne suis pas certaine que le plan de travail en bois aurait apprécié. 
Idem pour le marc de café et les coquilles d'oeufs réduites en poudre, déjà que je ne suis pas une fée du logis, ça aurait vraiment fait crade dans la maison ! 
L'idée du trait à la craie me plaisait bien. Enfin, surtout l'idée qu'un simple trait interdisant le passage était respecté. Quand je pense à tous les gens qui se garent n'importe comment, ça me fait rêver ! 
Il y avait encore la farine ou la semoule de mais : qui gonflent dans l'estomac des bestioles et les fait mourir. Ca, c'était trop cruel. 

J'ai continué de surfer, quand je suis tombée sur un forum étrange : on y conseillait de parler aux fourmis. De leur expliquer simplement qu'on ne voulait pas qu'elles soient là. Il y avait des témoignages enthousiastes disant que ça marchait. Au point où j'en étais...

J'ai quand même attendu le soir, que les Mini-Chouettes soient couchées et le Hibou devant un jeu vidéo dans son bureau pour me lancer. Ca fait bizarre. 

- "Hum, mesdames les fourmis (autant être polie) je ne vous veux aucun mal (j'avais un peu peur qu'elles se souviennent de l'aspirateur du matin) mais là vous êtes chez nous. On ne va pas chez vous, nous. Alors il faudrait partir. Merci". 
C'est là que j'entends une voix derrière moi : "Mais à qui tu parles ? ". Le Hibou. Arrivé sans bruit dans la cuisine. 
- "Heu, aux fourmis". 
- "Ah bon, et tu leur dis quoi ? " (ça fait seize ans qu'on est ensemble, plus grand chose ne l'étonne de ma part).
Je lui explique la théorie du forum. Il se dirige vers les insectes, et ajoute : "Vous n'avez qu'à aller chez le voisin d'en face, vous savez, le chauve pénible". 

Heureusement, les Mini-Chouettes n'ont pas assisté à ce spectacle (merci de ne pas prévenir la DDASS).

Et bien vous me croirez si vous voudrez, mais le lendemain matin, il n'y avait plus que deux fourmis sur le plan de travail (Pippa et Jona ? ) Et depuis, la colonie n'est pas revenue. 

Ca marche !

Enfin, ce qui aurait été bien, c'est qu'on pense à vider l'aspirateur. Parce que toutes les fourmis capturées la veille avaient profité de la nuit pour ressortir. Et s'installer entre les lattes du plancher.

Je vous laisse, je vais aller leur dire un petit mot...



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